Suite à la ratification d'une résolution au Parlement européen contre l'Iran demandant l'inclusion du Corps des gardiens de la révolution, ( CGRI ) dans la liste des groupes terroristes de l'Union européenne, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a écrit dans un tweet vendredi 20 janvier : " Fondé par le régime britannique, le régime d'apartheid israélien est la plus grande identité terroriste organisée au monde, qui bénéficie du soutien indéfectible du régime américain ".
رژیم آپارتاید اسرائیل بزرگترین هویت تروریستی سازمان یافته جهان، رژیم انگلیس بنیانگذار و رژیم آمریکا بزرگترین حامی آن است. علت خشم "کلوپ جهانی تروریستها" از سپاه روشن است؛ "سپاه بزرگترین نهاد ضدتروریسم جهان" است. pic.twitter.com/C386gnyWUE
— Nasser Kanaani (@IRIMFA_SPOX) January 20, 2023
"La raison de la colère du "Global Terrorist Club" contre le Corps des gardiens de la révolution islamique est claire : le Corps des gardiens de la révolution islamique est la plus grande institution antiterroriste au monde", a-t-il ajouté.
L'armée iranienne a averti le Parlement européen jeudi que sa décision de classer le CGRI parmi les "groupes terroristes" aurait des "conséquences graves".
Lors d'une session plénière jeudi, les députés européens ont réaffirmé cette demande et ont adopté une résolution qui demande à l'Union européenne et à ses États membres de rendre effective l'inscription du CGRI sur cette liste noire.
Ce projet de résolution, qui avait été proposé par certains responsables européens, dont le ministre allemand des Affaires étrangères, en pleine période d'émeutes en Iran, a finalement été approuvé jeudi 19 janvier. Bien entendu, la résolution en question devrait être réexaminée au sein du Conseil de l'Europe et une décision devrait être prise à cet égard.
Téhéran a prévenu qu'une telle décision aurait des "conséquences négatives", alors que les frictions avec l'Union européenne (UE) se multiplient depuis plusieurs mois.
"La prise de position des députés européens est "inappropriée" et basée sur "une approche émotionnelle", a dénoncé le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors d'un échange téléphonique avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Pour lui, l'UE se "tirerait une balle dans le pied" en plaçant le CGRI sur sa liste noire. Selon Hossein Amir-Abdollahian, "la décision du Parlement européen d'accuser cette force de sécurité d'être terroriste équivaut à ce que l'Europe se tire une balle dans le pied". Tout en menaçant de la part de Téhéran une "réponse réciproque".
Dans la même rubrique, voici une interview avec Ahmad Rami, analyste politique :
Jeudi 19 janvier, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que la dernière résolution du Parlement européen a été approuvée "en désespoir de cause et après l'échec des efforts de la rue pour nuire au peuple iranien".
" Le CGRI est une force officielle et fait partie de l'organisation militaire du pays. Cet acte est contraire aux lois internationales et à la Charte des Nations unies", a-t-il réaffirmé.