Washington et Séoul prévoient une réponse « efficace et coordonnée » si la Corée du Nord utilise l'arme nucléaire, a averti mardi la Maison Blanche.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol et le président américain Joe Biden ont « chargé leurs équipes de planifier une réponse coordonnée efficace à une série de scénarios, y compris l'utilisation nucléaire par la Corée du Nord », a déclaré mardi 3 janvier un porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche.
Cela intervient après que la confusion a émergé dans les médias sur la réponse des alliés au bruit du sabre nucléaire de Pyongyang.
Lundi, Biden avait dit « non » lorsqu'on lui avait demandé si des exercices nucléaires conjoints étaient une possibilité, contredisant apparemment les commentaires antérieurs de Yoon.
Le porte-parole du NSC a précisé que les exercices conjoints n'étaient pas une option car la Corée du Sud ne possède pas ses propres armes nucléaires.
Cependant, « les États-Unis sont pleinement attachés à notre alliance (...) et fournissent une dissuasion étendue grâce à toute la gamme des capacités de défense américaines », a déclaré le porte-parole.
À Séoul, le bureau de Yoon a déclaré dans un communiqué que les alliés étaient « en pourparlers sur le partage d'informations, la planification conjointe et les plans de mise en œuvre conjointe qui suivent en ce qui concerne l'exploitation des actifs nucléaires américains pour répondre aux armes nucléaires de la Corée du Nord ».
Dans une interview au journal Chosun Ilbo publiée lundi, Yoon a déclaré que le « parapluie nucléaire » et la « dissuasion étendue » des États-Unis ne suffisaient plus à rassurer les Sud-Coréens.
« Les armes nucléaires appartiennent aux États-Unis, mais la planification, le partage d'informations, les exercices et l'entraînement doivent être effectués conjointement par la Corée du Sud et les États-Unis », a déclaré Yoon.
Cependant, un haut responsable de l'administration américaine, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré qu'il n'y avait aucune confusion quant à l'étendue de la coordination alliée.
Les tensions sont vives après que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a appelé à une augmentation « exponentielle » de l'arsenal nucléaire de son pays et de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) pour contrer « l'hostilité » entre les États-Unis et la Corée du Sud.
En 2022, la Corée du Nord a effectué des tests d'armes défiant les sanctions presque tous les mois, y compris en tirant son ICBM le plus avancé de tous les temps.
Sous le faucon Yoon, la Corée du Sud a renforcé les exercices militaires conjoints avec les États-Unis, qui avaient été réduits pendant la pandémie ou interrompus pour un épisode de diplomatie malheureuse avec le Nord sous son prédécesseur.
Par ailleurs, dans une déclaration publiée par un porte-parole de la Commission des affaires étrangères de l'Union européenne, l'UE appelle la Corée du Nord à suivre la voie d'une dénucléarisation complète et irréversible. « L'UE appelle la RPDC à prendre des mesures concrètes vers une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible », indique le communiqué.
Dans cette déclaration, l'UE a appelé la partie nord-coréenne à cesser d'augmenter et d'alimenter la tension militaire en lançant des missiles et des drones.
Auparavant, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait annoncé, lors d'une réunion de la direction du Parti des travailleurs coréens, la nécessité de renforcer les forces nucléaires du pays, de produire d'énormes quantités d'ogives nucléaires,
Il a ajouté que son pays doit également « créer de nouveaux systèmes de missiles balistiques intercontinentaux capables de contre-attaquer immédiatement, et réaliser d'urgence un projet de satellites espions de reconnaissance pour missiles et leur transfert dans l'espace ».
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