Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran a mis en garde les États-Unis et leurs alliés européens contre tout recours de la pression dans les pourparlers sur la relance de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, affirmant que Téhéran entreprendra des mesures réciproques contre les sanctions et l’ingérence.
Hossein Amir-Abdollahian a fait cette remarque dans un message sur son compte Twitter, vendredi 9 décembre, après une conversation téléphonique avec le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, sur le dernier état des négociations bloquées sur la relance de l'accord nucléaire, officiellement connu sous le nom du Plan global d’action conjoint (PGAC).
Soulignant que l'Iran approche de l'étape finale d'un bon accord fiable et durable, le chef de la diplomatie a déclaré que la République islamique « répondra aux sanctions et à l'ingérence ».
M. Amir-Abdollahian, mentionne sa conversation téléphonique de 70 minutes avec Josep Borrell, lors duquel il lui a demandé de dire aux États-Unis et aux trois pays européens que s'ils s'imaginent pouvoir, sous la pression, provoquer un effet de levier dans les négociations, ils se trompent ! « Nous répondrons aux sanctions et aux ingérences. Parallèlement, nous sommes en passe de parvenir à l'étape finale d'un bon accord solide et durable », a poursuivi le ministre dans son tweet.
Rappelons que l'accord sur le nucléaire a été signé à Vienne, le 14 juillet 2015, entre Téhéran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine et ce, sous la présidence de Barack Obama, le 44e président des États-Unis. Mais Donald Trump, qui lui a succédé, a annoncé le 8 mai 2018 le retrait unilatéral du pays du PGAC et la mise en place de sanctions économiques aussi sévères que possible contre l'Iran. De son côté, le 46e président des États-Unis, Joe Biden, qui avait prétendu durant sa campagne électorale de reprendre les discussions pour relancer l'accord et lever les sévères sanctions américaines, deux ans après le début de sa présidence, il n'a pourtant pas tenu sa promesse et menace désormais de recourir à l'action militaire.
Voici autant de raisons qui poussent la RII à insister sur les garanties impératives des autres parties afin que celles-ci s'engagent à ce qu'aucun pays ne se retire du nouvel accord.
Les pourparlers se sont enlisés depuis le mois d'août, Washington continuant à persister sur sa position brutale de ne pas lever la totalité des sanctions imposées à la République islamique par la précédente administration américaine.