Le secrétaire général du Hezbollah a évoqué, dans un discours tenu à Janta et dédié à la Résistance, la présence des gardiens de la Révolution islamique dans le sud du Liban. Une allusion particulièrement significative alors que l’échéance fixée par Nasrallah dans l’accord de Karish (le 1er septembre) approche.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a prononcé un discours, vendredi 19 août, lors de la cérémonie de pose de la première pierre du site touristique de Janta, dans la Békaa.
« Au commencement, on ne savait pas où se terminerait l’offensive du régime sioniste contre le Liban, et toutes les possibilités étaient sur la table. Il était possible que l’offensive s’étende à d’autres régions du Liban, et il était même possible que Damas soit attaquée et assiégée. En 1982, l’Imam Khomeini (que son âme repose en paix) a pris une décision historique importante et a envoyé les premières troupes en Syrie et une délégation militaire de haut rang composée de commandants de l’armée et de gardiens de la révolution à Damas où ils ont rencontré le président syrien de l’époque, Hafez Assad, et consulté les dirigeants politiques et les responsables de l’armée syrienne », a déclaré Nasrallah en référence à la situation au Liban en 1982.
Dans une autre partie de son discours, Nasrallah a souligné que « la question des frontières maritimes, de Karish, du pétrole, du gaz et des droits des Libanais n’a aucun lien avec l’accord sur le nucléaire iranien. Que l’accord soit conclu ou non, si le médiateur américain accorde à l’État libanais ce qu’il demande, le calme sera maintenu. Dans le cas contraire, la situation s’aggravera. Nous gardons un œil sur le médiateur américain qui, jusqu’à présent, n’a fait que perdre son temps. Il ne lui reste plus beaucoup de temps. Même si le monde entier signe l’accord nucléaire avec l’Iran, si le Liban n’obtient pas ses droits à exploiter ses ressources en hydrocarbures, nous irons vers l’escalade. »
Imadeddin Hamrouni, expert des questions politiques et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales s’expriment sur le sujet.