Avec l'abstention des élus RN et le vote contre de députés LFI, le texte qui ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN est passé haut la main à l'Assemblée nationale.
Le Parlement français a ratifié les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, par un vote de l'Assemblée nationale le 3 août, après la décision historique de ces deux pays de renoncer à leur neutralité en raison de l'opération militaire russe en Ukraine. Les députés ont adopté le texte par 209 voix contre 46 avec le soutien de LR (droite), du Parti socialiste (PS) et des écologistes, l'abstention du RN et le vote contre de LFI. Suède et Finlande ont toutefois besoin d'une ratification des trente États membres de l'organisation pour bénéficier de la protection de l'article 5 de la Charte de l'OTAN en cas d'attaque.
« Pour l'OTAN, c'est l'heure du réveil » après « la mort cérébrale » décrite par Emmanuel Macron, a estimé le président centriste de la Commission des Affaires étrangères Jean-Louis Bourlanges (MoDem). L'insoumis Aurélien Saintoul a dénoncé un « processus dangereux » avec la « superposition de l'OTAN » et de l'Union européenne. Laurent Jacobelli (RN) a critiqué « un signal de défi à la Russie », avec ce processus d'adhésion, en présentant l'OTAN comme une « vitrine commerciale du complexe militaro-industriel » des États-Unis.
Luc Michel, géopoliticien et Bernard Cornut, expert des questions politiques, s'expriment sur ce sujet.