« Le programme nucléaire iranien est pacifique et la République islamique d’Iran répondra fermement et proportionnellement à toute action non constructive au sein du Conseil des gouverneurs », a avertit ce mercredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh en réponse à la position anti-iranienne de Paris prise sur la base d’un nouveau rapport « partiel et injustifié » de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
M. Khatibzadeh a également déclaré : « Bien que le nouveau rapport de l'AIEA ne reflète en aucun cas la réalité des interactions de l'Iran avec cet organe international, des commentaires aussi hâtifs et politiquement motivés ignorent complètement la coopération technique étendue et constructive de la République islamique d'Iran avec l'AIEA. »
Saeed Khatibzadeh a affirmé mercredi dans un communiqué que le programme nucléaire iranien est entièrement pacifique et que Téhéran "répondra naturellement avec force et de manière appropriée à toute décision non constructive" lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui se tiendra le 6 juin.
Quelle analyse portez-vous sur cette mise en garde de la diplomatie iranienne ?
Luc Michel, géopoliticien, s'exprime sur le sujet depuis la Belgique.
Luc Michel : « L’Iran est en train de tracer ses lignes rouges comme la Russie l’a fait dans le dossier ukrainien et dans le dossier de l’OTAN, visiblement les Occidentaux sont d’une mauvaise foi et ils sont partis prenant des positions américaines qui ne recherchent pas d’accord. Mais ce qui est plus grave, c’est que l’AIEA elle-même soutient des positions proches des pays occidentaux... »