Le samedi 28 mai, quelques heures avant que l’armée de l’air sioniste ne lance à la base Souda de Chypre le volet aérien de son exercice militaire « Chariots de feu » avec la participation des dizaines d’avions de chasse et de quelques avions ravitailleurs US et ce , pour « s’exercer au bombardement du territoire iranien en cas de l’annonce de l’échec des pourparlers de Vienne » et alors même qu’à quelques kilomètres de là, en Grèce, les autorités s’arrachaient les chevaux de s’être laissées berner par les Yankees, et engagées sans raison ni motif valable dans un conflit avec l’Iran à qui elles ont volé 115 000 barils de pétrole pour en perdre 1.8 millions puisque la riposte est un principe incontournable dans la doctrine de la Résistance, le chef d’état-major des forces interarmées iranienne, le général Bagheri, est apparu à l’écran aux côtés du commandant en chef de l’armée dans ce qui a été décrit par les médias comme étant la « seconde base souterraine de drones iranienne » dévoilé à ce jour.
Du coup, tous les yeux se sont tournés vers l’entité sioniste qui chargée par le parrain US de provoquer l’Iran après le refus de ce dernier de toute entente sans le dé-blaklistage préalable du CGRI, a eu l’outrecuidance de faire assassiner un conseiller militaire iranien en pleine Téhéran, de son retour de Syrie.
A-t-on eu tort d’établir un lien de cause à effet entre cette base souterraine et l’entité? Pas vraiment rien qu’à en juger le timing de ce dévoilement-choc et surtout la gamme des armements exposés. Au fait ce que l’armée iranienne a brandi sous le nez et la barde d’Israël à travers l’un de ses plus grands sites creusés à des centaines de mètres au-dessous de la terre, sous les montagnes de l’ouest iranien, Zagros, n’a été ni plus ni moins qu’une méga « Armée de l’air asymétrique », opérationnelle, Armée composée de plus de100 drones de six types différents soigneusement triés que sont Kaman 22, Kaman 12, Ababil 5, Mohajer 6, Fotros et Karrar.
Déjà le fait que la base soit située à l’Ouest de l’Iran, soit à quelques 1444 km des territoires occupés de la Palestine dit Israël ou ce qui revient au même, à quelques pâtés d’Erbil (Irak) où la méga frappe du 13 mars du CGRI a littéralement bousillé le plus grand site de renseignement et d’écoute du duo CIA/Mossad prouve que la « vaste offensive aérienne asymétrique » que semble préparer l’Iran contre l’entité, avance par palier et que la destruction à coup de 12 missiles tactiques Fateh-110 du villa-base du holding Kar faisait partie d’un plus vaste scénario qui a visé à priver les Israéliens de leur troisième œil au Kurdistan d’Irak pour que l’offensive à l’essaim de drones à venir se fasse dans des conditions optimales.
S’inscrit dans ce même cadre préparatif, l’immensité de la base secrète portée pour la première fois à la connaissance des caméras ce 28 mai, base qui contenant des pistes de décollage et d’atterrissage, obéit à l’impératif d’une furtivité extrême qu’exige toute opération-éclair et à longue distance dès lors qu’elle se déroulerait dans un environnement bourré de radars et de satellites ennemis.
D’ailleurs au chapitre de la longue distance, ces 1444 km qui séparent l’ouest de l’Iran de l’entité étaient largement inclus dans la gamme de drones choisis qu’abrite cette seconde base de drone souterraine de l’Iran, après celle révélée au mois de janvier qui, elle, appartenait au CGRI car les UAV exposés en disposent tous d’une grande endurances, d’une large vitesse et d’une portée moyenne de plus de 2000 km.
C’est le cas entre autres de Fotros, drone de grosse envergure et à longue portée, spécialiste de combat et de reconnaissance et d’une porté de 2000 km d’une altitude de vol de 7500 m pour une endurance de 30 heures et une vitesse finale de 250 km/heure ou encore de Kaman-22 dont l’endurance est de 24 heures pour une portée opérationnelle de 3000 km et une latitude de vol de 8000 m.
Dans un scénario d’assaut « aérien » contre Israël qui, dixit Rami Yitza rédacteur en chef de Israel News, « n’impliquerait paradoxalement aucun avion », ces drones « s’avèrent de redoutables chasseurs asymétriques capables de tenir le coup pendant des heures et de traverser d’un seul jet l’environnement accidenté au-dessus de l’Irak, de la Jordanie avant de s’infiltrer dans l’espace aérien israélien et de passer à l’acte, chargée qu’ils sont de missiles et de bombes en tout genre ».
D’ailleurs, ajoute le Sioniste, « la présence, du chef d'état-major des forces armées iranien dans un pareil décor aux côtés des dizaines véhicules aériens sans pilote, signifie que l'Iran est prêt à appuyer sur le bouton rouge d’autant qu’il s’agit d’un ouvrage unique au monde de part son ampleur et sa configuration, ouvrage que l’Iran révèle juste au moment où les armées classiques ont montré leur limite en Ukraine où la lourdeur blindée russe s’est opposée à l’imprécision des missiles antichars, de croisière voire des drones américains pour se neutraliser mutuellement. L’Iran lance-t-il là un casus belli d’un genre nouveau à Israël en le défiant par une opération de drones massive inégalée ? »
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Et de répondre : « J’ai bien peur que oui : car outre des drones de combat de grande envergure et de longue portée, que les Iraniens ont arboré la munition qui va avec n’a rien moins que nos meilleurs Hellfire, Delileh et … : prenez le cas du drone Fotros. L’Iran l’a doté de deux type de missiles de croisière de 200 km de portée et d’une vitesse de 1000 km/h à l’impact ! C’est mieux que beaucoup de nos missiles de croisière air-sol. D’autant plus que ce missile de croisière baptisé « Haydar 1 » n’est pas l’unique à bord et que l’UAV se trouve équipé dans le même temps de bombe Stadoff Qaem . Quant au drone Kaman22, l’appareil est doté de tout ceci plus une nacelle de guerre électronique, ce qui fait qu’à une nuée contenant Fotros et Kaman 22, la DCA multicouche israélienne n’a aucune chance de survivre"
Et le chroniqueur poursuit : « Mais cette opération de drone massive projette aussi de mobiliser des drones à sens unique, ceux-là même que l’Iran teste avec succès depuis 2019, date à laquelle Ansarallah s’en est pris à Aramco dans l’est saoudien. Dans leur deuxième cité souterraine, les Iraniens ont exposé ce 28 mai Arash, plus grand UAV kamikaze du monde et ce en grand nombre, ce qui prouve que des essaims, il y en aura pour des années à venir.
Mais la surprise de taille aura été sans nul doute, le « Harop iranien » ou « Omid », drone anti-radar que l’Iran a acquis au cours de la guerre de 2020 Arménie/Azerbaïdjan et qu’il a soumis aussitôt à la rétro-ingénierie et qu’à présent, il est prêt à nous balancer dessus !''
Vidéo: une frappe massive de drone contre Israël suivie d'une opération de missile? Clip de missile souterrain iranien. ©Tasnim
Mais Rami Yitza n’a pas tout vu car en termes de synchronisation à l’extrême de ses moyens, histoire de respecter rapport qualité-prix, l’armée iranienne a présenté ce 28 mai, un concept de combat aérien unique fait de drone, de missile de croisière monté sur les drones, mais aussi de drone reconverti en missile croisière.
Ce dernier engin s’appelle Haydar 2 et il peut monter sur des hélico qui lui serviraient de rampe de lancement. Bref, Yitza n’a pas vu ou n’a pas voulu le voir, ce 28 mai il n’y a pas eu de F-16, ni de Delileh encore moins de Spike ou d’ Apache mais tout ceci à la fois et aux moindres coûts. Or ce cocktail asymétrique qu’a dévoilé l’Iran a fait pour la première fois de l’histoire sortir les UAV du seul cadre tactique, quitte à faire d’eux des « armes stratégiques ». Une première offensive massive de drone iranienne contre l’entité qui a toutes les chances d’être imminente promet d’être un tournant...surtout qu'en tout logique il serait un prélude à une opération balistique.