Faisant allusion à la consolidation de l’alliance syro-iranienne en Syrie, des médias israéliens ont reconnu que Téhéran avait réussi à affirmer ses potentialités stratégiques tandis qu’Israël a échoué dans ses objectifs.
Les médias israéliens relatent des responsables mêmes du régime sioniste pour dire que la RII a réussi à créer ces potentialités stratégiques en Syrie malgré toutes les tentatives israéliennes de l’empêcher. La visite, le 8 mai, du président syrien Bachar al-Assad en Iran a attiré l’attention des médias israéliens y voyant le signe que l’alliance syro-iranienne restera à sa place, voie se renforcera chaque jour davantage.
Entre autres, le journal Times of Israel évoque « les progrès iraniens et le courage renforcé dont l’Iran a fait preuve ces derniers mois sur la donne régionale », et d’ajouter que « l’Iran et le Hezbollah ont réussi à trouver des méthodes efficaces et créatives pour relever les défis résultants de la stratégie de “guerre dans la guerre” israélienne ».
« Par ailleurs, Israël est sérieusement inquiet de voir la Syrie utiliser de façon plus active ses défenses antiaériennes », précise l’article de Times of Israel qui se poursuit en ces termes :
« Beaucoup de pays dont les pays arabes du golfe Persique sont prêts à faire revenir la Syrie et Bachar al-Assad au concert des peuples de la région, ce qui assure une certaine légitimité à Assad, entravant les activités d’Israël en Syrie. (…) Les évolutions qui ont eu lieu ces derniers temps pourraient d’ailleurs conduire à un changement d’approche iranien dans la façon dont ils réagissent aux actions d’Israël. Des efforts sont d’ores et déjà en cours de la part de l’Iran et du Hezbollah libanais qui cherchent à retracer leur nouvelle donne de dissuasion face à Israël et aux États-Unis. »
En effet, des médias israéliens ont été ces derniers jours unanimes à dire qu’Israël n’est pas en mesure de s’engager dans une confrontation militaire avec l’Iran aujourd’hui, encore moins à l’avenir ; et que les menaces de guerre israéliennes ne dépassent pas le niveau de la parole.
La chaîne de télévision israélienne Kan résume ainsi la situation : « Les exercices militaires en mer Rouge transmettent un message à l’Iran ; dans moins de deux semaines, il y aura une plus grande manœuvre qui impliquera des dizaines d’avions… C’est ce qui sort tout le temps des cercles israéliens ; or, nous savons bien que l’Iran ne se laissera jamais influencer par de tels messages. »
L’aveu d’Israël de son échec en Syrie ne tient toutefois pas compte des détails. L’un des plus grands de ces « détails » serait la livraison des pièces de la DCA made in Iran. Ce lundi 23 mai, le commandant en chef de la DCA iranienne y revient en évoquant en détail les éléments de cette DCA. Ces éléments referont surface en Syrie après que celle-ci eut acquisition de la DCA à moyenne portée iranienne ?
Le commandant de la Force de DCA de l’armée iranienne, le général de brigade Alireza Sabahifard, a annoncé que le système de missile Bavar-373 avait été entièrement intégré dans le cercle opérationnel des unités de défense antiaérienne du pays. « La Force de la DCA de l’armée domine en termes de renseignement des zones situées à des centaines de kilomètres au-delà des frontières du pays, ce qui assure plus qu’auparavant nos compatriotes quant à leur sécurité », a annoncé le lundi matin de général Sabahifard.
Selon le site d’information Mashregh News qui rapporte la nouvelle, le général Sabahifard a énuméré les composants qui viennent d’adhérer le cercle opérationnel de la DCA grâce au savoir-faire et à la compétence des experts et techniciens du pays : « les systèmes Radar Moragheb, Me’ raj-4, Kavosh, Fath-14, Shahab ; les systèmes d’engagement de missiles à courte portée Joshan, et à moyenne portée Talash, Mersad et Khordad 15 ; ainsi que les systèmes d’artillerie et de guerre électronique » en font partie.
Le haut cadre militaire iranien a également évoqué la puissance de drones de la Force de DCA du pays. « Pour une première fois au sein des forces armées iraniennes, nous avons effectué avec succès le test froid et chaud d’interception par le missile Azarakhsh en utilisant un drone. L’impossible n’existe plus pour la Force de DCA iranienne devenue aujourd’hui capable d’exporter aux autres pays ses savoir-faire et expertise », a-t-il souligné.
Sabahifard a ajouté que lors de la récente manœuvre militaire menée par la Force de la DCA, le système de missile de fabrication nationale Bavar-373 avait fait preuve d’une belle performance en se verrouillant sur ses cibles à une distance de 152 km. « Dans un proche avenir, nous allons augmenter à titre d’essai la portée du missile Bavar-373 ; et tout un chacun des compatriotes pourront se sentir fier des résultats », a aussi affirmé le général Sabahifard.
Pour finir, le général Sabahifard a tenu à rappeler que pendant les huit années de la défense sacrée (allusion aux années de guerre imposée par l’ancien régime baath irakien, 1980-1988), les défenses antiaériennes du pays ont contribué au bon déroulement de presque toutes les opérations. « À titre d’exemple, l’opération Beyt-ol-Moqaddas était l’une des opérations menées avec succès grâce au parapluie de couverture DCA », a ajouté le commandant de la Force de la DCA, le général Sabahifard.
