La boucle est bouclée : après avoir dressé une usine de drones kamikaze au Maroc, cherché à lui vendre des batteries de Dôme de fer, voici le Maroc qui est en pleine négociation avec le constructeur israélien Elbit Systems pour l'achat de missiles de croisière pour ses F-5 qu'il dit souhaiter moderniser. Si le contrat est finalisé, le royaume pourra ajouter des missiles à son arsenal avec la capacité de toucher des cibles terrestres et maritimes à plus de 250 km. N'est-ce pas là, la portée des S-400 algériens? Visiblement le plan de multiplication des "Israël" à travers le monde se poursuit à grands pas : dans le golfe Persique ce sont les Émirats et Bahreïn qui se trouvent depuis 2020 et les accords d'Abraham "sionisés" bien que le processus est tout sauf facile dans la mesure où l'Iran a prouvé à maintes reprises ne pas tolérer une quelconque présence sioniste à ses portes qu'elle qu' en soit la portée. En Ukraine, c'est ce même processus qui se déroule avec en toile de fond un international sioniste cherchant à démembrer la Russie. Et au Maghreb? La normalisation imposée à Rabat relève elle aussi de cette colonisation programmée des différentes parties du monde; un projet qui vise à une échelle plus large à multiplier des foyers de tension et à aplanir le terrain aux guerres futures. Or, vu les choix des armes à vendre au Maroc, c'est à l'armée de l'air algérienne qu'il est question de s'en prendre.
Ces missiles de croisière israéliens « Delilah » devraient être les premiers du genre à équiper l'arsenal militaire marocain et serviraient les F-5 dont il dispose déjà.
Ce contrat, qui s'inscrit d'ailleurs dans le cadre des relations privilégiées entre le Maroc et Israël, doit permettre de "moderniser" ses chasseurs de l'armée de l'air marocaine en les équipant de la dernière avionique, d'un radar de conduite de tir AESA, d'affichages numériques et d'une liaison de données avancée, car l'entité ne compte pas en cas de guerre se contenter uniquement de mobiliser leurs drones contre la DCA algérienne, mais aussi préparer le terrain aux combats aériens.
Les F-5 devraient également être équipés de systèmes de détection et de brouillage avancés, ainsi que d'un ensemble d'armes air-sol et air-air modernes, là encore dans l'objectif d'influer sur les radars adverses.
Pour l'instant, les négociations n'en sont qu'au stade préliminaire et l'achat définitif ne devrait être finalisé qu'après un accord des institutions de sécurité israéliennes, qui traitent l'exportation des technologies de pointe avec une grande sensibilité.
Selon le site Defensa, "ces institutions de sécurité sont très réticentes à vendre la technologie de défense israélienne à d'autres pays, craignant que ces derniers ne l'utilisent contre eux.". Sont-elles vraiment réticentes ou c'est la façon de faire monter les enchères? La réponse est évidente.
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Et puis ce n'est pas le dernier de la liste. Le Maroc a acheté des drones "kamikazes" pour 22 millions de dollars.
L'entreprise israélienne de construction aéronautique IAI (Israeli Aerospace Industries) a déjà perçu 22 millions de dollars (environ 20 millions d'euros) en 2021 dans un accord signé avec le Maroc.
IAI aurait fourni au Maroc des drones Harop, dits "kamikazes", des véhicules de combat aériens sans pilote sont conçus pour évoluer au-dessus du champ de bataille et plonger sur des cibles pour les détruire.
En novembre 2021, le ministre israélien de la Guerre Benny Gantz avait effectué un voyage au Maroc pour signer un accord de sécurité et de coopération avec son homologue Abdellatif Loudiyi.
Les drones Harop s’ajoutent désormais à la liste — non confirmée, mais jamais démentie — des équipements militaires israéliens dans l’arsenal des Forces armées royales. Reste à savoir si l'Algérie restera oui ou non les bras croisés à assister à la colonisation du Maroc et à sa transformation en un terrain de guerre au service d'Israël. Après l'Ukraine c'est désormais plus facile de croire possible l'entrée en guerre de deux pays voisins de la même langue de la même culture dont l'un est colonisé par Israël.