Actualité en Afrique :
-Ghana : le secteur agricole a enregistré une croissance de 8,4 % en 2021
-Kenya : décès de l’ex-président Mwai Kibaki
-Tchad : le PCMT demande l’accélération des travaux de l’aéroport d’Amdjarass
-Burkina Faso : le président de la transition sollicite l’accompagnement du corps diplomatique accrédité dans le pays
Analyses de la rédaction :
Niger : dernier refuge de Barkhane ?
Au Sahel, on rentre dans la phase de confrontation après les défaites successives du camp France/OTAN/US à la fois au Mali, au Burkina et en Guinée entre autres où les plans de coups d’État ont débouché non pas sur des régimes inféodés, mais sur des gouvernements patriotes panafricanistes promptes à faire passer les intérêts des Africains bien devant ceux des occidentaux, des gouvernements qui ont remis sur les rails les armées nationales et ont soit mis à la porte soit sont en train d’expulser les forces d’occupation franco-occidentales dont la mission n’a jamais été celle de sécuriser le Sahel, mais bien au contraire celle d’y injecter une grosse dose du terrorisme via des réseaux terroristes liés à leurs services secrets.
Alors qu’au Niger, Bazoum a fini par céder aux pressions, aux menaces et aux chantages occidentaux, ouvrant les portes de son pays ultra stratégique aux armées d’occupation européenne, ce qui fera que Barkhane et Takuba boutés hors du Mali vont se redéployer au Niger, et ce, sous l’auspice des Yankees qui gardent bien leur base à Agadez, cette même France vient d’envoyer un ex-gendarme son ambassade à Bamako n’ayant même pas honte de dire qu’elle le fait parce qu’il y a trop de pressions sur l’ambassade française !
« Le nouveau chargé d’affaires, Marc Didio, est un ancien chef d’escadron de la gendarmerie, où il comptabilise, selon le Journal officiel, seize années de service. Avant d’être nommé à Bamako, Marc Didio était numéro deux de l’ambassade de France à Abidjan, après avoir également été en poste à Alger. De source diplomatique, son arrivée vient “muscler” l’équipe de l’ambassade de France au Mali, soumise à “une importante pression”, lit-on à ce sujet.
Mais il est peut-être temps que l’ambassade française au Mali, autrement dit, le nid d’espion de la France au Sahel, soit bannie une fois pour toutes, surtout que d’ores et déjà ces deux évolutions marquent une victoire et un défi pour les Maliens : l’OTAN a été forcée de se retirer du Mali, mais il se redéploie au Niger ou ce qui revient au même, le Niger devient le nouveau QG des armées d’occupation. Voici ce qu’en dit RFI média colonialiste par excellence :
“C’est officiel, une partie des quelque 2400 soldats français de l’opération Barkhane et les 900 forces spéciales européennes Takuba qui doivent quitter le Mali vont être redéployés au Niger dans les prochains mois. En février, le président Mohamed Bazoum avait déjà donné son accord de principe pour ce redéploiement, mais il fallait obtenir l’accord du Parlement nigérien. C’est désormais chose faite. Les députés ont pu en débattre toute la journée en présence du Premier ministre. Cette initiative n’était pas du goût de tous les élus. Ils sont nombreux à avoir pointé des zones d’ombres dans le texte proposé, demandant davantage d’informations concernant cet accord de coopération militaire passé entre le Niger et les forces étrangères. La Constitution est mise de côté pour permettre au pouvoir de faire un passage en force, selon l’opposition.
“Nous n’avons pas été autorisés à voir ce que contiennent les accords ou l’accord qui va nous lier. On nous a demandé de donner un blanc-seing au gouvernement, ce que nous avons refusé’, a résumé Soumana Sanda, du parti Moden Lumana, fort de 19 députés. D’autres ont exprimé leur peur de voir leur pays perdre sa souveraineté et son intégrité”.
C’est clair, cette occupation de facto du territoire nigérien ne passe pas, la constitution a été violée, les clauses en restent secrètes et donc cette occupation militaire du territoire nigérien va être combattue surtout que c’est au Niger qu’à la fin 2021 le monde entier a pu assister à la première insurrection de la population contre des convois militaires de Barkhane. Mais ce front de combat anti-occupation a un volet externe et ce volet se situera entre le Niger d’une part et le Mali et très probablement le Burkina de l’autre.
Car le Mali étant en guerre contre les néocolonialistes est parfaitement en posture offensive : fin mars les premiers raids anti-occupation ont été effectués par les hélicos de combat maliens dans un pays où le ciel se met sous protection des radars d’interception russe en vue de faire face aux assauts aériens.
La France peut envoyer tous les agents et gendarmes qu’elle possède à son ambassade à Bamako, le procès n’en reste pas moins irréversible… Un front de combat se forme entre le Mali et les États-nations sahéliens d’une part et l’occupation occidentale de l’autre…
Côte d’Ivoire : un nouveau hub du trafic de la drogue occidental ?
On se rappelle que début avril, le groupe Bolloré avait fait état du retrait de ses activités logistiques sur le continent africain, en les cédant à son ancien rival MSC pour 5,7 milliards d’euros.
On se rappelle également que Zoom Afrique avait mise en garde contre la volonté américaine d’avoir une emprise sur les ports de l’Afrique et des les transformer en lieu de transfert de drogue.
“Il est clair que ce retrait se fait sous l’ordre des USA qui veulent d’abord d’une emprise totale sur les ports et les réseaux ferroviaires de l’Afrique et de l’autre, injecter la drogue et la mafia dans l’ouest de l’Afrique”, avait-on dit dans l’édition du 2 avril du Zoom Afrique.
En effet, cette compagnie italienne, MSC, qui a pris la place de Bolloré est une compagnie qui est réputée de détenir le record de saisie de cocaïne !
Ce n’est pas sans raison que le peuple africain, que ce soit celui de l’Afrique de l’Ouest, de la Corne de l’Afrique ou du Sahel demande sans cesse le retrait de toutes instances ayant des liens avec l’axe USA-OTAN.
“La police a annoncé samedi avoir mis la main sur plus de deux tonnes de cocaïne dans les villes côtières d’Abidjan et de San Pedro. C’est une nouvelle saisie record pour le pays où le trafic de cocaïne semble s’accentuer ces dernières années. Au total, deux tonnes et 57 kilos de cocaïne ont été saisis, avec l’interpellation de neuf individus, Ivoiriens et étrangers, d’après le ministère de l’Intérieur. Estimée à plus de 62 millions d’euros, il s’agit de la plus grosse prise de ce stupéfiant en Côte d’Ivoire depuis celle de l’an dernier, deux fois moins importants.
La police ne précise ni la nationalité des suspects étrangers ni le pays de provenance de la drogue. Mais les opérations précédentes ont montré que la cocaïne partait d’Amérique latine, plusieurs fois du Brésil. Avec l’Europe pour destination finale, ce qui place de fait la Côte d’Ivoire dans la liste des pays de transit en Afrique de l’Ouest”, lit-on sur RFI à ce sujet.
Bien que la Police ne précise pas la nationalité des suspects étrangers ni le pays de provenance de la drogue, on se doute bien qu’avec la présence d’une compagnie réputée pour sa mafia de drogue, la MSC soit à l’origine de cette affaire.
Le nouveau plan occidental visant à déstabiliser la Côte prend de nouvelles formes. En effet sur le plan militaire, le clan occidental ne se gêne pas de s’attaquer aux civils sous prétexte de “manœuvre militaire”, et sur le plan économique on accuse le pays d’être impliqué dans des affaires de transfert de drogue.
En commençant par attaquer les armées africaines, cet axe déstabilisateur poursuit son plan en affaiblissant les économies africaines, et c’est ensuite en cherchant à transformer le continent en un hub de la drogue que l’axe USA-OTAN tente de jouer sa dernière carte.
L’axe occidental cherche à déposséder le continent de toutes ses richesses et il semble vouloir le faire par la porte du trafic de la drogue.
Guinée équatoriale : “Biens mal acquis”, nouveau moyen de chantage ?