L'Irak construit un mur de béton le long d'une partie de sa frontière avec la Syrie pour empêcher les terroristes de Daech de s'infiltrer dans son territoire, est-ce une idée irako-syrienne?
« Dans la première étape de la construction, un mur d'environs d’une douzaine de kilomètres de long et 3,5 mètres de haut a été construit dans la province de Ninive, dans la région de Sinjar, au nord-ouest de l'Irak », a déclaré un officier supérieur irakien à la presse régional qui en a expliqué la raison officielle ainsi:
L'Irak, qui partage une frontière longue de plus de 600 kilomètres avec la Syrie, cherche à mettre fin à l'infiltration des terroristes de Daech sur son territoire, a ajouté la source. Déjà en 2018, l'Irak a déclaré avoir commencé à construire une clôture le long de la frontière syrienne pour la même raison.
Très curieusement ce sont des sources connues pour leurs accointances anti-syrienne qui s'en félicitent :
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), antenne du MI6 basé à Londres, a déclaré par exemple que la construction du mur avait été réalisée dans une zone faisant face à la ville d'al-Shaddadi, dans le sud de la province syrienne de Hassaké.
Al-Shaddadi, dites vous? N'est-ce pas là une région de la province occupée de Hassaké où les Américains disposent d'une base d'où ils attaquent les populations locales et se régulièrement taper "balistiquement" sur les doigts par la Résistance ? Ce fut dans cette même région d'ailleurs qu'en janvier dernier, des daechistes où des agents US nommés comme tels ont attaqué une prison située dans les zones contrôlées par les amis kurdes des USA pour libérer leurs camarades.
On pense que de nombreux prisonniers se sont échappés, certains traversant la Turquie voisine ou le territoire sous contrôle turc dans le nord de la Syrie et les autres transités vers Homs ou vers les frontières irakiennes avant de se heurter au mur d'acier que constituent les unités des Hachd al-Chaabi déployées le long des frontières syro-irakienne.
Curieusement c'est après la récente visite de Faleh al-Fayadh, le chef des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) en Syrie, et sa rencontre avec le président syrien Bachar Assad, que ce mur s'est fait reparler de lui et on n'a cessé depuis de demander quel en a été le rapport.
Nouvelle conspiration US contre les Hachd
L'armée irakienne a annoncé le 3 mars entendre construire un mur de béton et une barrière militaire le long de la frontière du pays avec la Syrie. Le chef d'état-major adjoint de l'armée pour les opérations, le lieutenant-général Qais al-Muhammadawi, a déclaré : « Le commandement conjoint des frontières a déployé des efforts considérables, sous la supervision du chef d'état-major de l'armée pendant deux ans, pour sécuriser les frontières, en particulier le secteur occidental avec la Syrie », notant que « les systèmes de sécurité y sont bien meilleurs qu'avant et que le mur va avec cet ensemble ».
Et le lieutenant de poursuivre : « Le mur de béton devrait s'étendre le long de la frontière avec la Syrie et sera renforcé par un mur de barrière composé d'unités de l'armée irakienne au lieu des forces de gardes-frontières du ministère de l'Intérieur. »
Ça y est on y est : ce mur sécuritaire dont l'idée trop anglo-saxonne tombe droit depuis l'ambassade US à Bagdad viserait donc à remplacer les gardes frontaliers tous membres des Hachd.
Dans une interview accordée dimanche au site Web irakien, Al-Maalomah, l'analyste politique irakien, Maher Abd Joudeh va encore plus loin et a révélé que les raisons de la construction du mur frontalier entre l'Irak et la Syrie, appartient aux Américains :
« Les États-Unis et les pays de la région mettent en œuvre un grand plan en construisant un mur frontalier avec la Syrie pour barrer la route à la Résistance et aux Hachd al-Chaabi . Via leurs caméras ils veulent les espionner afin de se renseigner sur la situation des zones frontalières, en particulier le triangle frontalier Syrie-Irak-Jordanie où les Américains tiennent une base à al-Tanf et où ils ont peur d'être ciblés », a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « Les États-Unis et leurs alliés dans la région travailleront pour fournir une aide financière à la construction du mur avec la Syrie, considérant que le budget de l'Irak est insuffisant pour accomplir ce grand projet ».
Mais est-ce suffisant pour couper la connexion Irak-Syrie cette autoroute stratégique menant jusqu'en Méditerranée? Ce 28 février un énième convoi logistique US à explosé non loin du mur!.