Ali Bagheri, le principal négociateur de la République islamique d'Iran dans les négociations avec le groupe P4+1 (Allemagne, France, Russie, Chine et Grande-Bretagne) pour lever les sanctions américaines s’est dirigé ce vendredi vers l'aéroport de Vienne pour quitter l'Autriche, cela après avoir reçu l’annonce d’une pause dans le huitième cycle de pourparlers à Vienne. Mehdi Safari, le vice-ministre des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique, qui était à Vienne, a également quitté son lieu de résidence pour retourner à Téhéran.
Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré cet après-midi que les pourparlers à Vienne devaient être suspendus en raison de ce qu'il a appelé un facteur étranger. Il a également ajouté : « Le texte final est pratiquement prêt et sur la table. En tant que coordinateur, je continuerai à travailler avec mon équipe pour tendre la main à tous les membres du PGAC ainsi qu'aux États-Unis afin de surmonter la situation actuelle et d’arriver à un accord. »
Répondant au Tweet de Borrell, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a ensuite écrit sur son compte Twitter : « La pause annoncée dans les pourparlers de Vienne pourrait ouvrir la voie à la résolution des problèmes restants et à un retour définitif. Réussir le dialogue sera l'objectif principal de toutes les parties. Aucun facteur extérieur n'affectera notre volonté commune d'aller vers une convention collective.
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D’autre part, l'Associated Press rapporte que les États-Unis ont saisi « une cargaison de deux pétroliers soupçonnés de transporter du pétrole iranien dans le silence médiatique ».
Le rapport prétend que « les pétroliers faisaient partie d'un plan complexe pour contrer les sanctions, notamment la falsification de documents et la peinture du pont du navire pour dissimuler les expéditions illégales ».
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Les détails de la saisie jusque-là non signalée ont été rapportés dans une affaire civile fédérale le mois dernier.
Le rapport intervient alors que le gouvernement de Biden prétend vouloir relancer l'accord sur le nucléaire iranien par le biais des pourparlers de Vienne, qui incluent la levée des sanctions contre les exportations de pétrole de l'Iran, mais jusqu'à présent il a refusé d'entreprendre les mesures nécessaires.
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