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Zoom Afrique du 14 février 2022

Zoom Afrique du 14 février 2022

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Une nouvelle ère de coopération entre l’Iran et le Mali. Le cercle de la résistance s'agrandit.

Actualité en Afrique :

  • L’Iran et le Mali mettent l'accent sur le renforcement de la coopération bilatérale
  • Côte d’Ivoire : 116 833 emplois créés en 2021 (ministre de l’Emploi)
  • Sonatrach produira du pétrole au Niger
  • Quatre pays africains appellent à des élections inclusives en Libye

Analyses de la rédaction : 

1. France/CFA : retour sur l'incendie de la Banque de France

À qui profite l’incendie de l’imprimerie de la Banque de France ?

L’imprimerie de la Banque de France de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, a pris feu, ce mercredi 9 février 2022. L’incendie de cet imposant site dans lequel sont imprimées plusieurs devises dont l’Euro et surtout le Franc CFA s’est déclaré, selon une dépêche d’un journal local, autour de 10 h 15 dans l’un des laboratoires.

Le média français informe qu’au moment du sinistré, 387 des quelque 700 salariés étaient présents sur le site.

L’un des sapeurs-pompiers a déclaré que 34 personnes ont été légèrement blessées et dix ont été évacuées au CHU, dont deux sapeurs-pompiers.

« Il y aura forcément une incidence sur la production de billets », reconnaît le directeur du site, Pierre-Yves Boissinot. Qui dit ne pas être inquiet, car l’outil global productif n’a visiblement pas été touché.

Il faut savoir qu’environ 2,5 milliards de billets de banque Sony imprimés sur ce site chaque année.

Ce qui attire tout de même l’attention, c’est que dans le contexte actuel de la situation entre l’Afrique et la France, ce genre d’incendie peut laisser tout de même perplexe. Tout cela pour dire que la question : « intentionnel ou accidente » ne serait absolument pas déplacée.

Dans le cas où cela serait un accident, on pourrait dire que le hasard fait tout de même bien les choses. Mais dans le cas où cet incendie serait volontaire, le message serait on ne peut plus long et profond.

Et pour cause, certains pays africains qui mettent tout en œuvre pour récupérer sa souveraineté en coupant justement ses liens avec la France ou plus généralement avec le néocolonialisme qui l’emprisonne depuis tant d'années maintenant. Est-ce que cela ne bénéficierait pas à ces pays africains que cette fameuse banque de France qui imprime le Franc CFA, brûle une bonne fois pour toutes ? Imaginez que ce soit l’œuvre de la diaspora ou même les commanditaires feraient partie d’un groupe de résistants en Afrique, cela voudrait dire qu’ils sont maintenant dotés d’une certaine force de frappe pour frapper comme cela au cœur de la France et toucher ainsi une institution comme la Banque de France.

C’est très significatif, et très humiliant pour un pays comme la France, qui enchaîne les humiliations en Afrique.

Mais ce qui serait encore plus dur pour l’Élysée, c’est que ce soit une initiative indépendante de certains Africains qui font effectivement partie de ceux qui en ont marre de voir leur pays encore sous le joug d’une économie qui bénéficie seulement à l’étranger et non aux pays africains.

En ce moment, le pays qui a vraiment lancé l’anéantissement du néocolonialisme en Afrique, c’est bien le Mali. Sans dire évidemment que le Mali y est pour quelque chose, nous savons, sauf erreur de notre part, que ce genre d’acte ne rentre absolument pas dans la classe, la culture et les traditions de ce pays ancestral. Par contre, vu le fait que la guerre contre le néocolonialisme a bel et bien été lancée par le gouvernement malien et son peuple, on peut mettre cet incendie dans le lot de l’effet domino que cette guerre a, sur le continent africain et même au sein de la diaspora. De plus, beaucoup se demandent encore pourquoi est-ce que cette monnaie est imprimée en dehors du continent africain ? Certains économistes occidentaux utilisent le prétexte du coût élevé de l'impression des billets, et que l'Afrique n'aurait, selon eux, pas les moyens d'imprimer ses propres billets. Bref, on continue de nager dans un petit monde imaginaire que l'Occident s'est créé et qu'il veut absolument nous faire avaler. Une Afrique qui n'aurait pas de moyen ? Ou une Afrique qui se fait tellement voler pour que les occidentaux vivent dans un esclavage moderne et que l'es africains vivent dans un esclavage tout court.  

Donc pour l'affaire de l'imprimerie, même si l’Afrique ou un tiers ni est pour rien, la foudre du hasard frappe tout de même au bon endroit et au bon moment. Et gare à l’effet domino. Cet incendie marque peut-être le début de la fin du Franc CFA !

 

2. Mali/France : Paris devrait regarder la réalité en face pour une fois!

Le Premier ministre malien a déjà longuement remis les choses au clair et surtout, le gouvernement malien a déjà remis la France à sa place à plusieurs reprises. Mais au sein même de l’oligarchie française, nous pouvons constater que de langue se délient également.

Des députés français ont réagi contre les propos de Jean-Yves Le Drian sur la situation sociopolitique du Mali. Parmi eux, nous avons Le Coq qui a non seulement confirmé que l’armée française a échoué au Sahel, mais insiste sur le fait d’écouter le peuple. Et d’ajouter que les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont été vécues comme ayant été pilotées par la France.

« Le changement dans le Sahel nous oblige à modifier radicalement votre politique dans la zone. Au Mali et au Burkina Faso, le coup d’Etat militaire semble moins contesté que la présence française. Certains pensent même que la prise de pouvoir par les militaires est un gage de retour à la souveraineté. Entendez-le ! Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont été vécues comme ayant été pilotées par la France, or elles vont appauvrir les Maliens et les peuples aux alentours. Ça aussi vous devez l’entendre !

Le résultat de votre obstination, c'est que notre ambassadeur a été expulsé du Mali. Les peuples du Sahel veulent se libérer d’un lien de subordination avec la France. Est-il monétaire ? Est-il économique ou militaire ? Les communistes pensent que ce sont les trois à la fois. Il faut rebattre les cartes de la présence française au Sahel.

En conséquence, annoncez un plan de retrait de nos troupes avec un agenda concerté plutôt que les accords d’Alger qui vont déchirer le Mali. Soutenez le désarmement de tous les groupes armés comme proposé dans la feuille de route de lUSAKA. Rendez une deuxième fois leur indépendance à ces États. Mettez fin au francs CFA et aux pillages de ressources par la multinationale française. Faites respecter la démocratie, écoutez le peuple pas seulement leurs dirigeants. Le communiste et toutes les organisations de progrès sur place vous le demandent. Nous l’avons constaté avec la plus grande gravité lors du colloque à Dakar, si vous aviez fait tout cela, ce coup d’Etat se serait heurté à une résistance populaire forte. N’est-il pas temps d’écouter les forces africaines du progrès ? »

Cela dit, il faut tout de même éclaircir certains points importants. Premièrement, ce n’est pas parce qu’un député français tient ce genre de discours, que le jour où il deviendra président, il changera forcément la politique erronée et obsolète de la France en Afrique. Secondo, si ce député affirme que le Mali va s’appauvrir et que le peuple malien va entrer dans la misère suite aux sanctions qui lui sont imposées, il est clair que cela pourrait être vrai, si le gouvernement malien reste inerte et ne fait rien pour combattre ce régime de sanction. Ce qui n’est pas le cas. Si une porte se ferme pour Bamako, il y en a plusieurs autres qui s’ouvrent à lui. Donc encore une fois, les députés français croient encore qu’ils sont le centre du monde, et que sans eux, le Mali ou même l’Afrique signerait sa perte. Ce qui est évidemment une simple propagande que Paris a toujours mise en place, surtout depuis les indépendances, pour entretenir la Françafrique tout au long de ces décennies. Mais le point le plus important au milieu de tout cela, c’est au peuple africain, et surtout malien, de répondre aux propos mensonges de Le Drian qui a essayé de répondre à ce député. Écouter attentivement les propos de ces gens.

 

3. Mali/Iran : le cercle de la résistance s'agrandit !

Une nouvelle ère de coopération entre l’Iran et le Mali. Le cercle de la résistance s'agrandit.

Embargo, sanction, tout est fait pour faire souffrir les populations et utiliser ensuite cette souffrance comme moyen de pression pour empêcher les pays de suivre la voie du souverainisme. De plus en plus de pays ne veulent plus que la Communauté occidentale dicte ses lois et les imposent aux autres. Ce qui fait, que les pays qui se battent contre l’impérialisme et donc, qui sont soumis à un régime de sanction par les Occidentaux, se réunissent de plus en plus et se serrent les coudes. C’est actuellement le cas du Mali et de l’Iran.

Les ministres iranien et malien des Affaires étrangères ont souligné la nécessité de développer la coopération dans les domaines de l'éducation, de la santé, des nouvelles technologies, de l'élevage et de l'énergie, en particulier l'énergie solaire, et ont convenu d'élaborer une feuille de route de coopération dès que possible.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et son homologue malien Abdoulaye Diop ont évoqué dimanche les relations bilatérales et les questions d'intérêt mutuel.

Au cours de la réunion, les deux parties ont échangé leurs points de vue sur une multitude de questions, notamment les relations bilatérales, régionales et internationales.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné l'importance des visites mutuelles de hauts responsables des deux pays dans l'expansion et le développement des relations bilatérales et a souligné le statut de l'Afrique dans la politique étrangère du 13e gouvernement iranien sous le président Raïssi.

Il a souligné la volonté sérieuse du gouvernement iranien d'élargir de manière globale les relations et les interactions avec le Mali dans tous les domaines d'intérêt mutuel.

Faisant référence aux réalisations acquises par la République islamique d'Iran dans divers domaines industriels et scientifiques, notamment la santé et la médecine, il a souligné la volonté de Téhéran de transférer la technologie et de partager ces réalisations avec le Mali.

Le ministre malien des Affaires étrangères en visite a pour sa part remercié son homologue iranien pour son hospitalité et a exprimé la volonté de son pays d'élargir les relations bilatérales, en particulier dans les domaines commercial et économique.

Abdoulaye Diop a indiqué que son pays attache une grande importance à ses relations avec l'Iran et a invité les entreprises iraniennes à avoir une forte présence au Mali pour des projets de développement.

Une coopération tant attendue, surtout depuis que la Cedeao, organe sous pression de l’Occident, a décidé d’instaurer un régime de sanction sévère au Mali, car Bamako a décidé de suivre la voie que le peuple malien lui dicte et non la voie que lui imposent les Occidentaux.

Le Mali et l’Iran, ont comme principe les partenariats gagnant-gagnant.

En effet, le partage de l’expérience est extrêmement important, l’Iran est soumis à différents régimes de sanctions que l’Occident lui impose depuis plusieurs décennies maintenant. Ce régime de sanction a permis à l’Iran de développer non seulement une économie de résistance, mais également de se lancer dans la voie de l’autosuffisance à tous les niveaux. L’un des points principaux pour cela, c’est le développement du secteur industriel.
Le Mali trouve de plus en plus de partenaires de taille, ce qui réduit considérablement les effets des sanctions. La voie du développement passe par ce régime de sanction, contrairement à ce qu’imagine encore les occidentaux, le Mali ne s’isole pas et n’est pas en train de souffrir comme ils le prétendent constamment à travers les médias mainstream. La voie est dure, les pressions sont fortes, mais un Mali unit ne peut pas fléchir et en s’unissant à d’autres pays également unit, le cocktail reste explosif.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV