Selon l'agence de presse iranienne Fars News, les observateurs politiques estiment que l'affaire yéménite revêt actuellement une importance particulière pour l’Égypte, Le Caire ayant plusieurs considérations, dont la plus importante est la dimension économique, compte tenu du lien direct entre le conflit yéménite et la sécurité maritime en mer Rouge et au Canal de Suez.
À cela s'ajoutent les relations entre l'Égypte et ses alliés du golfe Persique avec à leur tête les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, dans la conjoncture ô compliquées actuelle.
À cet égard, Al-Araby Al-Jadeed, citant des sources bien informées, a écrit que Le Caire avait reçu de nouveaux avertissements de la part du mouvement populaire yéménite, Ansarallah, qui résiste et combat avec acharnement la coalition d’agression et les mercenaires à la solde qui sont toujours fidèles au gouvernement démissionnaire et fantoche d’Abd Rabbo Mansour Hadi. Le même Ansarallah qui, fort de ses missiles balistiques et de ses drones, frappe ces derniers temps les profondeurs des territoires saoudiens et émiratis.
Selon ces sources, Ansarallah yéménite a récemment envoyé un message d’avertissement au Caire via des canaux de communication de sécurité, indiquant qu'il ne prendrait aucune mesure contre la navigation dans le détroit de Bab al-Mandeb, à condition que l'Égypte n’intervienne dans aucune opération militaire contre le territoire yéménite à défaut duquel Ansarallah n'aura d'autre choix que de se défendre et de mener des représailles.
Les sources précisent que le contenu des récents messages envoyés par Ansarallah à l’Égypte est que la Résistance yéménite n'a aucune hostilité envers Le Caire et qu’il ne cherche absolument pas à viser les intérêts égyptiens.
Vraisemblablement, la mise en garde d’Ansarallah met l'accent sur les intérêts de l'Égypte, en particulier ceux liés aux navires passant par le détroit de Bab al-Mandeb ou tout ce qui concerne le trafic de navigation lié au canal de Suez.
« Le respect des grandes lignes convenues avec les autorités égyptiennes lors des réunions précédentes se poursuivra tant que Le Caire maintiendra sa position de ne pas s’impliquer dans une action militaire contre le Yémen », tel est le contenu le message d’avertissement d’Ansarallah.
Les sources ont également souligné qu'il y avait des voix dans les cercles décisionnels égyptiens qui voient la crise au Yémen une opportunité dont Le Caire pourra profiter pour jouer un rôle de premier plan qui aboutirait à un accord de cessez-le-feu, permettant la fin des représailles de Sanaa contre les intérêts saoudiens et émiratis.
Une source diplomatique égyptienne bien informée a déclaré que Le Caire peut jouer un rôle de médiateur dans le conflit yéménite étant donné qu’elle a préservé une sorte de neutralité dans ses prises de position envers les parties engagées dans la guerre dès le début du déclenchement de la guerre, bien qu’elle soit elle-même engagée au sein de la coalition d’agression.
Montée des tensions entre l'Égypte et l'Arabie saoudite
Ces derniers jours, les relations arabo-égyptiennes se sont détériorées, Al-Araby Al-Jadeed faisant savoir le mécontentement des Saoudiens contre les Égyptiens s’explique par un certain nombre de questions discutées entre les deux pays au cours des derniers jours.
L'une des sources citées, évoquant les agissements du Caire dès les récentes attaques de Sanaa contre Abu Dhabi, a souligné : « Les mesures prises par l'Égypte immédiatement après l'attaque d’Ansarallah contre les Émirats et l'envoi d'une délégation d'experts militaires égyptiens au Yémen, mais également le déplacement d'urgence inopiné à Abou Dhabi du Président al-Sissi, ont provoqué la colère de l'Arabie saoudite, qui a récemment fourni une aide économique importante à l'Égypte.
