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"En Syrie, ce ne sont pas les USA qui décident" (Lavrov)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou met en garde Washington contre interventions en Syrie. ©AFP/Illustration

La Russie vient de lancer une âpre mise en garde aux Américains et leurs sous fifres en Syrie : ce n’est pas l’Amérique qui décidera du sort de la Syrie, a dit Lavrov.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'en 2019, lorsque les États-Unis ont laissé tomber leurs alliés kurdes syriens face à l'agression turque, ces derniers frustrés par Washington, espéraient que la Russie servirait de médiateur pour ouvrir des pourparlers entre eux et le gouvernement de Damas.

Et lui de poursuivre que la présence de l’armée américaine en Syrie ayant joué la prolongation, ces Kurdes connus sous le nom de Forces démocratiques syriennes, ont renoncé à l’idée d’entreprendre un dialogue avec Damas.

« Bien sûr, ce ne sont pas les États-Unis qui décideront du sort de la Syrie. Les États-Unis, comme tout autre pays au monde, semblent parler d'un engagement à maintenir l'intégrité territoriale de la Syrie, mais dans la pratique, ils alimentent des actions séparatistes à l'est de l'Euphrate », a noté le haut diplomate russe, insistant sur l'importance du dialogue avec Damas. 

Les remarques du chef de la diplomatie russe interviennent alors que les forces américaines, en collaboration avec les milices séparatistes FDS, ont construit une raffinerie avec capacité de production de 3 000 barils par jour sur le champ pétrolier de Ramelan à l'est de la province de Hassaké (nord-est) ; d’où la forte probabilité d’une augmentation significative de vols et de pillages du pétrole syrien.

Cette mise en garde intervient au moment où la Turquie a intensifié son action dans le nord de la Syrie visiblement de total concert avec l’axe US/OTAN/Israël. Ainsi, la présidentielle turque a fait état d’un entretien téléphonique, vendredi 14 janvier, entre le président turc et le Premier ministre britannique sur les évolutions en Syrie et en Ukraine.

Erdogan et Johnson ont en outre discuté du renforcement de la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine des industries de la défense et du commerce. 

Les dirigeants turc et britannique se sont entretenus à un moment où la présence des forces turques et alliées en Syrie se poursuit en dépit des condamnations répétées de hauts responsables syriens qui la qualifient d’ « occupation » et d’ « illégale » et appellent au retrait immédiat des forces turques du territoire syrien.

Hier, vendredi 14 janvier, il a été signalé que les zones occupées par l'armée turque et les terroristes alliés dans la province septentrionale d'Alep et de Hassaké en Syrie ont été témoins de quatre explosions qui ont fait des victimes. Selon les médias syriens, l'une des explosions s’est produite dans un arrêt de bus dans la ville orientale d'al-Bab, tuant une personne et en blessant une autre.

Par ailleurs, l’attaque menée vendredi soir par l’unité d’artillerie de l’armée turque et les terroristes à la solde d’Ankara contre Tall Tamar en banlieue nord de Hassaké a infligé des dégâts aux habitants dans les villages d’al-Aboush et d’al-Dardareh, a rapporté l’agence de presse syrienne SANA.

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La Turquie est l'un des principaux soutiens des groupes terroristes en Syrie. Ces derniers mois, l'armée turque a ciblé à plusieurs reprises des positions militaires, ainsi que des zones résidentielles et des infrastructures en Syrie. Des zones du nord de la Syrie sont actuellement occupées par l'armée turque dont les agressions ont suscité une condamnation internationale généralisée.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV