Au sommaire
1-Hawaii : la Russie neutralise les USA
Un navire de guerre russe qui a perturbé les essais de défense antimissile américains a été repéré près de l’île d’Hawaï
Le navire de renseignement militaire russe Karelia a été détecté au large des côtes d’Hawaï.
Le vaisseau de renseignement russe Karelia, soupçonné d’interférer avec les tests des dernières armes antimissiles américaines, comme l’a rapporté précédemment l’agence de presse Avia.pro, est apparu près des îles hawaïennes.
Selon le commandement indo-pacifique américain, le navire de guerre russe s’était approché dangereusement de l’île d’Hawaï et il est actuellement sous surveillance de la marine américaine, y compris des navires et des avions.
Beaucoup plus remarquable, cependant, est le fait qu’à la fin de cette semaine et au début de la semaine prochaine, les États-Unis avaient l’intention de tester de nouvelles armes de missiles.
Cela n’exclut pas la possibilité que le navire russe entende effectuer un suivi approprié de ces tests.
« Dans l’océan Pacifique, non loin des îles Hawaï, un navire de reconnaissance russe appelé Karelia a été découvert. L’armée américaine le surveille depuis vendredi dernier.
“Le Commandement indo-pacifique américain surveille un navire russe opérant dans les eaux internationales au large des côtes d’Hawaï”, a déclaré Martins.
La surveillance est effectuée à l’aide d’avions de patrouille et de navires de surface, a précisé la source.
La même source a indiqué qu’en mai 2021, Karelia est apparue près de l’île hawaïenne de Kauai, où se trouve le champ de tir des missiles. Ensuite, la présence du navire russe a incité le commandement américain à reporter les tests de missiles prévus, “- rapporte la publication” Peridl ».
Le commandement de la marine russe n’a pas encore commenté l’apparition du navire de reconnaissance Karelia près des îles hawaïennes. Cependant, à bord du navire de guerre russe se trouvait un équipement de reconnaissance électronique et de guerre électromagnétique très efficace.
C’est la raison des accusations de la partie russe selon lesquelles le navire « Karelia » est précisément impliqué dans l’échec des tests du système de défense antimissile américain au cours de l’année écoulée.
Source : Avia.pro
2-France-Émirats : une alliance militaire qui va poser de plus en plus de problèmes
Macron et MBZ : La visite la semaine passée du président Emmanuel Macron aux Émirats arabes unis et la vente dans la foulée des 80 Rafale à cet État dirigé par le sulfureux Mohamed Ben Zayed a remis sur le devant de la scène une question éthique classique : doit-on vendre à tout prix à et n’importe qui ?
Problème d’autant plus posé que l’on sait que la politique menée par Abou Dhabi, dans ses frontières contre ses opposants, s’exporte depuis les Printemps arabes autoritairement dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient avec nos équipements militaires. Le tout au détriment des peuples. Nous ne sommes pas naïfs, mais cela doit-il continuer pour autant ?
La relation économique et militaire unissant la France aux Émirats arabes unis est une relation stratégique ancienne. La coopération franco-émiratie prend d’ailleurs des formes diverses (académique, culturelle, diplomatique) qui se sont accentuées tout particulièrement dans le domaine militaire.
En 1977, un accord de coopération militaire était conclu entre les deux pays à la suite duquel les premiers équipements français seront livrés aux Émirats arabes unis. Les contrats d’armements qui vont se succéder dans les années 1990 vont témoigner de liens étroits qui se renforcent sans cesse.
Depuis, les Émirats arabes unis sont devenus « un partenaire stratégique-clé » de la France au Moyen-Orient lors d’une alliance scellée après la première Guerre du golfe Persique en janvier 1991. Le 18 janvier 1995, un « dialogue stratégique » et une « défense aérienne élargie » étaient mis en place, prévoyant le recours à l’intervention de l’armée française pour défendre les Émirats arabes unis en cas d’agression’ extérieure venant potentiellement de l’autre rive du golfe Persique.
En juillet 2007, à la suite d’une demande émiratie, la France s’était engagée à développer une présence militaire permanente dans cette pétromonarchie. Ce fut chose faite avec la visite du président Nicolas Sarkozy à Abou Dhabi le 15 janvier 2008, scellant l’accord historique pour l’installation d’une nouvelle base militaire permanente et interarmées, de façon à ce que « la France participe à la stabilité de cette région du monde ».
L’ouverture officielle de l’« Implantation militaire française aux Émirats arabes unis » (IMFEAU) – nom officiel initial de la base d’Abou Dhabi le 26 mai 2009, constitua selon l’ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner un « partenariat d’exception ».
Après quelques tentatives échouées de rééquilibrage avec les autres pays du golfe Persique, ce partenariat d’exception s’est encore renforcé avec le président Emmanuel Macron comme on a pu le voir depuis plusieurs mois lors de rencontres régulières avec Mohamed Ben Zayed. Car Paris a tranché et considère depuis longtemps que les Emirats constituent un véritable « partenaire de confiance »…
Mais les dérives émiraties se sont multipliées ces dernières années avec notre blanc-seing, ce qui pose plus que jamais aujourd’hui un problème moral de plus en plus clair à continuer de vendre des armes à Abou Dhabi.
En novembre dernier, on apprenait via le site de l’ONG Disclose, que des dispositifs de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Egypte, grand allié des Émiratis dans la région, auraient servi de toute évidence à bombarder des civils égyptiens.
Il y a quelques jours, alors que le président Macron était justement sur place, un article à nouveau du site Disclose pointait du doigt le laxisme de Paris à l’égard d’Abou Dhabi, qui est soupçonné d’avoir fait parvenir des armes en Libye depuis des années, malgré l’embargo sur les armes imposées à Tripoli par les Nations unies depuis 2011. Pire encore, la France aurait clairement fermé les yeux en sachant tout.
Dans un article récent, cette fois, de Mediapart, on y apprenait que des intermédiaires obscurs des Émirats sévissaient dans l’Hexagone avec une double casquette : c’est le cas d’Elies Ben Chedly, homme d’affaires franco-tunisien, bien connu dans les cercles parallèles de pouvoir, qui d’un côté assurait en 2019, l’opération de communication en France vantant « l’année de la tolérance » des Émirats arabes unis et de l’autre aurait poursuivi sa mission d’intermédiaires de l’ombre en ventes d’armes pour le compte des Émirats arabes unis.
On a retrouvé également l’homme dans l’enquête du Kazakhgate, dans le cadre de laquelle il a été mis en examen pour recel d’abus de confiance et blanchiment d’abus de confiance. Toutes ces dérives émiraties restreignent la liberté d’action de la France qui est désormais totalement prisonnière des initiatives d’Abou Dhabi et de ses dérives.
Que dire lorsque ces armes servent à tuer des gens en Libye et au Yémen notamment, pire catastrophe humanitaire actuelle ou à soutenir des dictateurs comme en Egypte ou des militaires qui ont balayé la démocratie, comme au Soudan notamment ?
Après les gestes publics démontrant sa proximité avec MBZ, Emmanuel Macron avait donné l’impression de prendre un peu de distance, du moins en public, à mesure que le rôle de la France dans le conflit yéménite devenait évident. Mais face aux enjeux économiques et militaires colossaux, cela n’a hélas guère duré. Business as usual.
Source : RT
Ecrit par Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques, chercheur sur le Moyen-Orient et les relations euro-arabes, le terrorisme et la radicalisation. Il est également enseignant en relations internationales.
3-Déficit record en France
Le déficit commercial de la France plonge à un niveau « jamais atteint ».
En novembre, l’écart entre les exportations et les importations françaises a abouti à un déficit de 9 milliards d’euros, largement dû au renchérissement des matières premières. Plus inquiétant, le pays a dû importer de l’électricité. Les douanes ont annoncé ce 7 janvier que le déficit commercial de la France s’était encore creusé pour atteindre 9 milliards d’euros en novembre, soit « le solde mensuel le plus bas jamais atteint ».
En 2020, le déficit commercial de la France bouscule un nouveau record Les importations ont atteint un niveau record et ont été lestées par la hausse des prix des matières premières, notamment énergétiques, dégradant encore le déficit par rapport au mois d’octobre, quand il s’était hissé à 8,1 milliards d’euros (chiffre révisé). En janvier 2021, le déficit s’affichait à 4,5 milliards. Le Douanes précisent qu’en novembre, le déficit cumulé sur 12 mois s’élève à 77,6 milliards d’euros, « soit 2,6 milliards de plus que le déficit annuel record de 2011 ».
Sur le même mois, le montant des importations atteint « la somme historique » de 52,5 milliards d’euros. Si elles n’ont augmenté que de 2,6 % en volume depuis le début de l’année, elles ont bondi de 20,1 % en valeur. Selon les Douanes, cette progression s’explique « en très grande partie par la hausse des prix des matières premières, notamment énergétiques, et des produits industriels ».
La fin d’année a en outre connu un « pic inhabituel des importations d’électricité », ainsi qu’une « croissance dynamique des approvisionnements en gaz et pétrole ». La France importatrice nette d’électricité malgré le nucléaire Surtout, les douanes soulignent que la France, traditionnellement exportatrice d’électricité, a été importatrice nette en novembre, la production nationale ne suffisant pas à répondre à la demande. Les exportations progressent aussi, mais à un rythme moins élevé de 400 millions d’euros en moyenne par mois depuis le début de l’année pour s’établir en novembre à 43,5 milliards d’euros, quasiment au niveau du pic d’avril 2019. La Banque de France a de son côté révélé une aggravation du déficit de la balance des paiements – qui inclut les échanges de services – à 3,6 milliards d’euros en novembre, soit 1,1 milliard par rapport au mois précédent, a détaillé la Banque de France ce 7 janvier.
Source : RT France
4-Québec : Impôt spécial pour les non-vaccinés !
Impôt spécial pour les non-vaccinés au Québec : « Jusqu’où cette dérive va-t-elle aller ? »
Le Premier ministre de la Belle Province, François Legault, a annoncé que les personnes non vaccinées devraient s’acquitter d’un impôt spécial. Éric Duhaime, le chef du Parti conservateur du Québec, dénonce « une gestion par inquisition ».
« Je vous annonce qu’on travaille actuellement sur une contribution santé qui va être chargée [imposée] à tous les adultes au Québec qui refusent de se faire vacciner », a averti François Legault, le Premier ministre québécois.
Une infirmière tient une seringue avec le vaccin de Pfizer, le 31 mai 2021.
Prise le 11 janvier, la décision de Québec survient à un moment où le variant Omicron atteint 30 000 cas par jour dans l’ensemble du Canada, y provoquant plus de 70 décès quotidiens. Les personnes non vaccinées imposent « un fardeau vraiment trop important », n’a pas craint d’affirmer François Legault.
-Une mesure contraire à la loi fédérale ?
Chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime fustige une « improvisation » de la part d’un homme « devenu indigne de la fonction de Premier ministre » :
« C’est odieux et je ne suis pas certain que ce soit légal selon la loi canadienne de la santé. […] Dans l’histoire de l’humanité, chaque fois qu’un groupe a été discriminé et que des droits lui ont été retirés, ça ne s’est pas bien terminé… C’est une taxe imposée aux gens qui n’ont pas été assez dociles. C’est très inquiétant. Jusqu’où cette dérive va-t-elle aller » ? » s’insurge-t-il à notre micro.
Le montant de la taxe spéciale annoncé par le gouvernement de centre droit n’a pas encore été dévoilé, car il reste à l’étude. Il sera toutefois « significatif », a averti le Premier ministre provincial en conférence de presse.
Selon Éric Duhaime, peu importe le montant réclamé aux non-vaccinés, la mesure est un « précédent grave » allant à l’encontre même du système de santé universel propre à l’État québécois.
« Maintenant, les Québécois sont tellement divisés qu’il sera extrêmement difficile de les réconcilier après la crise. Ce genre de mesure détruit le tissu social. C’est un monde de délation. […] Le gouvernement Legault enchaîne les boucs émissaires pour rejeter toute responsabilité dans l’effondrement du système de santé », souligne le chef du Parti conservateur du Québec.
Dans la Belle Province, le Parti conservateur est la seule formation opposée aux mesures sanitaires « abusives » de l’exécutif. Ayant récolté moins de 2 % des suffrages en 2018, ce petit parti est toutefois passé de 600 à 42 000 membres depuis qu’Éric Duhaime en est devenu chef, en avril 2021. Deux mois plus tard, il pouvait se targuer de compter un tout premier député à l’Assemblée nationale, lorsque Claire Samson est passée de la Coalition Avenir Québec, mouvement au pouvoir, au Parti conservateur. Les Conservateurs provinciaux forment le parti comptant le plus grand nombre de membres au Québec.
-Les Conservateurs québécois veulent chauffer le gouvernement Legault
Aux élections d’octobre 2022, Éric Duhaime entend miser sur l’insatisfaction d’une partie grandissante de la population face à la manière de gérer la pandémie.
« À la télévision, les Québécois peuvent regarder des matchs de football aux États-Unis où des milliers de personnes sont rassemblées dans les stades sans distanciation. Le Québec n’est pas une île déserte : de plus en plus de gens commencent à se poser des questions », poursuit le politicien.
Selon les dires du Premier ministre Legault, s’il était mis en place immédiatement, l’impôt spécial viserait 10 % de la population québécoise. Un nombre corroboré par les dernières données de l’Institut national de santé publique du Québec, selon lequel plus de 89 % des Québécois de 12 ans et plus sont vaccinés « adéquatement ». Le 10 janvier dernier, le gouvernement Legault a ouvert la troisième dose aux plus de 40 ans. Pour Éric Duhaime, le taux très élevé de vaccination dans la province francophone ne justifie en rien la nouvelle mesure.
« Le gouvernement Legault nous a promis plusieurs fois la liberté et nous ne l’avons jamais recouvrée. C’est un gouvernement de menteurs multirécidivistes. On resserre toujours l’étau. […] Seuls les sondages pourraient ramener Legault à la raison », conclut notre interlocuteur.
5-Où vont les Otaniens et les Russes ?
Garanties de sécurité : Des consultations entre la Russie et les États-Unis et la Russie et l’OTAN consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité se sont déroulées en janvier 2022 à Genève et Bruxelles. Ce qu’il faut retenir de la réunion du Conseil Russie-OTAN à Bruxelles ?
Irina Dmitrieva : Deux jours après des consultations Russie-États-Unis à Genève, Moscou et l’OTAN se sont penchés sur les propositions russes relatives à la sécurité européenne à Bruxelles. Après quatre heures de discussions, les parties se sont exprimées sur leurs résultats.
Une réunion du Conseil Russie-OTAN, deuxième étape des consultations consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité, s’est déroulée ce mercredi 12 janvier à Bruxelles. Les deux parties ont qualifié les discussions d’utiles, tout en reconnaissant l’existence de nombreuses divergences.
-Sécurité en Europe
La Défense russe a accusé l’OTAN d’ignorer les initiatives de Moscou sur la sécurité ce qui crée des conditions pour des incidents de conflits, alors que l’OTAN a de nouveau qualifié certaines initiatives russes d’inacceptables.
Il s’agit notamment de la politique des portes ouvertes de l’OTAN relative à l’adhésion de nouveaux membres, a expliqué la secrétaire d’État adjointe Wendy Sherman.
« La Russie a proposé à plusieurs reprises à l’Alliance de prendre des mesures pour désamorcer la situation. L’Alliance a ignoré les initiatives russes. Cela crée les conditions préalables à des incidents et des conflits et sape les fondements de sécurité », a de son côté indiqué le ministère russe de la Défense.
La Russie compte sur une discussion constructive sur le projet sur les garanties de sécurité afin de parvenir à élaborer des accords dans les plus brefs délais, a déclaré le ministère de la Défense.
-Trois enjeux nommés par Moscou
Le ministère russe de la Défense a nommé trois enjeux essentiels dans ses négociations avec l’OTAN. Selon le ministre, l’Alliance devrait :
1.garantir qu’elle ne s’étendra pas vers l’est au détriment de l’Ukraine et d’autres pays
2. s’engager à ne pas déployer de nouveaux missiles américains de courte et moyenne portée en Europe, car leur déploiement pourrait aggraver radicalement les conditions de sécurité sur le continent
3.limiter ses activités militaires en Europe et éviter de créer des « contingents avancés ».
L’OTAN a pour sa part insisté sur son caractère purement défensif en affirmant que ses membres n’avaient jamais été forcés à adhérer. Mme Sherman a en outre noté que les États-Unis n’accepteraient pas l’idée d’arrêter l’élargissement de l’OTAN et de ramener les frontières de l’Alliance au niveau de 1997.
« Nous n’accepterons pas la proposition selon laquelle l’OTAN doit cesser de s’étendre, nous n’accepterons pas de revenir à 1997 ni que tout ce qui est en Europe [les forces américaines, ndlr] doit quitter l’Europe. » Wendy Sherman, Secrétaire d’État adjointe US
Jens Stoltenberg a en outre évoqué ce mercredi l’adhésion de la Finlande ou de la Suède à l’OTAN qui « pourrait être effectuée vite sur le plan technique » si ces pays le souhaitaient.
-Relations Russie-OTAN
Alexandre Fomine, vice-ministre russe de la Défense dit : « Les relations Russie-OTAN sont à un niveau critique. Cela se produit dans un contexte d’instabilité mondiale, de menaces terroristes, du lancement d’une nouvelle course aux armements, ainsi que de la dégradation complète de l’architecture de sécurité en Europe. »
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a de son côté, constaté l’existence de divergences « fondamentales ».
Alexandre Grouchko, Vice-ministre russe des Affaires étrangères dit : « La conversation a été assez franche, directe, profonde, intense, mais en même temps elle a révélé un grand nombre de divergences sur des questions fondamentales. Et l’une des principales questions est que l’OTAN comprend le principe de l’indivisibilité de la sécurité de manière sélective : aux yeux de l’OTAN, elle n’existe que pour les membres de l’Alliance, et l’OTAN n’entend pas prendre en considération les intérêts de sécurité des autres. »
La secrétaire d’État adjointe des États-Unis, Wendy Sherman, a même supposé, dans une interview accordée à MSNBC après les discussions de Bruxelles, que la Russie pourrait ne pas poursuivre le dialogue diplomatique avec l’OTAN. Pourtant, Alexandre Grouchko a de nouveau rappelé que la Russie était ouverte au dialogue.
-Missions diplomatiques
L’OTAN a exprimé son désir de rouvrir sa représentation à Moscou et la mission russe à Bruxelles.
« Nous regrettons que la Russie ait fermé sa mission auprès de l’OTAN et le bureau de l’OTAN à Moscou. Nous avons clairement indiqué que nous voulions rétablir [ces missions, ndlr] parce que nous croyons au dialogue », a affirmé le secrétaire général de l’Alliance lors d’une conférence de presse.
La diplomatie russe a déclaré avoir fait acte de cette proposition, tout en refusant de donner immédiatement une réponse. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchkov a en outre rappelé que Moscou avait proposé il y a longtemps de relancer les contacts entre militaires en vue de prévenir des incidents.
Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères dit : « Mais on nous a toujours déclaré que c’était impossible à cause d’une décision politique prise » en 2014.
-Ukraine
Selon M.Grouchko, sur les quatre heures d’entretiens, l’OTAN a parlé de l’Ukraine pendant une heure et demie.
« Je ne comprends parfois pas les déclarations de nos partenaires. J’ai lu que M. Blinken avait dit que +pas un mot sur l’Ukraine sans l’Ukraine+. Mais aujourd’hui, nos partenaires ont parlé de l’Ukraine pendant environ une heure et demie sur les quatre heures de nos discussions. C’est la réalité », a précisé le vice-ministre.
Les États-Unis et l’OTAN ont menacé la Russie de « conséquences » en cas d’aggravation de la crise autour de l’Ukraine, bien pires qu’en 2014, a déclaré à la presse la secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman.
La diplomatie russe a, pour sa part, appelé l’Alliance à cesser d’accorder toute assistance militaire à l’Ukraine en vue d’assurer une désescalade de la situation autour de ce pays.
« La menace pour l’Ukraine, c’est l’Ukraine elle-même, personne d’autre. La seule question est la mise en œuvre des accords de Minsk », a souligné M. Grouchko. Selon lui, la situation sécuritaire s’améliorera lorsque les accords politiques seront mis en œuvre.
-Contrôle des armements
L’OTAN se dit prête à travailler avec la Russie sur la prévention des conflits, la transparence des exercices et le contrôle des armements, a déclaré à CNN Wendy Sherman à l’issue d’entretiens de Bruxelles.
L’Alliance aimerait aussi relancer les discussions sur les missiles, a-t-elle indiqué en rappelant que la Russie et les États-Unis avaient auparavant signé un accord sur les missiles de moyenne portée que les États-Unis ont par la suite abrogé.
Moscou s’est dit préoccupé par l’intention des pays de l’OTAN de baisser le plafond d’utilisation d’armes nucléaires et dénonce la dégradation totale du système de contrôle des armements.
« Cela a commencé par le retrait des États-Unis du Traité sur la défense antimissile (ABM). Ensuite, ils n’ont pas permis aux pays de l’OTAN de ratifier l’accord sur l’adaptation du Traité FCE [Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, ndlr], qui était censé devenir la pierre angulaire de la sécurité européenne. Puis, le traité FNI [Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, ndlr] est tombé sous les coups de l’administration américaine en 2021 et le régime du traité Ciel ouvert a été gravement sapé », a-t-il rappelé.
-Une nouvelle rencontre en vue ?
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a espéré ce mercredi 12 janvier que le Conseil OTAN-Russie se réunirait bientôt à nouveau pour mener une discussion plus approfondie, a déclaré Wendy Sherman.
Pour Moscou, il sera clair de savoir si les négociations se poursuivront après que l’OTAN aura exposé ses propositions.
« La Russie a laissé entendre qu’elle n’était pas encore prête à fixer une date, mais je salue sa disposition à discuter. »Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’OTAN.
Source : Sputnik