« En ce qui concerne les questions régionales, nous avons eu des rencontres avec des responsables des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, avec qui nous avons réussi à dissiper des malentendus dans une certaine mesure », a affirmé le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri.
Lors d’une rencontre ce lundi 13 décembre à Téhéran avec l’assistant du chef d'état-major du Sultanat d’Oman, le général de brigade Abdulaziz Abdullah al-Manthri et les membres de la délégation qui l’accompagne, le chef d’état-major des forces armées de la RII, le général de division Mohammad Baqeri a fait allusion aux relations bilatérales de longue date des deux pays, avant d’indiquer que la politique du gouvernement et de l’ordre islamique d’Iran consiste dans le développement tous azimuts des relations avec Oman ; « et cela fait partie d’une politique immuable », a-t-il précisé.
Le général Baqeri a tenu à remercier Oman pour avoir toujours su assumer un rôle positif de médiation en faveur de la paix dans la région, en étant sur la même longueur d’onde avec la RII dans différentes évolutions ou interactions régionales.
« En ce qui concerne la sécurité maritime, la mer d’Oman (mer d'Arabie), la question yéménite et d’autres dossiers régionaux, il existe une coordination constructive entre les deux pays qui doivent essayer de l’élargir chaque jour un peu plus », a affirmé le chef d’état-major des forces armées iraniennes. « De même pour les communications entre les forces armées de part et d’autre ; une commission d’amitié a déjà été mise en place, et cela pourrait fournir un champ d’action adéquat pour élargir la coopération bilatérale », a affirmé le général Baqeri, ajoutant que la tenue de ce 16ème tour de rencontres bilatérales montre la profondeur des relations Téhéran-Mascate. Le haut gradé militaire iranien a émis l’espoir que ces rencontres contribuent à une augmentation des coopérations militaires entre les deux pays.
Baqeri a ajouté que malgré de longues années de sanctions, l’ensemble des forces armées de la RII a réussi à s’imposer comme une force indépendante et autosuffisante. « Dans divers domaines, y compris l’entraînement, l’industrie de défense, la santé et l’ingénierie, les forces armées iraniennes sont disposées à coopérer avec Oman, et à transmettre leurs expériences dans divers aspects de la lutte contre le terrorisme aux forces armées omanaises », a ajouté le général de division Baqeri.
Évoquant la présence active des forces armées iraniennes sur le plan des infrastructures d’économie dans le pays, Baqeri a affirmé que les forces armées iraniennes étaient prêtes à endosser une pareille responsabilité dans le cadre de divers projets de construction dans le Sultanat d’Oman.
La RII et la politique de désescalade des tensions
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes n’a pas manqué de faire allusion à la politique de désescalade des tensions que la RII a toujours appliquée au niveau de la région, et d’ajouter qu’« en ce qui concerne les questions régionales, nous avons eu des rencontres avec des responsables des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, avec qui nous avons réussi à dissiper les malentendus dans une certaine mesure. Nous entretenons également de bonnes relations avec le Qatar et le Koweït ». En ce qui concerne Bahreïn, le général Baqeri a en quelque sorte suggéré que le Sultanat d’Oman pourrait également endosser un rôle [de médiation] à ce sujet.
Le nouveau gouvernement de la RII est disponible à étendre ses liens avec les pays voisins et dissiper les malentendus, toujours selon le chef d’état-major iranien, lequel a formulé le souhait que les pays islamiques puissent entretenir des relations amicales et fraternelles, sans permettre que les malentendus d’antan servent de prétexte aux puissances étrangères pour en abuser en leur propre faveur.
En ce qui concerne « l’impact destructeur de la présence des forces étrangères dans la région », Baqeri s’est déclaré optimiste sur la parfaite capacité des pays de la région à assurer ensemble leur sécurité et à défendre leurs intérêts ; « car, la présence des armées étrangères n’a d’autre résultat que l’insécurité ».
À ce sujet, le général Baqeri a ajouté : « Pour les Américains et Européens, l’unique moyen de rester dans la région consiste à semer la division entre les pays de la région. Pour ce faire, ils n’hésitent pas à attiser un sentiment d’iranophobie et à faire passer l’Iran pour une menace, tout cela pour assurer leurs propres intérêts dans la région. Plus ils attisent les différends, plus ils peuvent espérer vendre leurs armes, et cela n’a rien de positif pour la sécurité de la région. Par contre, une fois supprimé ce processus, grâce à l’interaction avec les pays voisins, nous serons capables d’assurer la sécurité de la région. »
Et pour finir, le général Baqeri a réitéré son étonnement de voir certains pays du sud du golfe Persique renouer avec le régime sioniste. « L’hostilité du régime sioniste envers le monde musulman est de notoriété publique ; établir des liens avec ce régime sous les pressions des Américains, étant eux-mêmes à l’origine de vastes complots, apportera certes des conséquences négatives à l’avenir pour la région », a souligné le chef d’état-major des forces armées de la RII.