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Zoom Afrique du 18 novembre 2021

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Pourquoi des sanctions ?

Actualité en Afrique :

  • Le Sénégal, le Mali, la Guinée et la Mauritanie collaborent pour l’aménagement du bassin du fleuve Sénégal ;
  • Cameroun : les prévisions des recettes pétrolières du Cameroun en 2022 stagnent à 562 milliards de FCFA ;
  • Le Gabon veut revitaliser sa filière café, avec l’appui du Vietnam ;
  • Ghana : huit centrales solaires seront installées dans le nord du pays.
     

Analyses de la rédaction :

1. Mali sanctionné pourquoi ?

Une CEDEAO littéralement transformé en un levier de pression économique des occidentaux qui de part leur néolibéralisme infectent et pillent les économies africaines et en font d’ailleurs un prétexte pour des ingérences militaires pourrait-il être une instance compétente pour sanctionner les dirigeants ouest-africains ?

Il y a de forts doutes et ce rapport de RFI où il évoque 149 responsables et ministres du gouvernement de transition sont tombés sous les sanctions en apportant la preuve irréfutable. Or, deux choses frappent à travers cette mesure : l’absence du général Goita sur la liste noire puis la promesse d’une blackliste à géométrie variable en ce sens que le Premier ministre et ses ministres pourraient en être retiré ou d’autres de ses ministres pourraient s’y ajouter si la CEDEAO et partant les puissances d’occupation au Mali le jugeraient nécessaire.

 D’après l’institution sous-régionale contactée par RFI, la liste pourrait changer en fonction de l’évolution de la situation. Autrement dit, elle pourrait être rallongée ou des personnes ciblées pourraient être retirées de la même liste. Enfin, selon un responsable de la Cédéao contacté par RFI, une liste des proches des personnes sanctionnées serait en cours d’élaboration. »

Mais à quoi cette campagne de sanction qui n’en détaille pas la nature ?

 Plutôt que le souci d’une éternisation de la transition au Mali que la CEDEAO évoque à titre de prétexte, on croit comprendre qu’un certain changement de cap de l’État malien constaté dans le nord, changement de cap qui n’est pas sans lien avec un approfondissement rapide des liens avec le voisin algérien, un déploiement des forces russes dans le nord en soit la cause.

Au fait le Premier ministre qui a su très subtilement « joué » le jeu et tout en mettant à profit l’affaiblissement de la force Barkhane au terme des années de la Résistance de l’État et de l’armée de la population face à l’occupant français et ses supplétifs terroristes, s’est tourné vers la Russie, figure en tête des sanctionnés, et on ne peut se garder de ne pas y voir le premier écho de la visite récente de son chef de la diplomatie en Russie où ce dernier a carrément mis les points sur les i : « Le Mali est dans une situation sécuritaire très complexe, faisant face aux groupes terroristes les plus radicaux sur cette planète. Donc il y a un besoin urgent de pouvoir répondre à cela et donner la capacité militaire et la capacité technique à nos forces de défense et de sécurité pour qu’elles puissent assumer leur rôle dans la protection du pays et la défense de son intégralité territoriale », avait expliqué le chef de la diplomatie aux médias russes.

 Mais le Mali ne veut pas en rester au stade de simple coopération militaire, il veut visiblement changer radicalement sa vision de la défense se concentrant sur sa propre capacité. 

Outre le fait que beaucoup de militaires ont été formés en Russie, Abdoulaye Diop a fait remarquer à Moscou que « des entreprises et sociétés d’État ont été installées dans le domaine du coton, dans le domaine agricole, dans le domaine pharmaceutique - donc nous avons déjà une relation très diversifiée avec la Russie ».

Et pour finir et là on comprend le blacklistage de la CEDEAO, par ceci : Par conséquent, « la Russie est un partenaire stratégique sur lequel nous pouvons compter », avait mis en valeur M.Diop. Mais ce n’est pas que la Russie qui inquiète les Occidentaux. Depuis quelque temps on assiste aussi à un regain d’intérêt mutuel irano-malien pour un approfondissement des liens.
Disons que sur ce point, la partie occidentale a tout lieu de s’inquiéter.

L’Iran et le Mali étant des pays musulmans et ayant de part leur histoire les affinités genre un vif attachement à l’identité et à la religion et à l’intégrité de la nation. Pour l’heure c’est le secteur de la santé qui cristallise les efforts conjoints des deux pays, mais on espère que cette coopération s’étende à d’autres secteurs ; et c’est inquiétant pour des puissances comme la France qui ont peur d’une interconnexion de la Résistance avec le Sahel.

 

2. Burkina : Barkhane désavoué !

C’était bien attendu : cette vague d’attaques terroristes pilotées par les services secrets occidentaux contre le Burkina et ce dans le strict objectif de faire éclater en mille morceaux le génial mécanisme de défense populaire et surtout de faire payer à Kaboré le prix de son initiative courageuse de capitaliser sur la jeunesse burkinabée au lieu d’aller frapper à la porte des pays étrangers avait toutes les chances d’aboutir à un écho médiatique comme celui-ci :

« Face à la recrudescence et à la violence des attaques des groupes armés terroristes, les populations burkinabè ont manifesté pour exiger des mesures et demander la démission du président Roch Marc Christian Kaboré. Devant cette colère, les premières sanctions commencent à tomber. Deux hauts gradés des forces armées sont demis de leur fonction, et le président Kaboré s’engage. Mais pour les analystes politiques, ces sanctions sont loin de calmer la colère des populations, vu la gravité de la situation ».

Que cherche le RFI ? À suggérer un écart entre le président comme étant le symbole de l’État et la nation burkinabée, puis à lui coller l’image d’un homme complètement débordé par la situation et dont l’idée de créer des forces populaires a été un total échec et pourtant le Burkina est le seul pays du Sahel à faire royalement face aux tentatives d’infiltrations militaires occidentales déguisées en terroristes jihadistes, tentatives qui demande chacune des heures de planifications.

Voyons comment par la suite RFI cherche à étendre le virus d’instabilité et d’un soi-disant dysfonctionnement de l’Etat et de ses institutions : « Partout dans le pays, les populations ont manifesté pour dénoncer les dysfonctionnements au sein de l’appareil sécuritaire et demander la démission du chef de l’État. Le gouvernement a livré un nouveau bilan de l’attaque contre la gendarmerie d’Inata survenue dimanche 14 novembre : 49 gendarmes et quatre civils tués ».

Et pourtant déjà le bilan dit tout : 49 gendarmes tués pour 4 civils. Cela veut dire que la gendarmerie a bien tenu la tête et su protéger la population.

Au fait, le but du texte est surtout d’arriver à cela : « Pour calmer la colère des Burkinabè, les premières sanctions sont tombées. Le commandant du groupement des forces du secteur Nord,... est relevé de ses fonctions ».

Mais le venin médiatique n’en finit pas : « toutefois, les premières sanctions prises sont insuffisantes selon certains analystes, qui considèrent ces deux commandants comme des victimes collatérales de l’attaque d’Inata. L’analyste politique Lionel Bilgo estime qu’il y aurait fallu des mesures plus drastiques, vu la gravité de la situation… »

Et ce serait quoi cette mesure drastique ? Évidemment la démission de Kaboré ! 

En Guinée on fait le coup d’État, au Tchad on liquide le président et au Burkina et on lâche ses terroristes massacrer la population pour remettre en cause les capacités du Président... 

 

3. Corne de l’Afrique : qui cherche à semer la zizanie ?

Après la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan, l’axe US-OTAN, désespéré, tente à tout prix d’étendre le chaos à l’Éthiopie et bientôt à l’Érythrée. Mission perdue pour le moment, grâce à la vigilance et la résistance du peuple éthiopien qui appuie son gouvernement et son armée.

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV