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Qui aurait cru que le conflit du Tigré que l’axe USA/OTAN a monté de toute pièce à l’aide d’Israël et ce, dans le strict objectif de déclencher dans la foulée exactement comme en Syrie, une guerre civile, potentiellement transformable en guerre régionale verrait, l’un des camouflets les plus cuisants contre l’Occident se produire à savoir l’alliance de facto Érythrée/Éthiopie ?!
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Érythrée/Éthiopie : la gifle cinglante à l’axe USA-OTAN
Qui aurait cru que le conflit du Tigré que l’axe USA/OTAN a monté de toute pièce à l’aide d’Israël et ce, dans le strict objectif de déclencher dans la foulée exactement comme en Syrie, une guerre civile, potentiellement transformable en guerre régionale verrait, l’un des camouflets les plus cuisants contre l’Occident se produire à savoir l’alliance de facto Érythrée/Éthiopie ?!
C’est de loin l’acquis géostratégique le plus pour cuisant Addis Abeba et partant une véritable défaite pour les marchands d’armes et les va-t-en-guerre occidentaux !
En effet, l’axe USA-OTAN cherche depuis des mois, via ses médias de ternir l’image de l’armée éthiopienne en l’accusant de pire, d’ouvrir la voie au ravitaillement des rebelles qui sèment la zizanie dans le pays et surtout d’étendre le conflit vers les pays voisins dont l’Érythrée et le Soudan.
N’ayant pas réussi à atteindre leurs objectifs, les États-Unis ont annoncé vendredi 12 novembre la mise en place des sanctions financières contre plusieurs responsables érythréens, en raison du soutien militaire apporté à l’Éthiopie dans le conflit sanglant qui l’oppose aux indépendantistes de la région du Tigré.
L’objectif des sanctions américaines serait, selon le communiqué du ministère érythréen de l’Information, « de faire souffrir et d’affamer la population. » Et ce en dépit du fait que ces sanctions ciblées, décidées par le département du Trésor, ne concernent que certains responsables militaires et politiques. Le directeur de l’Agence de sécurité nationale érythréenne et le conseiller économique du parti du président érythréen Issayas Afewerki ont ainsi été placés sur liste noire.
Pour Asmara, Washington cherche à « provoquer des troubles dans le pays » et fonde sa décision sur des « allégations fallacieuses. »
Il est vrai que depuis le début du conflit du Tigré, Washington n’a pas arrêté de mettre la pression sur Addis Abeba et Asmara afin qu’ils retirent les troupes militaires de la région.
De plus, les ONG et l’ONU demandaient constamment qu’Addis Abeba leur offre un accès complet au pays, ce qui était hors de question pour le gouvernement éthiopien.
Les fakenews n’ont pas arrêté, alléguant des famines en tout genre et ainsi de suite. Le voisin érythréen a décidé d’épauler Addis Abeba afin de sécuriser la région. Ce qui a provoqué l’ire de Washington qui demandait le retrait des troupes érythréennes. L’ambassadeur d’Éthiopie aux États-Unis avait d’ailleurs rappelé que c’était les rebelles du TPLF qui ont commencé à attaquer l’aéroport d’Asmara avec des roquettes, ce qui a fait réagir le gouvernement érythréen. Une réaction normale, mais le comportement de la Communauté internationale était plus que douteux.
Les pays d’Afrique en général se tournent de plus en plus vers leur indépendance à tous les niveaux ce qui implique qu’ils se détachent de plus en plus de l’influence néfaste occidentale. L’Occident montre de plus en plus de signes de panique, ce qui laisse à penser que l’Afrique est sur la bonne voie.
2. Côte d’Ivoire : l’armée prend les devants
Décidément, Abidjan est déterminé à sécuriser le territoire national. D’après certaines sources, Ouattara aurait discrètement mis sur pied, en août passé, un Centre de renseignement opérationnel antiterroriste (CROAT) chargé de centraliser les actions de l’État contre les terroristes présumés. L’organe serait placé sous la double tutelle du chef de l’État et du ministre de la Défense.
Lors d’un point de presse organisé le 8 novembre à Abidjan par la primature pour défendre la politique du gouvernement sur différents secteurs, le Premier ministre, Achi Patrick a déclaré que la Côte d’Ivoire dispose d’un dispositif capable de faire face à toute menace terroriste la visant.
« Nous avons renforcé nos capacités opérationnelles, nos équipements, la formation de nos soldats dont je veux saluer ici l’engagement patriotique et le courage exceptionnel. Nous avons aussi procédé au renforcement de la cellule spéciale d’enquête, d’instructions et de lutte contre le terrorisme », a-t-il souligné.
De plus, dans le cadre de l’action gouvernementale, le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique met en place un fonds spécial destiné aux jeunes des régions confrontés au terrorisme. Ce fonds d’un budget de 2 milliards F CFA est destiné aux régions du Bounkani, Tchologo et la Bagoué. Ce fonds qui sera disponible dès fin novembre permettra le financement de 3 680 jeunes porteurs de projets dans ces localités. La mise en place de ce fonds spécial s’inscrit dans la volonté du chef de l’État, Alassane Ouattara, d’amplifier les initiatives gouvernementales dans les régions en proie au terrorisme.
En effet, cela fait plus de dix mois que les services secrets occidentaux ont déclaré la guerre à la Côte d’Ivoire, l’ont menacé d’une extension du terrorisme depuis le Sahel, mais que malgré plusieurs tentatives ils n’y sont pas parvenus. Ni les troubles post électoraux au Sénégal et au Bénin, ni les tentatives de déstabilisations en Casamance ni même cette affaire de retour de Gbagbo que la France a tout fait pour qu’ils soient une source d’atomisation de la Côte d’Ivoire comme en son temps cette affaire d’ivoirité n’ont réussi à plonger la Côte d’Ivoire dans la violence.
Depuis la tournée du général Stephen Townsend, commandant de l’armée américaine pour l’Afrique dans la Côte d’Ivoire, l’hypothèse du déplacement de l’Africom du Sahel vers la Côte d’Ivoire s’est d’autant plus renforcée, d’où les démarches prises par le président Ouattara dans le cadre de la sécurisation du pays.
Il est vrai que dans l’approche régionale des pays africains, les USA et leurs alliés n’ont rien à faire, puisque ce sont les pays africains, eux-mêmes qui devraient coopérer afin de combattre le terrorisme interposé, et cet objectif ne sera atteint en la présence des commanditaires de ces terroristes.
La Côte d’Ivoire ne laissera pas les USA et leurs alliés procéder à un remake du scénario sahélien.
3. Soudan : où en est le pays après le coup d’État ?
Des dizaines de milliers de Soudanais ont manifesté ce samedi 13 novembre dans tout le pays, trois semaines après le putsch militaire du général Abdel Fattah al-Burhan. Au moins cinq manifestants ont été tués.
Dans ce quartier de Khartoum, les habitants ont commencé à se rassembler dès 13h30. Ils scandent alors leur refus de voir leur révolution de 2019 confisquée : « Nous sommes sortis pour faire partir les militaires. Ils ont commis un coup d’État contre la démocratie et contre la liberté ». Ces manifestants sont rejoints par un autre cortège. Tous espèrent converger vers le quartier général de l’armée... malgré les nombreux barrages.
Dans quelle situation le Soudan se trouve-t-il ? Réponse avec Luc Michel, géopoliticien.