Le Dôme de fer est loin d’intercepter les drones iraniens, a déclaré le porte-parole de l’exercice conjoint Zolfaqar-1400.
À l’approche des négociations pour la levée des sanctions, prévues pour les semaines à venir, une bonne démonstration de force militaire à grande échelle pourrait aider les diplomates iraniens à avoir la haute main sur les négociations. L’organisation de l’exercice conjoint Zolfaqar-1400 par l’armée iranienne s’explique à ce propos.
Zolfaqar-1400, qui a impliqué les quatre Forces de l’armée de la République islamique d’Iran, a commencé le dimanche 7 novembre et fini ce mardi 9 novembre. La manœuvre a couvert plus d’un million de kilomètres carrés.
Lire aussi: Qu’est-ce qui distingue les exercices militaires iraniens de ceux de l’entité sioniste ?
Dans la foulée, l’amiral Mohammad Moussavi, porte-parole de l’exercice Zolfaqar-1400 et commandant adjoint des Opérations de l’armée, a déclaré, lors d’un entretien avec un quotidien iranien, que différents systèmes et armes de fabrication nationale avaient été exploités au cours de la manœuvre.
« Étant donné les pressions et les sanctions imposées par les pays étrangers à la République islamique d’Iran, l’organisation d’une telle manœuvre d’envergure impliquant une vaste gamme de systèmes et d’armes, fait preuve, d’une part, du haut niveau de disponibilité et de remarquables capacités des forces armées iraniennes, notamment celles de l’armée, et de l’autre, de l’inefficacité des sanctions sur la puissance de combat et de dissuasion des forces armées de la République islamique d’Iran. »
L’amiral Moussavi a déclaré que la manœuvre avait deux messages séparés, « l’un destiné aux ennemis et un autre qui s’adresse aux amis ».
« Les amis seront contents de constater notre remarquable puissance de défense », a-t-il indiqué.
« Lors des différentes étapes de cet exercice, ont été exploités divers systèmes de défense antimissiles de fabrication iranienne. En plus, l’armée dispose des drones dont la portée dépasse celle des systèmes antimissiles, ce qui nous permet d’atteindre les cibles étant même situées à 2 000 kilomètres. »
Le haut gradé iranien a souligné que ces drones étaient en mesure de facilement contourner les systèmes de défense antiaérienne de l’ennemi.
Lire aussi: Exercice militaire hybride couvrant une vaste superficie du territoire national et des côtes iraniens
« Tous ces drones ont été conçus et fabriqués de A à Z par les experts iraniens et ils sont actuellement exploités par les quatre Forces de l’armée », a-t-il ajouté.
L’industrie des drones ou véhicules aériens sans pilote (UAV) en République islamique d’Iran connaît ces dernières années une croissance considérable et s’est transformée en une entreprise de grande envergure.
Parmi les drones iraniens, Arash, avec une portée de 1400 km, dispose d’une capacité avérée antiradar et peut écraser ainsi les défenses aériennes. Il est aussi considéré comme le drone suicide ayant la plus grande portée à l’échelle mondiale. C’est un appareil à turboréacteur et au combustible solide doté visiblement de dispositif de réception d’ondes radars et capable sur cette base de créer d’espace de vide à radar, ce qui fait de THAAD, de Patriot, de C-RAM ses proies faciles.
Le drone suicide ou « munition flânerie » ou « drone kamikaze » est une catégorie de système d’arme dans laquelle le drone vole autour de la cible pendant un certain temps et après l’avoir localisé avec précision, attaque. Les munitions de vagabondage permettent des temps de réaction plus rapides contre des cibles dissimulées ou cachées qui émergent pendant de courtes périodes sans placer des plates-formes de grande valeur à proximité de la zone cible, et permettent également un ciblage plus sélectif, car la mission d’attaque réelle peut être interrompue.
Lire aussi: A quoi s’exercent en ce moment les chasseurs iraniens dotés de missiles antinavires ?
Surnommé Kian-2, le drone est le modèle optimisé du Kian fabriqué par les experts de la DCA de l’armée iranienne dont l’une des missions est de mener des opérations d’interception aérienne.
Comme son prédécesseur, le Kian-2 est capable d’effectuer des missions de surveillance et de reconnaissance ainsi que de vol continu pour des missions de précision et il est en mesure de détecter et de frapper la cible avec plus de précision.
Kian-2 est un drone kamikaze. Équipé d’ogives explosives, ce drone qui s’apparente désormais à une bombe ou à un missile peut être utilisé contre toute cible dans le ciel, sur la terre et en mer. Kian-2 a une portée qui dépasse les 2 000 kilomètres.
Dans ce droit fil, le drone Kaman-22, conçu et fabriqué de A à Z en Iran, est marqué par sa portée de 3 000 kilomètres.
Le drone Kaman-22 est équipé de systèmes de combat, d’optique, et de guerre électronique et a été conçu et fabriqué conformément aux besoins des forces aériennes.
Lire aussi: Comment l’Iran répond aux menaces américaines ?
Le Kaman-22 est le premier drone d’assaut à corps large fabriqué par l’Iran qui est capable de porter différents types de charges. L’appareil est en mesure de rester dans le ciel pendant longtemps, plus précisément au-delà de 24 heures, et a une portée de 3 000 kilomètres. Il a donc la capacité d’identifier, de surveiller et de photographier les cibles qui se situent dans les régions lointaines. De plus, équipé de différentes sortes d’armes et de systèmes intelligentsm le Kaman-22 possède une capacité de combat remarquable.
Les drones de l’armée iranienne sont dotés de la capacité de mener à bien des opérations contre des drones sans pilote et des avions habités de l’ennemi et de frapper des drones à de très hautes altitudes.