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Zoom Afrique du 8 novembre 2021

Éthiopie: même scénario qu'en RCA

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En Éthiopie, les rebelles signent une alliance à Washington, comme le CPC en Centrafrique. 

Actualité en Afrique :

  • Le Nigeria déploie 1500 soldats dans le golfe de Guinée
  • Le Gabon établit une liste de mesures fiscales pour réduire les exonérations d'ici 2023 et regagner ainsi 1,8% de PIB
  • 200 000 familles éthiopiennes seront affectées par les sanctions américaines (gouvernement)
  • La Somalie expulse Simon Mulongo, représentant de la commission de l'UA

Analyses de la rédaction :

1. L'apartheid israélien n'a pas sa place en Afrique !

Les médias du régime israélien ont prétendu que l'organisation d'espionnage du Mossad avait identifié et déjoué une série d'attaques planifiées par la Force Qods contre les sionistes dans certains pays africains.

Selon Al-Alam, le journal "Times of Israel" affirme que la Force Qods des gardiens de la Révolution de la République islamique d'Iran aurait tenté de cibler les Israéliens dans trois pays : le Sénégal, le Ghana et la Tanzanie.

La date de l'arrestation de ces 5 individus soutenus prétendument par la Force Qods, ainsi que leurs identités, n'ont pas été déterminées ; Une accusation à laquelle la partie iranienne n'a pas encore répondu officiellement.

Selon Téhéran, le régime israélien entend toujours affronter l'Iran par tous les moyens, avec des assassinats, la tromperie, l'intimidation, le complot, le chantage, l'iranophobie et le sabotage, mais concrètement, avec une telle pratique, le régime de Tel-Aviv s'enfonce de plus en plus dans un bourbier dans lequel il est piégé et dans lequel il n'y a pas d'échappatoire.

Le fait qu'Israël ne trouve sa place en Afrique que par la force, la pression et la sournoiserie, ce n'est pas pour cela que les pays d'Afrique ont de la sympathie pour ce régime d'apartheid. La crainte d'Israël, c'est bel et bien de voir une présence iranienne s'accroître sur le continent africain. D'ailleurs, beaucoup de pays d'Afrique se tournent de plus en plus vers l’Iran, principalement depuis le début du mandat du président iranien Ebrahim Raissi. Et effectivement, cela ne plaît donc vraiment pas à Tel-Aviv et suscite une crainte pour ses plans de colonisation et de déstabilisation sur le continent africain.

Par exemple, lors de l’annonce de l’adhésion d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine a déjà provoqué l'ire de nombreux pays africains, car connaissant le régime d’apartheid d'Israël contre les Palestiniens, il est clair que le continent africain a montré qu'il était contre. Surtout que l'annonce de son adhésion s'était faite sans aucune consultation des pays africains. Ce n'est pas du tout le meilleur moyen de se faire une place en Afrique.

Israël use de méthode plutôt de colonisateur pour nouer des liens avec un pays africain. Récemment, on a vu le cas du Soudan qui a été forcé à normaliser avec Israël sous la pression des États-Unis. Mais encore, les nombreuses affaires de vente d’arme dont est mêlé Israël comme par exemple aux rebelles terroristes du TPLF comme en Éthiopie, ou encore les nombreuses affaires de sociétés-écran israéliennes basées au Soudan du Sud gérées par des anciens généraux de l’armée israélienne, et qui, sous une couverture de l’agriculture, s’est avéré faire passer des armes aux rebelles pour préserver le chaos dans le pays. Et on en passe…Israël et ses alliés usent des méthodes néocolonialistes pour tenter de s’implanter en Afrique, mais cela ne fonctionne plus. L’Afrique cherche des alliances gagnant-gagnantes et non de nouvelles ingérences ou sournoiseries. L’Iran n’a jamais adopté une politique d’ingérence dans les pays d’Afrique, mais plutôt pour une politique de soutien et le respect de la souveraineté et l’intégrité des pays du monde et en particulier des pays africains qui luttent pour sortir su joug du néocolonialisme. Le soulèvement en Afrique auquel le monde assiste vise bien les pays colonialistes et les pays qui ont toujours un régime d’apartheid comme Israël.

Les pays qui sont malmenés ou qui tiennent tête aux diktats que l’Occident leur impose se multiplient, et ce sont ces pays-là qui se tournent vers le bloc de l’Est comme l’Iran afin d’obtenir l’oxygène nécessaire pour tenir tête à l’Occident. Ce qui ne fait pas partie du plan d’Israël. Ce qui intéresse Tel-Aviv, c’est bel et bien de faire un remake du Soudan du Sud à travers toute l’Afrique et de remettre en place la période coloniale en Afrique. L’Afrique est souveraine et le continent choisit ses partenaires, et si Israël ne fait pas partie de la liste, c’est une terrible erreur que de penser que c’est à cause de l’Iran. Un régime qui use encore de la politique d’apartheid n’a pas sa place sur un continent qui combat l’apartheid depuis des siècles !

 

2. Éthiopie: Washington demande l'aide d'Israël ?

En Éthiopie, les États-Unis usent de tout leur pouvoir pour faire plier ce pays de la Corne de l’Afrique, mais en vain. 

Washington fait actuellement face à un roc dans la région de la Corne de l’Afrique, c'est l'Éthiopie. Ils s'attaquent à un pays qui, pour rappel, n’a jamais été colonisé de sa vie.

Sanction en tout genre, censure des personnalités politiques éthiopiennes, tentative de déstabilisation du pays par le biais de rebelles, guerre médiatique, bref, tous les moyens sont visiblement bons pour que Washington arrive à ses fins sur le continent africain, mais également dans le monde. Mais visiblement, ces vieilles techniques, qui sont finalement mises au grand jour aux yeux du monde, ne fonctionnent pourtant plus.

Actuellement, nous vivons dans un monde ou lorsque les États-Unis ferment une porte, ce sont plusieurs fenêtres qui s'ouvrent.

Les pays qui ne courbent pas l’échine devant Washington sont nettement en hausse et contrairement à ce que prétendent les médias mainstream, ils sont loin d’être « isolés ».

En Éthiopie, il n'y a pas d'inquiétude concernant les mesures que prennent les Occidentaux pour porter un coup au pays. La population ne montre pas non plus de signe d’inquiétude, mais elle montre plutôt son soutien au gouvernement, elle montre également du patriotisme et continue de dénoncer les ingérences étrangères.

Récemment, ce ne sont pas des milliers ni des centaines de milliers d’Éthiopiens qui sont descendus dans les rues, mais bien des millions à travers tout le pays pour à nouveau montrer leur solidarité envers l’armée fédérale et le gouvernement, mais également pour dénoncer les ingérences des pays occidentaux comme les États-Unis et leurs soutiens aux rebelles terroristes du TPLF. D’ailleurs, les États-Unis ne cachent même plus leur soutien aux rebelles.

Le TPLF et d’autres groupes se sont carrément alliés pour tenter de renverser Addis Abeba et cette alliance est même officielle, et a été baptisée « Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes ». Et devinez dans quel endroit sur cette planète cette alliance a été officialisée ? À Washington ! Un comble pour des défenseurs de la démocratie et des droits de l’Homme dans le monde !

Sans aucune gêne, un représentant du TPLF a même annoncé ouvertement : "Notre intention est de renverser le régime", a déclaré Berhane Gebre-Christos, représentant du TPLF lors de la signature à Washington de cette alliance, baptisée Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes. Un scénario déjà vu en Centrafrique avec le CPC.

Nous comprenons encore une fois, pourquoi est-ce que les rebelles terroristes du TPLF tuent et violentent impunément des civils dans les cas où les civils s’opposent à eux, réquisitionnent des mineurs pour en faire des enfants soldats travaillant pour son compte, répètent sans cesse vouloir déstabiliser le pays tout entier, et ce, sans la moindre condamnation des États-Unis et de ses alliés.

Selon une journaliste éthiopienne vivant aux États-Unis, parallèlement aux actes odieux du TPLF, des médias occidentaux notables, à savoir des organisations telles que la BBC, CNN, The Telegraph, New York Times, Financial Times, Reuters, The Economist et d’autres ont mené une campagne médiatique sauvage contre le gouvernement éthiopien. Elle a noté que le TPLF servait les puissances mondiales occidentales en exécutant leurs intérêts en Éthiopie et dans le reste de la région pendant son règne d’un quart de siècle. Et c’est pourquoi certaines superpuissances envoient des affections chaleureuses et des bénédictions au groupe rebelle en dénonçant le gouvernement fédéral et même en imputant les crimes commis par les rebelles au gouvernement éthiopien.

D’ailleurs, un exemple de fausses nouvelles que ces médias répandent depuis le début du conflit, c’est de faire croire au monde entier que le gouvernement veut s’attaquer à la population tigréenne, alors que l’offensive concernait seulement les éléments du groupe TPLF.

L’Occident ne se soucie pas des Éthiopiens, et ils ne parlent du peuple du Tigré que dans la mesure où cela sert leur récit vers la réalisation de leur mission mal intentionnée et cachée, déclare la journaliste.

Depuis plusieurs jours, les médias mainstream parlent déjà du renversement du Premier ministre Abiy Ahmed et de la prise de la capitale par les rebelles.

Jusqu’à présent, l’Éthiopie a tenu en échec les tentatives de déstabilisation venant de Washington et les États-Unis appellent également Israël à la rescousse, et le Mossad ne cache pas non plus ses intentions. Sous le prétexte « d’aider les juifs éthiopiens » vivant dans la région du Tigré, Israël compte lancer une opération militaire, avec des commandos pour ainsi venir en aide à des juifs éthiopiens au Tigré qui seraient en danger. Le média RFI a également évoqué aujourd’hui que plutôt cette année, le Mossad avait déjà lancé une opération d’exfiltrage d’éthiopien de confession juive. Selon le média, 61 personnes ont été exfiltrées et parmi eux, seulement 4 d’entre eux étaient réellement de confession juive. Toujours aujourd’hui, dans un site israélien, Ori Frednik, chef des Juifs d’Éthiopie, a appelé le gouvernement à lancer une opération pour amener les Juifs restants en Israël, à la lumière de la violence croissante dans le pays. Intitulé ‘Opération Salomon 2’, cette opération « est le besoin du moment - sinon, une catastrophe se produira », a-t-il déclaré.

Le prétexte est fourni, les commandos israéliens, et bien sûr, sans l’aval du gouvernement éthiopien, à venir en aide aux juifs éthiopiens dans la région du Tigré. C’est surprenant ! Car lorsqu’on voit la manière dont les éthiopiens et les Africains en général, sont traités, on doute que ce soient les raisons pieuses qui poussent un commando militaire à se rendre dans la région du Tigré. Il n’y a qu’à voir les nombreuses manifestations contre le racisme anti-noir des Éthiopiens en Israël pour s’en rendre compte.

Mais l’implication d’Israël ne concernerait pas seulement les intérêts de son allié, Washington.

Les relations entre Addis Abeba ont été refroidies, car Israël a refusé de vendre des armes et des drones à l’armée fédérale afin qu’elle combatte les rebelles terroristes dans le Nord. Évidemment, car son allié américain tirait les ficelles et donc Israël a opté pour vendre des armes aux rebelles du TPLF. Et l’intervention de commando en début d’année n’est pas non plus étrangère au renforcement des rebelles. Mais ce qui dérange le plus Tel-Aviv et Washington, c’est qu’Addis Abeba a acheté des drones à l’Iran.

Le Premier ministre éthiopien a, dans un premier temps, réussi à mettre la main sur un petit nombre de drones armés de fabrication chinoise depuis Abou Dhabi, avant de s’adresser à l’Iran s'assurant ainsi un allié de taille dans la Corne de l’Afrique. De plus, concernant le grand barrage de la Renaissance, c’est même la Résistance yéménite, à savoir Ansarallah qui a proposé une médiation. Ce qui a largement fait trembler le bloc occidental.

Ce qui nous ramène au début de notre analyse, comme quoi, si les États-Unis ferment une porte, c’est bien des centaines de fenêtres qui s’ouvrent !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV