Les serveurs de l'une des plus importantes sociétés Internet du régime israélien ont été piratés, rapporte le Jerusalem Post qui impute la cyberattaque d’envergure au groupe "Black Shadow", affirmant sans preuve que ce dernier est basé en Iran.
Dans un rapport publié ce samedi 30 octobre, le journal Jerusalem Post prétend que le groupe "Black Shadow" basé en Iran a piraté les serveurs de la société Internet israélienne, "CyberServe" ; le groupe a mis les serveurs hors service et a menacé de divulguer les données.
"CyberServe" est l'une des principales sociétés d’hébergement Web israélienne qui, spécialisée dans le développement de sites Web, d'applications mobiles et de stockage de données, fournit des serveurs à d’autres sociétés de tous les secteurs.
Le Jerusalem Post écrit que les données saisies par les pirates iraniens couvrent une grande variété d'entreprises : de la société de réservation de voyages Pegasus à la compagnie de bus Dan et même au Musée israélien des enfants.
Dans un message Telegram le groupe "Black Shadow" s'est présenté comme responsable des problèmes de connexion précisant avoir attaqué "CyberServe" et ses clients », indique le journal qui précise que le groupe a par ailleurs menacé de divulguer les informations personnelles des clients de la société en question.
Accusant Black Shadow d’être responsable de précédentes attaques contre la compagnie d'assurance automobile israélienne Shirbit et la société financière KLS, le Jerusalem Post prétend que le groupe basé, en Iran a bloqué les serveurs de "CyberServe" en raison du refus de la société de payer des Bitcoins et des rançons exigés.
L’attaque menée en décembre 2020 contre Shirbit était la plus grande cyberattaque contre une entreprise israélienne à l'époque a noté le journal en ajoutant que "Black Shadow" avait demandé 50 Bitcoins en rançon, soit près d'un million de dollars à l'époque.
Suite à l’attaque, les experts israéliens en cyber-sécurité ont averti que les motivations des pirates n’étaient pas forcément financières, et que "Black Shadow" s’était fixé pour mission de nuire aux entreprises israéliennes et de les humilier, a rappelé le Jerusalem Post avant de préciser que lors de la cyber-attaque contre Shirbit des fichiers personnels, notamment des certificats de mariage des clients, des documents financiers, des scans d'identités et des dossiers médicaux des clients de l'entreprise, ont été publiés.
A cet égard, le site Web israélien Ynet, a rapporté lundi que le groupe de hackers appelé « Moses Staff » a publié une photo du ministre israélien des Affaires militaires « Benny Gantz » accompagnée du message suivant : « Nous sommes conscients de toute décision que vous prenez et nous pouvons vous attaquer là où vous ne vous y attendez pas. Nous avons accès à des documents confidentiels du ministère des Affaires militaires. Nous avons accès aux cartes des opérations militaires ainsi qu'aux informations sur vos entraînements militaires. Nous pouvons divulguer les documents de ces crimes que vous avez à votre disposition, partout dans le monde. »
Alors que Tel-Aviv accuse ouvertement les groupes iraniens de mener des cyberattaques contre les cibles vitales, le général de brigade Gholamreza Jalali, chef de l’Organisation de la Défense passive de l’Iran, a souligné : « En défense passive, nous pensons que pour prévenir la vulnérabilité, nous devons toujours avoir une longueur d'avance sur la menace et renforcer notre capacité défensive proportionnellement à l'évolution des menaces de jour en jour. »
Le haut responsable militaire iranien estime que le changement de stratégie de l'ennemi est dû au renforcement de la puissance dissuasive de l’Iran, ce qui, selon lui, a mené l’ennemi à renoncer à l'idée d'une guerre directe.