Un ancien général israélien a admis que l’Iran avait réussi à transformer la menace du retrait de l’ex-président américain Donald Trump de l’accord nucléaire iranien en opportunité de se libérer des restrictions de l’accord et d’accélérer son processus d’enrichissement d’uranium dans la mesure où il a produit de l’uranium enrichi à des degrés divers.
Moshe Yaalon, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne critique le retrait unilatéral de l’ancienne administration américaine de l’accord nucléaire iranien et le qualifie de « grosse erreur ».
« Compte tenu de ce qui s’est passé jusqu’à présent sur la scène politique, le retrait américain de l’accord nucléaire n’était pas une sage décision », a rapporté le journal Yediot Aharonot citant Yaalon.
« En 2018, j’ai également mis en garde contre le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, mais Trump incité par Netanyahu l’a fait, ce qui a impliqué Israël dans cette grosse erreur », a-t-il poursuivi.
Selon Yaalon, le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire a permis à l’Iran de se libérer des restrictions de l’accord et d’accélérer son processus d’enrichissement d’uranium dans la mesure où il a produit de l’uranium enrichi à des degrés divers.
Répétant les allégations précédentes sans fondement de Tel-Aviv contre l’Iran, l’ancien général israélien a ajouté : « Bien que l’accord nucléaire ait été pire qu’Israël ne l’avait prévu, il aurait été préférable que l'accord nucléaire empêche l'Iran de se désengager des restrictions qui y sont prévues. »
Il a appelé le nouveau Premier ministre israélien, Naftali Bennett, à faire ses efforts pour persuader la nouvelle administration américaine à sauver l’accord nucléaire d’un possible effondrement, en raison des politiques adoptées par l’ex-président américain Donald Trump.
Malgré le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 et tous les leviers de pression américains exercés contre l’Iran, Téhéran a poursuivi ses activités nucléaires à des fins pacifiques.
Pendant ce temps, Hossein Amir-Abdollahian qui s’était rendu à New York pour assister à la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré : « La reprise des négociations de Vienne est à l’ordre du jour de la politique iranienne, mais pour l’Iran, une négociation aboutissant à des résultats concrets et pragmatiques doit assurer les droits et les intérêts de Téhéran. » « Les négociations reprendront une fois que nous avons terminés nos évaluations », a-t-il précisé.
Lors de son séjour à New York, le ministre des Affaires étrangères a rencontré un grand nombre de ministres et dirigeants de divers pays, dont ceux de la troïka européenne ( Allemagne, France, Royaume-Uni). Lors d’un entretien avec un média aux États-Unis, M. Amir-Abdollahian a déclaré que l’Iran examinait le dossier de négociations de Vienne et que le dialogue serait bientôt repris.
« Nous prendrons notre décision conformément aux actions de Biden et les chances d’un dialogue ne sont pas éternelles », a-t-il ajouté.
« Le 13e gouvernement iranien ne perdrait pas de temps et ne tergiverserait pas sur des promesses creuses », a précisé Hossein Amir-Abdollahian.