Après avoir parcouru 45 000 kilomètres dans trois océans, passant par 55 pays sur trois continents, la 75e flottille de navires de guerre de la marine iranienne, composé du méga navire logistique Makran et de destroyer Sahad est arrivée dans les eaux territoriales iraniennes et a été accueillie lors d'une cérémonie officielle en présence évidemment du commandant en chef de la marine iranienne, le contre-amiral Irani, et alors même que le commandant en chef des forces armées iranienne, et Leader de la Révolution islamique a envoyé un message où il a félicitait les capitaines et les membres d'équipage d'avoir "dûment" accompli leur mission. Mais quelle a été la nature de cette mission? On se rappelle fort bien à quel point les Américains ont spéculé affirmant savoir que la 75e flotte, une fois en Atlantique avait pour mission de livrer des missiles antinavires Nasr ou ses sept vedettes rapides au Venezuela or la flotte a dévié sa trajectoire pour se rendre via le cap de Bonne Espérance, et toujours aussi énigmatique, vers le canal de manche puis a foncé droit vers le golfe de Finlande pour parader avec les navires russes à Saint-Pétersbourg. Or en ce faisant il a réussi les exploits suivants :
D'abord la flotte a fait 133 jours de navigation sans mouillage: La flotte de navires militaires, englobant le destroyer indigène le plus avancé d'Iran Sahand et le navire de base avancé Makran, est arrivée ce jeudi dans les eaux territoriales iraniennes après une mission qui a duré 133 jours.
Pour les voyages long-courriers, les unités navales doivent généralement accoster dans les ports afin d’être ravitaillés. Mais en raison des tergiversations de Washington ayant imposé ses diktats aux pays africains, il était impossible que la 75e flottille de navires de guerre de la marine iranienne de mouiller dans les ports de ces pays. Alors l'Iran utilise le tout nouveau Makran de 228 mètres de long et 121 000 tonnes, accompagné de l'une de ses plus récentes frégates locales, à savoir le Sahand qui a été conçu pour des missions plus longues pouvant aller jusqu'à 150 jours dans une mer agitée comme l'Atlantique.
Mais ce n'est pas tout: Le Sahand a sillonné les routes maritimes les plus dangereuses. Et comment? Situé à la pointe de l'Afrique du Sud, le cap de Bonne-Espérance est une relique de la sainte trinité des marins. Premier de la route des trois caps qui fait le tour du monde autour de l'Antarctique, ce promontoire est un cimetière à bateaux. La route empruntée par la 75e flotte de marine, notamment au cap de Bonne-Espérance et dans l'océan reste un passage redouté des navigateurs et le cap a été le théâtre de nombreux naufrages.
Naturellement, traverser une telle voie d'eau n'est pas un défi majeur pour le navigateur Makran en raison de son tonnage élevé (121.000 tonnes). Mais pour le destroyer indigène Sahand de 1300 tonnes, le passage des vagues les plus redoutables dans des conditions météorologiques atlantiques très défavorables est un record.
Vidéo: des équipement de la guerre électronique du CGRI
Ce sont les premiers navires de la marine iranienne à naviguer dans l'Atlantique, une avancée recherchée depuis longtemps. Ce sont les derniers signes de progrès pour la marine iranienne qui montrent ce dont elle est capable. La marine de la République islamique est déjà un acteur dans l'océan Indien et le récent voyage dans l'Atlantique pourrait avoir eu des objectifs multiples.
L'Iran a-t-il réussi là où il avait échoué il y a quelques années quand il a cherché à envoyer sa flotte en Atlantique? Visiblement. En mai, la Force navale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a exposé des équipements de guerre électronique qu'elle entendait faire la sienne dans ses missions et il semblerait qu'elle en a fait profiter la marine iranienne, dont la mission consiste à explorer les eaux lointaines.
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Des systèmes de guerre électronique indigènes, notamment des systèmes de radar, de navigation, de surveillance et de perturbation et des simulateurs qui offrent des capacités nouvelles et cruciales aux unités de combat naval du CGRI, ont été ainsi rejoints à la Force navale. Des sources officielles ne le disent pas clairement mais ils ont été suffisamment performant pour repousser les P-8, les MQ et les Seahawk.