C'est bizarre:avant le 29 juillet, date à la quelle la supposée omni-puissance "navale" US /OTAN a croulé en pleine mer d'Oman, sous les coups du drone Shahed 136 de la Résistance le quel drone s'est abattu sur le navire israélo-britannique, "Mercer Street" pour venger la mort de deux hauts commandants de la Résistance en Syrie, tués quelques jours plus tot dans un raid israélien à Qusseir, la fameuse société Tanker Trakers suivait pas à pas le mouvement des pétroliers et navires iraniens à travers le monde. Cette société britannique n'a ainsi pas perdu une seule étape de la première mission en haute mer de la 77eme flotte iranienne, composé du navire logistique Makran et de destroyer Sahand qui une fois ayant traversé l'océan Atlantique, a sillonné le canal de la Manche, puis le golfe de la Finlande pour arriver à Saint- Pétersburg où parader avec les Russes. Mais ces jours-ci Tanker Traker, comme frappé par une sorte de cécité, n'arrive plus à bien voir à travers ses cartes satellites un aussi gros objet comme ce premier pétrolier iranien chargé de fioul à destination du Liban qui a atteint ce 1er septembre le port de Baniyas.
Tanker Trakers écrit : " ... le pétrolier, qui est arrivé en Syrie, transporte 730 000 barils de pétrole brut iranien, pas d'essence. Le pétrole brut a été livré plusieurs fois en un mois pour les besoins de la Syrie, pas les besoins du Liban. Nous annoncerons les noms des trois pétroliers une fois, au cas où ils traverseraient le canal de Suez vers la Méditerrané"/
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— TankerTrackers.com, Inc. (@TankerTrackers) September 2, 2021
The tanker that arrived a few days ago in Syria is carrying 730,000 barrels of Iranian crude oil. It is not gasoline. Deliveries of crude oil happen a few times a month for Syria’s needs and not that of Lebanon. The three tankers we are tracking are correct. https://t.co/YjzILO8fAD
Et pourtant, un site aussi réputé qu'al-Akhbar libanais qui travaille dans un Liban, truffé d'agents pro US, pro OTAN pro Israël, un Liban où une délégation de congressistes vient tout juste de quitter l'aéroport, sur fond d'une colère noire qui leur a fait dire des insanités sur le compte des Libanais d'une part et du Hezbollah de l'autres puisque l'ambassadrice Shéa leur avait expliqué que pour ce coup, "le Hezbollah nous a eu vraiment" et que " l'affaire de l'importation de l'électricité jordanienne ou du gaz égyptien, ne pourrait être relancée à moins que vous, chers congressistes, vous mettez à vous désavouer et à enterrer César, à briser le blocus anti Liban" et que "d'ici là, le corridor maritime régulier Téhéran-Beyrouth aura été largement mis au point", ne peut mentir. Le pétrolier-éclaireur iranien a accosté bien en Syrie et sa cargaison de fioul va être transporté au Liban à bord des tankers. Une "partie sera consacrée aux hôpitaux publics, sans distinction aucune, tandis qu'une société liée au Hezbollah se chargera de la distribution de cette cargaison aux sociétés privées et aux générateurs d'électricité". Et Al Akhar de poursuivre : " deux autres pétroliers iraniens dont la cargaison n'est pas connu poursuivront le même chemin et puis il y a en un quatrième qui va partir bientôt de Bandar Abas au sud de l'Iran" ...
Alors pourquoi ce démenti de Tanker Trakers? la réponse est simple: aux yeux des Libanais le débâcle US ne se résume plus à ces scènes de fuite de GI's à l'aéroport de Kaboul, alors qu'ils balançaient du haut de leur C-170 leurs collabos, mais aussi à ce que le Hezbollah, "milice pro iranienne" s'est montré capable de faire ce que les Etats Unis d'Amérique, la France de Macron et l'Arabie saoudite ont été incapables de faire, à savoir faire ramener le courant "souveraine" "non confessionnel" et surtout gratuitement dans des hôpitaux des foyers et l'essence dans les réservoir des voitures.
Mais passé ce stade, il y a une foule d'analystes qui voient à travers l'accostage du premier navire iranien à Baniyas dont la cargaison partira d'ici quelques heurs à bord des portes-conteneurs vers Beyrouth, un autre débâcle cette fois à caractère militaire : mercredi, alors que les sources évoquaient le passage sain et sauf de la cargaison iranienne via le Canal de Suez où Sissi ne voyait vraiment pas pourquoi il fallait l'arrêter comme le lui demandait l'axe US/Israël, les médias israéliens ont rapporté avec grandiloquence " le premier exercice naval conjoint USA/Israël" avec la participation de la Ve flotte US dont le siège se trouve à Bahreïn : " Israël se félicite de cette coopération stratégique qui pointe à l'horizon", avait même hasardé Yediot, ne craignant évidemment pas le ridicule car ce "pointer à l’horizon" cela fait 70 ans que ça dure pour le grand malheur des peuples du Moyen Orient. Mais en termes d'incongruité, cette annonce en apportait une autre : la zone d'exercice. Au fait, si la manœuvre visait à intimider le convoi pétrolier maritime iranien, et à lui porter atteinte, il fallait que l'exercice ait lieu en Méditerranée.
Qassam Brigades released a video of targeting an Israeli bus carrying soldiers near the Zikim base in north of #Gaza Strip. Israel said the bus was empty. /289#Palestine #Israel pic.twitter.com/3FqO7XmKz8
— IWN (@A7_Mirza) May 20, 2021
Mais pourquoi éviter la Méditerranée s'il s'agissait d'une démonstration de force? La réponse est claire puisque non seulement Israël mais aussi les USA ont peur du Hezbollah. Puisque la Résistance libanaise qui vient de mettre à pas et de façon la plus subtile qui soit le projet de l'effondrement du Liban, est une puissance non seulement militaire mais aussi stratégistes prête à contrer n'importe quel scénario des thinktankistes US/Israël.
Pour contrer l'armée de terre sioniste, la Résistance se concentre sur deux points : d'abord, l’accès aux missiles guidés anti-blindés, capables de détruire les armes les plus avancées, notamment les chars Merkava de quatrième génération, dont est fier Israël. Lors de la guerre de 2006 le Hezbollah a fait preuve de sa capacité à détruire le char Merkava. Deuxièmement, le concept opérationnel, fondé sur la professionnalisation et la maîtrise des tactiques de guérilla, qui caractérisent la Résistance et qui transformerait toute tentative de contrôle du terrain en une situation d'usure mortelle. L’expérience précieuse acquise par les combattants du Hezbollah en Syrie et les batailles contre les organisations terroristes à l'intérieur du Liban ont renforcé la capacité de ce mouvement.
Puis, il y a la menace aérienne sioniste contre quoi, le Hezbollah a développé sa capacité d'interception. Il a développé une force de missiles antiavion, mais aussi une force de missile anti missiles et les deux ont des potentiels offensifs afin de toucher la profondeur de la terre et du ciel d’Israël. Et puis ces missiles de précision dont l'entité compte et recompte le nombre sans comprendre que l'enjeu est loin d'être numérique.
Quant à la mer, la crainte US/Israël est encore plus vivace entre commandos marins, et missiles antinavire d'une part, petits sous-marins piégés et vedettes rapides du Hezbollah de l'autre. ....Décidément la Méditerranée orientale n'est pas un lieu pour manœuvrer et Tanker Tracker a raison de feindre ne rien voir.