Disons les choses comme elles sont : les deux pétroliers iraniens ayant traversé sans accroc le canal de Suez sans que les pressions US/Israël puissent faire fléchir l'Egypte de Sissi et le pousser à leur barrer la route ont mis sens dessus dessous la Méditerranée : ne pas les attaquer signifie que l'axe US/Israël s'est de lui-m^me rendu à Canossa, quitte à ne pas faire respecter ses sanctions pour cause de crainte d'avoir à faire face au Hezbollah qui a lancé l'un des plus grand défis de toute histoire de l'empire à son adresse à savoir la " territorialisation" d'un pétrolier qui apporte au Liban un "pétrole supra confessionnel". Ce qui fait que si ces pétroliers sont pris pour cible, cette mer méditerranéenne souvent agitée, connaîtra sa première guerre. Car soi dit en passant personne n'a cru ces derniers mois aux querelles de clocher à caractère gazier Turquie/Grèce/Chypre ni non plus au sérieux de ces griffes et dents que sa Majesté et son porte-avions, Queen Elizabeth ont montré à la Russie bien installé à Tartous et prête à en découdre avec n'importe qui oserait mettre en cause ses intérêts.
Mais un missile antinavire israélien tiré contre les pétroliers iraniens, même si cela ne s'avère pas léthal, cela reviendrait et Israël n'en doute pas depuis cette salve de 20 roquettes tirés le 6 août contre la Galilée Nord en représailles au bombardement du sud Liban à exposer Haïfa et ses raffineries ou encore ce site gazier "Léviathan" et tout ceci sur fond de cette base navale d'Atlit d'où sont partis dans le passé ces commandos navals de "Shayetet 13" pour saboter les pétroliers iraniens. En termes d'alertes préventif, Atlit tout comme Haïfa ont déjà l'objet de "opération". Ainsi il y a une dizaine de jours un navire de guerre israélien a explosé à Atlil avec un commando Shaytete 13 mortellement blessé. le coup suivi d'un curieux incendie dans le complexe pétrochimique de Haïfa.
Ce mercredi premier septembre, alors que le QG "Hezbollah-Iran" planifie l'accueil des trois premiers pétroliers iraniens de l'Histoire à atteindre Beyrouth et à relier le golfe Persique à la Méditerranée et à ouvrir comme dans le cas de Venezuela non seulement un corridor maritime anti sanction US à caractère commercial mais aussi un corridor potentiellement militaire, un "incident", un de plus s'est produit à Haïfa. La presse israélienne évoque un "problème technique " dans l'une des "raffineries de Haïfa" propre à "faire augmenter le niveau de la pollution", un problème lié "aux réservoirs surmonté d'une liquide bizarre" et des "pompes trouées". Evidemment on n'en saura pas plus mais les rumeurs se propagent rapidement toute autant que la panique. C'est-il un sabotage signé le Hezbollah qui cherche à dissuader? Et que fera Israël si en réponse au ciblage des pétroliers iraniens, Haïfa et ses raffineries venaient à être ciblés?
Pour l'heure, la marine israélienne s'est retranchée sous les jupes de la Ve flotte US et simule son premier exercice naval conjoint en mer Rouge. Mais le danger immédiat qui guette l'entité n'est pas à Eilat mais à Haifa, se demandent des colons. Pourquoi ne rien prévoir alors? Quant au Liban, les choses se passent bien différemment, si on se fie à cet article de Raïl al Youm. "Au Liban, le gouvernement et le peuple attendent avec impatience l'arrivée du premier pétrolier iranien pour les sauver de la crise des hydrocarbures. Ils n'excluent des répercussions après les menaces américano-israéliennes. Hassan Nasrallah, Secrétaire général du Hezbollah, a sollicité son allié iranien pour l'importation d'essence et de diesel. Les générateurs d'électricité dans les hôpitaux sont arrêtés et les boulangeries ont fermé faute de carburant, et il en va de même pour les voitures et les bus.
L'Iran a immédiatement répondu par le positif à l'appel de détresse du Liban ; trois pétroliers ont été chargés, le premier devant accoster les côtes libanaises d'ici les trois prochain jours (le 4 septembre au plus tard).Le Hezbollah a formé une société privée pour gérer l'importation du pétrole, superviser sa distribution sans aucune discrimination et pour lui donner un caractère purement commercial, sans aucun soupçon politique qui ferait excuser Israël. Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré, lundi, dans un communiqué officiel, que « l'envoi de pétrole au Liban est une décision souveraine, et l'Amérique n'est pas en mesure d'empêcher le commerce légitime entre les pays. »
M. Abolfazl Amouei, membre du Comité de la sécurité nationale du Parlement iranien, a souligné que « toute erreur des Sionistes, ou d'autres, fera face à une réponse bilatérale de l'Iran et du Liban ensemble ». Selon Rai al-Youm, il existe une salle d'opérations conjointe libano-iranienne (Hezbollah-CGRI) qui supervise le suivi de ce dossier et établit des plans pour faire face à toutes les éventualités, y compris son attaque dans les eaux de la Méditerranée au large des côtes libanaises par des avions israéliens ou américains. Deux possibilités circulent actuellement dans les cercles libanais et iraniens. La première est que ces trois pétroliers déchargent tour à tour leurs cargaisons dans le port de Beyrouth ou le port de Sidon. Ou bien, ils se rendent au port syrien de Baniyas et leurs cargaisons de carburant sont transportées par camions vers le territoire libanais, à l'instar des pétroliers iraniens qui ont brisé le siège de la Syrie.
Les autorités égyptiennes font face à d'intenses pressions américaines et israéliennes pour la fermeture du canal au nez, et dans ce cas, les navires pourraient changer de cap, passant par le cap de Bonne-Espérance dans le sud de l'Afrique, un voyage de 40 jours à travers le canal de Ruwais, soit quatre fois plus long que le trajet initial. Seyyed Hassan Nasrallah a lancé un avertissement ferme à l'alliance israélo-américaine et a déclaré dans son avant-dernier discours : « À partir du moment où les pétroliers se dirigent vers le Liban, ils sont considérés comme le territoire libanais ». Notons que l'alliance américano-israélienne n'a pas perturbé le voyage des pétroliers iraniens vers les ports syriens, ni des quatre pétroliers transportant de l'essence et du diesel vers le Venezuela. Cependant, la défaite des Etats-Unis et retrait humiliant d'Afghanistan écarte un interception des navires vers le Liban, mais aucune possibilité n'est à exclure.
Une attaque contre les pétroliers iraniens entraînerait le Hezbollah et l'Iran dans la guerre actuelle des navires, qui fait rage dans les mers et les océans de la région. C'est une bataille que l'alliance américano-israélienne a définitivement perdue, surtout depuis l'attaque contre un navire israélien dans la mer d'Oman il y a un mois. La Grande-Bretagne a envoyé soixante de ses forces spéciales dans le gouvernorat d'al-Mahra pour poursuivre les auteurs de cette attaque, en accusant directement les Yéménites. M. Najib Mikati, Premier ministre libanais désigné, a été éloquent dans sa réponse aux critiques des expéditions de pétrole iranien lorsqu'il a déclaré : « Donnez-nous une bougie. Nous ne refuserons pas ces expéditions sans alternative... L'Iran veut aider le Liban, alors pourquoi vos alliés en Amérique et dans le Golfe (Persique) n'ont-ils pas fait de même au cours des six derniers mois de la crise écrasante ? ». Une chose est sûre : Le Hezbollah sera le grand gagnant de l'initiative iranienne et Israël le grand perdant, qu'il ose attaquer ou pas"