L’inauguration de l’oléoduc Goreh-Jask, en Iran, a été largement couverte par les médias israéliens qui le qualifient de « stratégique ».
Les médias israéliens spéculent sur l’objectif de la République islamique d’Iran de contourner le détroit d’Hormuz, car l’oléoduc Goreh-Jask lui permet de transférer son pétrole vers la zone navale stratégique d’Oman sans traverser le détroit d’Hormuz.
« Après la mise en application de cet oléoduc, l’Iran ne sera plus la partie ayant peur de la fermeture du détroit d’Hormuz alors que cette possibilité pourra encore préoccuper les adversaires de l’Iran qui sont par hasard les alliés arabes d’Israël », indiquent les médias israéliens.
En inaugurant l’oléoduc Goreh-Jask, l’Iran s’est fait une barrière sécuritaire en matière d’énergie et sera désormais en mesure de neutraliser toutes les menaces navales. En plus, par l’exportation d’un million de barils de brut par jour via cet oléoduc, l’Iran augmente ses revenus pétroliers, s'inquiètent les médias israéliens qui craignent également que les sanctions imposées au secteur pétrolier de l’Iran ne perdent leur efficacité et que ce pays ne puisse concrétiser ses menaces de fermeture du détroit d’Hormuz.
Avant la mise en service de l’oléoduc Goreh-Jask, l’Iran voyait ses exportations pétrolières en baisse en cas de fermeture du détroit d’Hormuz, mais maintenant il a la capacité de fermer ce détroit stratégique, si nécessaire, sans que ses exportations en soient touchées.
Il est à noter que la République islamique d’Iran ne traite jamais ses voisins hors du cadre de l’amitié et du bon voisinage et qu’elle n’a jamais agi contrairement aux intérêts communs régionaux.
Ce qui préoccupe le plus Israël quant à l’inauguration de l’oléoduc Goreh-Jask est que ce projet pourrait très probablement alléger les pressions économiques et sécuritaires visant l’Iran. Le projet de l’oléoduc Goreh-Jask incarne en effet l’échec d’un autre complot fomenté par Israël et ses alliés régionaux et extrarégionaux.
Le projet comprend un pipeline de 1 000 kilomètres, cinq stations de pompage, des stations bidirectionnelles, une station terminale, 20 réservoirs de stockage, 11 sous-stations et une ligne de transport de 300 kilomètres dans le secteur terrestre.
Pierre Dortiguier, politologue et Luc Michel, géopoliticien s'expriment sur le sujet.
