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Zoom Afrique du 8 juillet 2021

Sénégal/Bénin: l'axe de résistance africaine s'étend

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Qu’est-ce qui énerve la France chez ces deux pays stratégiques que sont le Bénin et le Sénégal pour avoir décidé d’en retirer le nom de la liste des pays sûrs ?

Actualité en Afrique :

Sénégal : le président lance la 2e phase du parc industriel financé par la Chine ;
Le Nigeria va inscrire la construction du port en eau profonde de Bakassi dans son budget 2022 ;
Lancement réussi du Train Express entre Douala et Yaoundé ;
Zimbabwe : sept centrales solaires photovoltaïques seront mises en service d’ici fin 2021

Analyses de la rédaction :

1. Sénégal/Bénin : l’axe de résistance africaine s’étend :

Qu’est-ce qui énerve la France chez ces deux pays stratégiques que sont le Bénin et le Sénégal pour avoir décidé d’en retirer le nom de la liste des pays sûrs ?

Voyons ce qu’en dit d’abord Jeune Afrique, média françafrique par excellence : « Les autorités françaises ont retiré les deux États de la liste des “pays sûrs” utilisée en matière de droit d’asile. À Cotonou et Dakar, les réactions sont pour le moins contrastées. Il ne reste désormais que deux pays africains jugés “sûrs” par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) : le Cap-Vert et Maurice. Le 2 juillet, une décision du Conseil d’État a en effet exclu de la liste des pays “sûrs” le Sénégal, le Bénin, mais aussi le Ghana. La France estime qu’ils ne veillent plus “au respect des principes de la liberté, de la démocratie, de l’état de droit, ainsi que des droits de l’homme et des libertés fondamentales”. Fin de citation.

Évidemment, dès qu’il y a ce genre de référence, on ne peut ne pas penser à cette machine colonialiste qui par ses pillages, ses guerres, s’appliquent à rendre invivables les pays africains, quitte à y provoquer des saignées démographiques, à en attirer les forces vives dans son escarcelle et une fois ces dernières installées en Europe et à l’autre bord de l’Atlantique à tenter à en faire “une diaspora manipulable et manipulé". Pad plus tard qu’il y a deux jours on a ainsi appris que cette diaspora taillée sur mesure de la France colonialiste a été graciée par un tribunal parisien même si elle a été à l’origine des meetings et manifs anti-Cameroun l’an dernier en plein capitale française et qu’elle est même allée jusqu’à violer le droit international avec la bénédiction de la France en s’attaquant l’ambassade camerounaise qui fait partie du territoire camerounais. 

Jeune Afrique ajoute : “Concrètement, cela va permettre aux demandeurs d’asile originaires de ces pays de ne plus être soumis à une procédure d’expulsion au moment du rejet de leur dossier en première instance. Mais sur les quelque 95 600 demandes d’asile – mineurs inclus – introduites à l’Ofpra en 2020, les ressortissants de ces trois pays ne représentaient que 2 000 dossiers, dont 1 600 pour le seul Sénégal.”

Le message est clair : la France s’apprête à de nouvelles vagues de manipulations de rue dans ces deux pays dont la politique parfaitement indépendante et anti colonialiste énerve, intrigue et surprend. Au fait cela fait à peu près six mois que les services secrets occidentaux ont déclaré la guerre à la Côte, l’ont menacé d’une extension du terrorisme depuis le Sahel, mais que malgré plusieurs tentatives ils n’y sont pas parvenus. Ni les troubles post électoraux au Sénégal et au Bénin, ni les tentatives de déstabilisations en Casamance ni même cette affaire de retour de Gbagbo que la France a tout fait pour qu’ils soient une source d’atomisation de la Côte d’ivoire comme en son temps cette affaire d’ivoirité n’ont réussi à plonger la Côte dans la violence. Et l’axe US/OTAN s’impatiente ! Il s’impatiente d’autant plus que les défis côtiers à son encontre se multiplient ; les présidents des trois pays de la Côte viennent de présenter leurs vœux au président élu iranien et le message de chacun d’entre eux pourrait s’interpréter comme étant une réelle feuille de route pour l’accroissement des relations Côte-Résistance. Le Sénégal de Macky Sall, on le sait, aide le corridor maritime anti sanction US qui relie l’Iran aux caraïbes à remplir dûment sa tâche. La 77e flotte de la marine iranienne partie en Atlantique a d’ailleurs traversé non loin des cotes africaines. Le président Sall souhaite un élargissement des liens cordiaux existant, et ce, dans tous les sens. Ce n’est pas rien quand on sait que le Sénégal n’a jamais permis à l’Africom d’avoir les coudées trop franches et que même il a fini par bouter les forces françaises hors de leur base la plus ancienne. Mais le message du président Patrice Talon, homme à neutraliser tous les coups fourrés colonialistes est encore plus intéressant : il parle d’une relation gagnant-gagnant... Certains analystes y verraient même le souhait d’une forme d’alliance qui toucherait tous les domaines y compris ceux qui sont en partie liés avec la sécurité du Bénin. Après tout le Sénégal vient de créer une alliance militaire avec la Guinée, alliance que le Bénin pourrait aussi rallier. La côte veut-elle partager avec l’Iran ses expériences en matière de lutte anti-impérialiste, ses victoires contre l’axe US/OTAN qu’il doit à sa place au sein de l’axe de la Résistance ? ....Pour éviter un Sahel sur la Cote, pour aider le Sahel à contrer l’occupation occidentale, la Résistance est partante...  

2. Cameroun : la navigation aérienne dans le viseur :

Au Cameroun, les tentatives de déstabilisations ne cessent pas…

La coupe d’Afrique, on le sait c’est une arène moins sportive que politique, ce qui explique cet appel lancé par l’association Asecna qui, sous prétexte de manque de moyen adéquat juge cet aéroport non compatible avec les normes et appelle à son boycotte.

“Les ingénieurs de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne pour l’Afrique et Madagascar veulent voir clair sur les causes de l’incident technique survenu à l’aéroport international de Douala. À la veille de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations, le Cameroun se trouve dans une situation embarrassante. Le pays s’expose à des sanctions de l’Asecna et de l’Oaci, les régulateurs régionaux et mondiaux de l’aviation civile et la navigation aérienne”, lit-on dans ces médias.

Mais que s’est-il passé au juste pour que les médias occidentaux s’acharnent de telle façon et mettent en lumière une “telle défaillance” dans la gestion de cet aéroport ?

En juin dernier, la principale plateforme aéroportuaire du Cameroun a connu pendant 48 heures de graves dysfonctionnements techniques à l’origine de perturbations du trafic. Le système de balisage lumineux de piste et des aides à la navigation aérienne de l’aéroport international de Douala a été en effet hors service.

Mais une perturbation de 48 heures, mérite-t-elle réellement une telle réaction ?

C’est presque une sanction comme tant d’autres que les Occidentaux imposent aux États camerounais tantôt sous prétexte d’avoir commis des massacres par armée interposée dans les régions anglophones tantôt pour cause de non-conformité à telle ou telle politique de l’Empire dans le secteur économique. À propos, cet aéroport de Douala que l’État camerounais compte relier via une liaison ferroviaire reliant Douala à Yaoundé, a été pas plus tard qu’en décembre 2020 la cible d’une tentative d’infiltration, celle des bioterroristes français qui porteur de coronavirus ont débarqué sans aucun préavis à l’aéroport à bord d’un avion d’Air France. L’affaire a suscité beaucoup de polémique, mais l’empire médiatique a tenté de l’étouffer. 

Est-ce de nouvelles tentatives d’infiltration que veulent s’adonner les occidentaux en période de coupe d’Afrique, tentatives que la sécurité renforcée du Cameroun risque de déjouer ?

 Ce genre de période est bien bénéfique pour ce genre de coup de bas... Mais Yaoundé n’est pas né de la dernière pluie... Il sait comment déjouer les coups fourrés.

3. Prolongation de la loi de Ceni ; que se passe-t-il en RDC ?

Alors que Laurent Gbagbo poursuit son séjour à Kinshasa, de leur côté les politiques congolais garderont la mainmise sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). “Le président Felix Tshisekedi a promulgué la réforme, mardi soir 6 juillet, se passant des exigences de l’opposition, de la société civile et des confessions religieuses. Le point d’achoppement reste la dépolitisation de la Ceni, également voulue par les Nations unies”, lit-on sur RFI.

Plus d’explications à ce sujet, avec Luc Michel, géopoliticien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV