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Zoom Afrique l’avait prédit et prévenu : « l’opposition » burkinabé ne se contenterait pas d’un simple remaniement au sein du gouvernement...
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso : risque de coup d’État ?
Zoom Afrique l’avait prédit et prévenu : « l’opposition » burkinabé ne se contenterait pas d’un simple remaniement au sein du gouvernement.
Cette soi-disant opposition exige davantage de concessions et ne s’arrête pas au limogeage des ministres de la Défense et de la Sécurité.
En effet, à peine 48 heures après le limogeage de ces deux ministres, cette soi-disant opposition a appelé à manifester ce samedi dans tout le pays, pour exprimer son mécontentement vis-à-vis de la situation sécuritaire.
« C’est une marche patriotique », explique Eddie Komboïgo. Pour le chef de file, de l’opposition, le remaniement ministériel annoncé mercredi, ne change pas la donne. « Nous manifestons pour la paix au Burkina, pour soutenir nos forces de défense et de sécurité et les populations déplacées », lit-on sur RFI.
Mais est-ce réellement le cas ?
Bien que selon RFI, l’opposition assure que ces appels « ne s’agissent pas d’instrumentalisation de la question de l’insécurité à des fins politiques » et que « l’enjeu principal de cette journée de mobilisation reste de savoir si les Burkinabés sont capables d’affronter ensemble le terrorisme », il est difficile, très difficile de croire que le seul objectif de ses appels à manifestations soit ce que prétendent ses auteurs.
De son côté, dans un discours à la nation dimanche, le président Roch Marc Christian Kaboré a demandé aux organisateurs de suspendre les marches prévues, « afin de ne pas faire le lit de la désunion face à l’ennemi commun.
Le Burkina Faso risque un coup d’État. Après tout, après le Mali, où la donne politique a changé via le putsch militaire d’août 2020, l’assassinat d’Idriss Déby au Tchad et un coup d’État raté au Niger en pleine période électorale, c’est au tour du Burkina Faso de se prendre les foudres de cet axe néo-colonialiste qui, après le massacre de Solhan, espérait affaiblir davantage les forces armées burkinabés, mais qui a été surprise de voir que non seulement cette force armée ne s’est pas affaibli, mais qu’elle s’est renforcée en s’appuyant davantage sur ses forces populaires.
On le sait très bien, le Burkina Faso est une cible importante pour la puissance néo-colonialiste qui cherche à tout prix à démembrer le pays.
Au sein de la population, le sentiment anti-français est tout aussi grandissant que dans les autres pays du Sahel. Reste plus que le gouvernement burkinabé soit plus vigilant que jamais et qu’il tente avec le soutien de sa population de neutraliser les complots de cet axe colonialiste.
2. Sénégal : Macky Sall connaît le jeu occidental
La base aérienne d’Ouakam qui faisait office de base stratégique de la France en Afrique de l’Ouest a été rétrocédée ce jeudi 1er juillet 2021 à l’Armée sénégalaise. Bonne nouvelle évidemment puisque ce fut là que la puissance colonialiste entraînait les fils du Sénégal pour les envoyer au front se faire tuer pour les maîtres blancs.
C’est une bonne nouvelle d’autant plus que surplombé par le phare des Mamelles, Ouakam bénéficie d’un site stratégique et qu’aujourd’hui on y trouve à la fois un camp de l’armée de terre, l’École nationale de gendarmerie, la base aérienne 160 Dakar-Ouakam de l’armée française fermée fin juillet 2011 et la base aérienne sénégalaise.
En plus de dix ans d’existence, l’Africom des Yankees qui siège à Dakar n’a jamais pu organiser de grands exercices au Sénégal ni menacer qui que ce soit. Le Sénégal s’est même transformé en un lieu d’aide et de contribution au contournement des sanctions US contre les États indépendants. On peut parier que ce déplacement n’irait pas renforcer la puissance de nuisance française. Surtout que Dakar a intimement misé sur la défense afro-africaine.
L’inspecteur général des forces armées sénégalaises, le général de division El hadji Daouda Niang, a reconnu le rôle stratégique de l’armée nigériane (AN) dans la sécurisation de l’Afrique subsaharienne. Et il a fait cette déclaration lors d’une visite de courtoisie au chef d’état-major des armées du Nigeria, le général de division Faruk Yahaya, au quartier général de l’armée, ce lundi 28 juin 2021. Pour renforcer les relations cordiales entre les Armées nigériane et sénégalaise.
Le général de division El hadji Daouda Niang, a déclaré que l’AN occupe une position stratégique dans l’architecture de sécurité de l’Afrique et de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, ayant énormément contribué au maintien de la paix dans de nombreux pays africains, ce qui s’est traduit par un développement durable du continent.
Puis le général Niang a noté que le Sénégal et le Nigeria ont des défis communs en matière de sécurité, qui nécessitent une coopération renforcée entre les forces armées des deux pays. Il a assuré l’AN du soutien et de la synergie dans la lutte en cours contre les insurgés de Boko Haram et d’autres défis de sécurité auxquels la région subsaharienne est confrontée.
En réponse, le COAS, le général Faruk Yahaya, a exprimé sa reconnaissance à l’Inspecteur général des Forces armées sénégalaises pour sa visite. Il a également déclaré que cela fait chaud au cœur et remonte le moral de l’AN, notant que la visite renforcera davantage les relations cordiales existantes. Il a ajouté que la collaboration favorisera un maintien de l’ordre efficace aux frontières internationales afin de lutter contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.
Le général Yahaya a déclaré que les deux pays partagent des défis similaires, notant que la collaboration des armées des deux pays favorisera la stabilité dans la région. Il a appelé à une coopération améliorée dans les domaines de la formation du personnel par le biais de programmes d’échange. Il y en a qui diraient que le Sénégal sait comment se jouer des blancs.
3. Mali : retour à la case départ ?
Un mois après avoir annoncé sa suspension de ses opérations au Mali, la France, dont plus de 5 000 militaires sont déployés au Sahel, a annoncé avoir l’intention de reprendre ses opérations conjointes avec les forces armées maliennes.
Voici ce qu’en dit RFI :
“À l’issue de consultations avec les autorités maliennes de transition et les pays de la région, la France prend acte des engagements des autorités maliennes de transition” endossés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et a “décidé la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier”, annonce Paris dans un communiqué.
Mais au fait, la France ne s’est jamais réellement retirée du Sahel, c’est juste qu’elle a “réduit” cette présence afin de se cacher derrière le gouvernement, la force européenne Takuba pour ne plus être en première ligne et continuer ses exactions à visage caché.
D’ailleurs dans le texte de RFI il est clairement dit que “pour réduire la voilure au Sahel, la France compte beaucoup sur la montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, créé à l’initiative de Paris pour accompagner les unités maliennes au combat”.
Instaurer des divisions, saper les accords interethniques, accélérer le processus de démembrement du pays à travers les accords d’Alger, tels sont les plans de Paris. D’ailleurs, Paris veut à tout prix que le démembrement se fasse, et pousse les acteurs de l’accord d’Alger à accélérer le processus, au point de créer des points de discorde. D’un côté, certaines parties de la CMA accompagnent donc le gouvernement de Transition, mais une autre partie joue au bras de fer avec celui-ci.
Depuis plusieurs mois maintenant, Barkhane est en échec et ne peut plus le cacher aux yeux du monde entier. C’est pourquoi, et vu l’évolution de la situation dans le Sahel, la France a visiblement recours maintenant à l’aide américaine. Et pour cause, des ressemblances avec la politique africaine et même moyen-orientale se font voir dans les politiques françaises.
On le sait très bien : l’annonce du retrait de la France au Mali n’a été qu’un jeu, tout comme les multiples annonces des USA de leur intention de se retirer des pays du MO.
Les Maliens connaissent particulièrement ce genre de jeu. D’ailleurs, depuis des décennies, la France et les colons en général ont souvent mis en place des politiques sournoises afin de préserver leurs colonies en Afrique, et ça, les populations africaines les connaissent comme leur poche.