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Pourquoi The Independent prévoit à Idlib un enfer?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Base militaire russe de Hmeimim en Syrie. © Sputnik/Archives

Évidemment que The Independent devrait s’inquiéter de la guerre à venir à Idlib. Il y a quelques semaines le chef du MI6 se rendait en catimini et à l’aide du Sultan à Idlib pour y retrouver le gourou al-Julani et le rameuter lui et ses terroristes de Hayat Tahrir al-Chaam contre l’armée syrienne et son allié russe et de la Résistance et ce parallèlement aux agissements navals que mènent Queen Elizabeth et Charles de Gaule en Méditerranée. Alors même que les USA continuent à envoyer armes munitions d’Irak en Syrie tout en craignant comme de la peste une reconduction du scénario à l’irakienne avec en toile de fond les jeunes des tribus de l’Est s’en prenant à coup de missiles, de bombes aux convois et aux bases US, Sa Majesté cherche à embraser le nord-ouest qui abrite deux bases aérienne et navale russes disposes de vastes gisements offshore et a potentiellement de quoi intégrer le corridor énergétique méditerranéen. D’où cet article du très british The Independent promettant d’ici peu un enfer idlibin. Reste si les Iskandar, les Tu-22 et les Sukhoï russes comme l’armée syrienne permettront à Sa Majesté de faire vivre l’époque des Casques blancs.

Les récents affrontements sanglants en banlieue d’Idlib dans le nord-ouest de la Syrie, qui, après une décennie de guerre et de troubles, ouvrent la voie à une autre bataille majeure dans la région, sont un nouveau développement qui éclipse l’atmosphère positive de la rencontre à Genève entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden.

Selon The Independent, la guerre dans la région de Jabal al-Zawiya aux plus hautes altitudes d’une zone rurale du nord-ouest de la Syrie, qui est considérée comme un point difficile dans les calculs militaires et le plus grand bastion de Hayat Tahrir al-Cham, se poursuit intensément, et les parties au conflit sont engagées dans la guerre afin de gagner des intérêts politiques ou militaires.

D’autre part, Ankara n’a cessé de renforcer ses points stratégiques sur cette colline stratégique située dans la zone de désescalade et tente d’établir d’autres points militaires à proximité des lignes de contact contre les forces syriennes qui viennent d’être déployées à la périphérie sud d’Idlib.

Poursuite de la bataille acharnée entre les forces turques et syriennes

Depuis quelque temps déjà, les échanges de tirs d’artillerie et de missiles entre l’armée turque et les forces gouvernementales de Damas ne se sont pas calmés à la périphérie des villages et villes où l’armée syrienne est stationnée lors de sa campagne militaire pour attaquer la banlieue d’Idlib et de Hama, et les affrontements se poursuivent encore.

En effet, la réalité du conflit à Idlib, même quelques jours avant la rencontre Poutine-Biden, témoignait des efforts pour progresser sur le champ de bataille.

Bien que la question d’un règlement politique en Syrie ait été soulevée récemment, Omar Rahmon, analyste politique et expert des groupes armés extrémistes, estime que le conflit à Idlib va ​​se poursuivre sans manquer d’exclure la possibilité d’une bataille à grande échelle.

Dans un entretien avec le journal en langue arabe d’Independent, Rahmon a déclaré que la majeure partie d’Idlib était toujours dans la zone de désescalade et que rien n’avait changé depuis la signature de l’accord de Moscou.

Il a ajouté que tous les regards étaient tournés vers le 11 juillet prochain et la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de comment réagir à la fermeture du point de passage de Bab al-Hawa ou au maintien de son ouverture.

« La décision de Washington de poursuivre les groupes terroristes a été prise avec le consentement de Moscou, mais il semble que la crise syrienne pendant la présidence de Joe Biden connaisse des changements sans précédent, on peut donc dire que nous sommes au seuil de nouveaux changements », a-t-il souligné.

Le plan de guerre a changé

Pendant ce temps, un certain nombre d’événements se déroulent sur les champs de bataille en territoire syrien, parce que l’armée syrienne continue de se battre sur plusieurs fronts, essayant de poursuivre les restes de Daech, dont les cellules dormantes ont repris les activités depuis le début de l’année dernière. Il ne faut pas oublier que des groupes affiliés à Hayat Tahrir al-Cham ont repris leurs activités du désert de Homs à Raqqa et Deir ez-Zor à l’est et au front sud d’Idlib dans le nord-ouest de la Syrie.

De plus, suite à l’escalade des affrontements dans les villages et les villes de Jabal al-Zawiya, des milliers de familles syriennes ont fui leurs maisons dans la région et se sont réfugiées ailleurs, un développement qui indique une préparation à une action militaire dans la région.

Suite à l’intensification sans précédent des attaques de l’armée de l’air russe en vue d’aider l’armée syrienne à reprendre le contrôle de la région, les parties impliquées dans cette zone ont cherché à renforcer leurs troupes, et la scène de la fuite des habitants de la zone indique l’imminence d’une bataille majeure qui suscite de grandes inquiétudes.

Pendant ce temps, Hayat Tahrir al-Cham a annoncé que deux membres de ce groupe terroriste avaient été tués lors de frappes aériennes russes à la banlieue d’Idlib. Il convient de noter que Moscou et Washington ont exclu Hayat Tahrir al-Cham des pourparlers de paix à Genève et à Vienne.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme, vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale a déclaré que jeudi dernier les forces de l’armée syrienne avaient pris pour cible de leurs roquettes et artillerie, certains secteurs dans la banlieue sud d’Idlib.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé jeudi dernier qu’il rencontrerait bientôt son homologue russe, sans aucune allusion à la date de cette réunion.

Les derniers développements dans le nord de la Syrie, le différend sur les « passages humanitaires » et l’insistance de Moscou à fermer le point de passage de Bab al-Hawa, à travers lequel l’aide humanitaire sera détournée vers les trois millions de réfugiés syriens vivant dans le nord, seraient à l’ordre du jour de cette rencontre.

Ce faisant, malgré le calme précaire qui règne dans la région et les conflits sporadiques qui s’y déroulent, tout le monde s’inquiète du début d’une guerre dans laquelle l’équilibre des pouvoirs est susceptible de profiter au gouvernement de Bachar al-Assad, soutenu par la Russie, surtout si Ankara cesse de soutenir les factions armées du nord-ouest de la Syrie et cède les zones contrôlées par les factions armées à la Russie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV