Ce premier raid aérien qu’un Israël totalement exsangue à la sortie de 11 jours de « tsunami balistique » de la Résistance à son encontre, tsunami marqué surtout par un total ligotage du ciel israélien, la fermeture des aéroports civils et militaires sur fond de terrifiantes vagues de centaines de missiles ciblant des bases aériennes les plus stratégiques, les plus importantes d’Israël et on pense évidemment à Palmachim, à Nevatim, à Hatzor et Hetzarim, a lancé dans la nuit de 8 à 9 juin contre la Syrie, a été symptomatique de l’état de total désœuvrement dans lequel se trouve l’armée de l’air sioniste. En effet, à peine quelques heures après le discours très singulier du secrétaire général du Hezbollah où ce dernier a ouvertement mis en garde la caste pro occidentale de son pays contre ce qui pourrait être une extension subite du corridor maritime anti sanction US Iran-Syrie vers le Liban, avec en toile de fond une négociation directe Hezbollah-Iran pour la livraison de l’essence, l’entité s’est livrée à une frappe anti syrienne qui s’est avérée une "cata": Pourquoi ?
Pour la simple et bonne raison que cette Armée de l'air sioniste en constant état d'alerte et qui s'exerce en ce moment même à user de ses F-35 contre l'Iran dans la partie nord de la Méditerranée avec Américains, Irakiens, Français et Britanniques, a raté son coup, après la série de défaites qu'elle a connue en février et en mars dans le ciel syrien et qui, situation chaotique inter Israël aidant, l'a poussé à un répit forcé. Hier soir, la totalité des engins tirés, des Delilah comme toujours, ont été interceptés et détruits, non pas dans le ciel syrien mais bel et bien et pour la seconde fois depuis le début de l’année 2021 dans le ciel du sud-Liban. Là il y a une tendance qui se confirme : la bulle de DCA syrienne couvre le sud du Liban. Mais il existe aussi une nouvelle tendance qui se dégage vu les images des tirs de DCA syrienne d'hier soir, celle-ci serait à même de chasser les avions sionistes dans le ciel du sud du Liban ou ce qui revient au même, à protéger "aériennement" le Hezbollah. Pour le reste, la référence très nette du discours de Nasrallah à la Syrie, ou encore au corridor maritime syro-iranien dont la prolongation pourrait désormais toucher le Liban n'est pas étrangère à cette nouvelle évolution.
« Les défenses aériennes syriennes ont intercepté une agression israélienne en provenance de l'espace aérien libanais… les frappes visaient des parties du centre et du sud, à savoir la province de Homs, qui jouxte également le Liban voisin… Des explosions entendues près de Jableh au sud-ouest du port méditerranéen de Lattaquié, à l'ouest de la Syrie », dit le communiqué.
Or 20 jours après la fin de la bataille Israël/Gaza, et moins de deux mois après le tir du premier missile balistique de précision syrien, un M-600 contre le sud de l’entité, cette démonstration veut dire ce qu’elle a à dire : en mai, le monde entier a été le témoin de l’effondrement de ce que la mythe US-Israël n’a cessé tout au long de dix ans de la guerre syrienne d’appeler « DCA multicouche israélienne », tout en en énumérant ad nauseum les composant : Dôme de fer, Fronde de David, Arrow. En 11 jours de guerre « Missile VS Armée de l’air », pas un seul site sensible israélien n’a pu échapper aux engins de la Résistance qui vers la fin de la bataille et à la faveur une subtile tactique d’attaque à saturation à coût minime a pu intensifier ses raids puisqu’Israël avait totalement épuisé ses stocks de missiles antimissiles Tamir qui coûtent 50 000 dollars par tête.
En effet, les pilotes israéliens auraient été nettement pris de court hier soir par la qualité d'interception car la DCA a réussi a aussi verrouiller sur leurs appareils : les trois radars qui accompagnent le système antimissile "Mersad", à savoir Kavosh, Juya et Hadi, détectent au fait des cibles à moins de 220 km du lanceur. Quant aux missiles intercepteurs, Shahin et Shalamcheh dont la portée de détection est de 150 km, ils peuvent se verrouiller sur des cibles distantes de 80 km. Ce qui a été complètement impossible en 11 jours de guerre pour le « Tamir » israélien.
Et puis le Mersad peut localiser des cibles avec un RCS (ou SER: surface équivalent radar) d'environ 0,5 m² dans un rayon de 110 km. Et sur ce point là, le Mersad est aussi en avance para rapport au Dôme de fer. Ce sont des missiles intercepteurs d’une masse de 637 kg, et de 5.3 m de longueur. Et ils ont 2,7 fois la vitesse du son, avec une altitude de vol de 60 à 18 000 m et une portée utile de 40 km.
A ce rythme, même les vrais-faux appareils furtifs israéliens, les fameux F-35 Adir devraient faire gaffe si d’aventure, il leur prenait envie de bombarder la Syrie. Surtout que les Russes n’apprécient surtout pas leurs hyper activisme non loin de Tartous et de Hmeimim. Un premier F-35 british a d’ailleurs payé son imprudence ce lundi quand il a failli s’abîmer en Méditerranée. A propos, les batteries de Mersad ont tourné ce 9 juin à plein régime, en bénéficiant des donnés satellites russes. la bataille de mai a laissé des traces indélébiles... plus l'axe US-OTAN-Israël va de l'avant, moins est facile la suite...