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Équation aérienne irréversible : les USA ordonnent à Israël d'aller jusqu'au bout?

Un F-16 israélien abattu en Syrie, 2018(Archives)

Yediot Aharonot, citant "un officiel sioniste anonyme" dit que l'envoyé spécial de Biden à Tel-Aviv, Hadi Amr, "n'a exercé de pression sur Tel-Aviv ni présenté de propositions concrètes sur un cessez-le-feu avec Gaza", lors de sa rencontre avec le ministre de la Guerre Gantz. En jargon atlantiste, cela veut dire que le trio Biden-Austin-McKenzie qui avait fait il n'y a pas si longtemps l'aveu cuisant d'une perte de supériorité aérienne de l'US Air Force dans le ciel du Moyen-Orient et ce, face aux drones et aux missiles de la Résistance est décidé à voir jusqu'où pourrait tenir Israël, et ce, dans un dessin visiblement identificatoire : le 15 et 16 mai, les F-16 et les F-15 israéliens, fraîchement dotés de Joint Direct Attak Munition ont été quelque 160 appareils à faire irruption dans le ciel de Gaza  et à bombarder camps de réfugiés, complexes médiatiques, banques, institutions ..., ce qui veut dire que l'axe US/Israël a fait là un maximum de pression "aérien" pour retrouver le terrain perdu.

Deux jours plutôt, et alors même que la Résistance palestinienne en s'inspirant d'Ansarallah yéménite manie à merveille la tactique de suppression de radars , inonde en quelques fractions de seconde, le Dôme de fer, en envoyant ensuite ses missiles tactiques ou ses drones s'abattre sur des cibles " soigneusement répertoriés" et "intelligemment choisis" - (La centrale nucléaire de Dimona, les dépôts d’hydrocarbures d’Ashkelon et de Sderot, les champs gaziers offshore, deux oléoducs, un dépôt d’ammonium, trois bases aériennes, un dépôt de munitions, un site supposé de lancement de missiles nucléaires et une vingtaine d’autres sites industriels ont été la cible des roquettes palestiniennes..), un C-17 américain avant en effet atterrir à Tel- Aviv en provenance de Ramstein pour livrer à l'entité non seulement des bombes CBU mais encore davantage de Patriot et de THAAD.

Mine de rien, la "première puissance militaire du monde" avec son Lockheed Martin, son Raytheon, ses annexes que sont Raphael et Elbit, peine à inverser la donne aérienne, même à l'échelle du ciel de Gaza. La situation paraît si contingente à l'US Air Force, qu'elle a été même contrainte d'évacuer ses 160 conseillers militaires avant le samedi 15 , date à la quelle la Résistance palestinienne a lancé sa plus violente frappe contre Tel-Aviv, à minuit pile, après avoir donné aux 6 millions de colons deux heures avant de s'enterrer à nouveau. 

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Pour les analystes politiques, à Gaza c'est l'avenir de cette équation " Missile VS Armée de l'air classique" qui se joue, et ma fois la balance se penche plutôt du côté des "forces asymétriques". Car Gaza et ses alliés n'ont pas encore joué toutes leurs cartes, ni non plus décidé à frapper trop fort: Ce lundi, Hanizadeh, dressait le constat suivant : l'US Air force n'a non seulement été bouté hors du ciel de l'Irak et du Yémen par ses cocktails infernaux de drones et de missiles frappant ses bases irakiennes et saoudiennes mais encore elle est sur le point de perdre le ciel de sa plus grande base aérienne au Moyen-Orient, à savoir Israël.

Car à quoi rime un aéroport Ben Gourion ou un Ramon passé sous l'alerte rouge? Ou un Nevatim, et un Hetzarim ou un Kissoufim, soit des bases abritant des F-35, des F-16 et des F-15 touchés par des missiles? Or on sait que Gaza n'a pas encore sorti ses nuées de drones et son drone kamikaze, Shahab n'a fait que s'en prendre au gazoduc Ashkelon- Eilat, aux réservoirs des raffineries d'Ashdod et c'est tout. Des essaims de drones de Gaza pourraient pour le rester ne pas contenir que des Shahab. 

Et l'analyste d'ajouter : " Tout au long de ces 7 jours de bataille, aucun hélicoptère d'attaque n'a osé s'aventurer dans le ciel de Gaza, ôtant à l'armée de l'air sioniste, une partie significative de ses capacités à savoir des raids au missile de croisière. En effet les méga bombe de 9 tonnes que le Pentagone  viennent d'envoyer depuis l'Allemagne en Israël constituent à n'en pas douter un aveu cuisant d'impuissance au même tire que celui fait par McKenzie. En effet, l'usage pour l'heure limitée de la Résistance palestinienne des missiles sol-air  portatif Sa-7 aux premières heures de la guerre a littéralement terrorisé Israël et l'a priver de l'usage commode de ses hélico. Or Cette disparition de facto des missiles de croisière sol air israélien, est l'équivalent de ce qui s’est produite en 2006 face au Hezbollah quand l'armée de terre sioniste a commencé à perdre ses Merkava.

Et cette armée ne s'en est jamais remise; en sept jours de bataille quatre chars et blindés sionistes ont été pulvérisés à coup de Kornet russe et l'artillerie israélienne s'est démarquée par sa non précision et ses ratages multiples. Ces contrats ont mené les généraux du Pentagone à exiger que l'entité rase Gaza, au prix d'un radical et terrifiant basculement géostratégique que l'Amérique de Trump avait réussi à abstenir: le retour en force de la Palestine au devant de la scène arabo-musulmane. C'est une "cata" pour la normalisation, et c'est une grande victoire pour la Résistance. Depuis 2011, l'axe atlantiste a tenté de reléguer au second plan la Palestine et ce, sur le dos de la Syrie et de son attachement à la Palestine. Il a réussi à dissocier les rangs des musulmans à éloigner le Hamas de la Résistance et tout ceci pour provoquer une dynamique d'assimilation de l'entité au cœur du Moyen-Orient.

Or depuis le 10 mai, il ne reste plus rien de cet impossible et ambitieux projet: Israël est revenu sur terre sous son vrai jour, une entité sanguinaire et terroriste. Cette victoire géostratégique va de pair avec une victoire militaire qui tend à élargir la règle d'engagement à l'échelle de tout Moyen-Orient. Car si Gaza est capable de fabriquer des missiles Qassem de 400 tonnes propre à pulvériser des bases militaires entières, ou à faire disparaître des hélico israélien de l'équation, rien ne dit qu'il ne s'en prendra pas bientôt aux avions et aux chasseurs israéliens. Une DCA palestinienne-surprise pourrait d'ailleurs ressembler, pourquoi pas à Zolfaqar,  un système de défense aérienne à basse altitude équipé d'un système de multi-lanceurs mécanisé ou à Majid, système qui se compose d'un double lanceur et d'un système de contrôle de tir électro-optique, les deux systèmes sophistiqués de défense aérienne étant à même de frapper des cibles à basse altitude, en particulier des missiles de croisière. 

Composés de plusieurs caméras électroniques de vision diurne, thermique et nocturne à haute portée, ces deux systèmes sont passifs. Ce qui veut dire qu'il n'émette aucune onde électromagnétique, et donc ils se font impossible à être détectés ou perturbés par les systèmes de guerre électronique. Zolfaqar et Majid pourront bien servir de base à une DCA asymétrique telle dont a besoin Gaza. La résolution des images, la possibilité de créer de la mémoire vidéo et la possibilité de les utiliser dans différentes conditions météorologiques sont d'autres capacités de ces systèmes qui en ont fait des équipements appropriés pour frapper des cibles en altitude...D'ici peu, Hadi Amr regrettera d'avoir ordonné à Israël d'aller plus loin ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV