Le 7 avril 2021, alors même que l'Arabie des Salmane venait juste de reprendre langue avec l'Iran, rien que pour appeler ce dernier à l'aide face à un Ansrallah, désormais presque au centre de Maarib, Israël a commis l'une des erreurs stratégiques les plus fatales de toute son histoire d'entité factice, vivant sous perfusion. Le navire militaire du CGRI en mer Rouge a été pris pour cible d'un missile de croisière ou d'une mine à patelle, les sources d'information ne l'ont pas précisé, faisant ainsi déplacer radicalement le champ de bataille navale Israël/Iran, de l'échelle économique à l'échelle militaire. Car à en croire même les Israéliens "c'est Saviz qui sert de QG à Ansarallah" et qui "l'aide à identifier les cibles de ses nuées de drones et de missiles balistiques".
Cette confirmation quelque peu simpliste et qui sous-estime largement les capacités d'une puissance militaire et politique émergente qu'est Ansarallah en mer Rouge a été très rapidement démentie par les faits, la Résistance yéménite s'étant mise à frapper dans les heures suivant l'attaque anti-Saviz, Khamis Mushait, Najran... en territoires saoudiens. Mais cette attaque anti-Saviz a servi que l'entité israélienne a revendiqué à demi mot, avec cette manie à "hyperboliser" un coup somme tout, propre aux pirates de mer, passait sous silence un important détail: le 7 avril, alors que les supposés commandos marins de "Shayetel 13" menaient leur acte de sabotage contre le navire iranien, l'USS Eisenhower se trouvait tout proche, à quelques 300 mètres de Saviz.
Une arrivée que le CGRI a tenu à faire médiatiser à sa façon. Et comment? Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d’Iran a fait publier des images totalement inouïes de l'USS Eisenhower, tournées fraîchement par des drones iraniens, alors que le bâtiment traverse le détroit d’Hormuz. Les images publiées mercredi montrent clairement des chasseurs américains stationnés puis un hélicoptère de combat qui se pose sur le pont du navire sans soupçonner un seul instant qu'il se fait filmer par les Iraniens.
À un moment donné, le drone plane même au-dessus de cet hélicoptère de la marine américaine et a même l'air de vouloir le viser. Idem pour le jeep américain qui sillonne le pont à tout allure que le drone iranien en question suit, comme y voyant une proie bien facile surtout que des marines sont partout présent. car l'enregistrement visualise aussi des membres d'équipage du porte-avions se déplaçant partout.
Quelque 5000 marines et effectifs aériens en tout et pour tout qui n'ont jamais vu un drone de combat se rapprocher d'eau en pleine mer, et qui ont toutes les chances d'être pris de court, un peu comme l'équipage de "Hypérion Ray", le navire logistique israélien, qui a été attaqué le 11 avril, par un drone armé iranien, alors qu'une frégate belge du nom de Léopold 1er avait pour mission de l'escorter. Doté de radar, de missiles antinavire et de canons à 4000 décharge par heure, Léopold 1er n'a rien vu venir le 11 avril, tout comme l'USS Eisenhower qui à en juger la vidéo du CGRI, est totalement aveugle.
Et Avia ne croit pas si bien dire puisque la seconde partie de la vidéo réserve encore davantage de surprise : la deuxième partie des enregistrements diffusés par le CGRI présente des drones kamikazes militaires iraniens frappant diverses cibles, dont une réplique de DCA SAM.
Comment comprendre cette vidéo publiée à peine quelques heures après une méga déflagration frappant en plein cœur de Tel-Aviv une usine de fabrication de missiles Tomer , soit quelques heures avant qu'un premier missile balistique de haute précision syrien s'abattent à quelques kilomètres sur le réacteur nucléaire de Dimona?
Avia va de son commentaire : Il semblerait que l'Iran est sur le point de mettre en garde les Etats-Unis contre toute ingérence dans la guerre navale qui l'oppose à Israël. Car Fujaïrah comme partout dans le golfe Persique, voit régulièrement les navires, les pétroliers et les cargos US en circulation. Une frappe drone visant les Américains est une affaire totalement acquise pour l'Iran.
Le "Shahed-191" est équipé d'un boîtier interne qui lui permet de transporter deux bombes et qui empêche l'augmentation de la réflexion radar qui se produit lors du transport d'une arme à l'extérieur du corps. Le dispositif qui a largement fonctionné puis l'USS Eidenhower ne s'aperçoit de rien. C'est sans doute en voyant ce genre d'image que le commandant en chef du CentCom a avoué mardi que la capacité des drones iraniens avait sapé la supériorité militaire américaine dans la région et que pour la première depuis la guerre de Corée, "l'US Air Force opère sans supériorité absolue dans le ciel du Moyen-Orient.
Frank Kenneth McKenzie a même prédit face au Congrès que cet état de chose est durable tant que "les dispositifs aériens iraniens continueront à avoir autant de mystères pour les Américains". Le 20 juin 2019, le général US a reçu une première leçon, le CGRI abattant un drone de surveillance américain RQ-4A Global Hawk BAMS-D avec un missile sol-air au-dessus du détroit d'Hormuz.