Ce mardi, alors même que le général McKenzie reconnaissait devant les députés us que l'axe de la Résistance avait gagné la bataille du ciel et que l'US Air Force avait perdu de son superbe et qu'a la faveur des milliers de drones qui sillonnent désormais le ciel de la région et dont l'interception échappe totalement aux Américains puisque ces appareils ne sont ni GPS-dépendants, ni détectables par des radars "alliés", et qu'enfin du compte il faudrait des années et des trésors d'énergie pour comprendre comment un Mohajer-6 distrait un Patriot ou comment un Ababil perce le radar d'un Avenger ou d'un C-Ram, les stratèges du Pentagone travaillaient sur un plan B.
A défaut d'une DCA qui sache intercepter, des missiles antimissiles qui puissent être tirés à temps et tirés correctement, ce plan B consisterait à connecter une DCA otanienne basée en Grèce aux batteries de missiles Patriot présentes en Arabie saoudite qui rappelons-le, n'a plus aucune province qui soit à l'abri de l'Armée de l'air asymétrique d'Ansarallah et de ses coups assassins faits par drone ou missile ou un cocktail synchrone de ces deux.
Aussi Grèce, pays entièrement colonisé depuis 2008 par l'axe US/Israël qui en occupe les ports, le ciel, et la terre, a été mis à contribution. Un diplomate grec a annoncé la finalisation d'un accord pour le déploiement du système de défense Patriot dans les installations énergétiques saoudiennes. « La Grèce va prêter une batterie de missiles Patriot à l’Arabie saoudite pour protéger ses infrastructures énergétiques des attaques des houthis . Nous avons signé un accord pour le transfert d’une batterie Patriot en Arabie saoudite », a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias lors d’une visite à Riyad avec son homologue de la Défense Nikos Panagiotopoulos.
Cette batterie de Patriot PAC 3, conforme aux standard de l'OTAN sera donc « déployée prochainement et opérationnelle sur le sol saoudien […] pour protéger des infrastructures énergétiques essentielles des menaces terroristes », a indiqué de son côté M. Panagiotopoulos dans un communiqué distinct. On se rappelle fort bien comment la France avait fait une pareille chose en 2020, en livrant au régime saoudien, et moyennant des milliards de dollars à grossir les comptes de la Macronie, coup qui n'a pas tardé à tomber à l'eau puisque jusqu'ici, les missiles Zolfaghar, Saer ou les drones Samad-3 et Qassef K2 n'ont raté que très rarement des sites d'Aramco, des aéroports militaires ou encore des centrales électriques saoudiennes.
Le déplacement de quelques batteries de PAC3 de plus ne changerait donc rien à la donne. Les observateurs politiques estiment que Biden est là sur le point de tendre un méga piège à l'Europe Sud dont la Grèce, l'Italie et la France font partie dans le strict objectif de les placer tôt ou tard ou d'une manière ou d'une autre en ligne de mire de la Résistance.
C'est la méthode Biden qui fait d'ailleurs florès en ce moment même aussi bien en mer Noire qu'en mer de Chine où l'Américain pousse à la guerre sans se tremper et l'Européen court sans réellement savoir pourquoi. Car qu'il y a d'urgent, de nécessaire, de vital aux intérêts suprêmes de la Grèce, de l'Italie ou de la France à "former une alliance stratégique avec les pays arabes de la région", à comprendre avec les affidés golfiens de Washington, eux -mêmes arrivés désormais à cette conclusion que l'Empire leur a menti du début à la fin et que dans cette guerre d'usure qu'il leur a imposée face à la Résistance, il ne leur a vendu que des gadgets dénommés "armements"?
Toujours est -il que l'accord comprend le déploiement d'un système de missiles Patriot PAC-3 de l'armée de l'air grecque avec un groupe de pilotes grecs pour former le personnel saoudien. La mission a été retardée de plusieurs mois en raison de l’épidémie du coronavirus. La pandémie persiste toujours et la royale défaite "aérienne" US au Moyen-Orient est si grande qu'il faudra effectivement des complices ou ce qui revient au même des "souffre-douleurs".
Les médias grecs ont rapporté que des responsables des ministères saoudien et grec de la Défense étaient en pourparlers pour transférer l'un des six systèmes de défense antimissile à longue portée Patriot et un groupe des membres de l'armée de l'air grecque en Arabie saoudite d'ici le 20 avril.
L'info affirme que l'accord intervient suite à l'ordre du président américain d'évacuer et de retirer trois unités du système de défense antimissile sol-air américain Patriot PAC-3 d'Arabie saoudite. Ce qui veut dire très clairement que la Grèce sera désormais exposé à son corps défendant. Surtout que les États-Unis ont retiré à dessin au moins trois Patriot de la région du golfe Persique, dont l'une était stationnée pendant des années à la base aérienne Prince Sultan, à quelques kilomètres des frontières de l'Irak où la Résistance vient de faite de très belle démonstration de force dronesque.
Mais les Grecs pour avoir été floués par les Américains et autres Européens ne sont pas nés de la dernière pluie pour ne pas comprendre que Big Brother exécute ses plans B sur leur dos. Le journal grec Kathimerini a récemment écrit que la propension de la Grèce à coopérer dans le domaine militaire avec l'Arabie saoudite est due à la pression américaine, Athènes ayant déjà refusé à deux reprises de répondre aux demandes de Washington d'envoyer des navires dans les eaux du golfe Persique pour "contribuer au renforcement de sa présence navale dans la zone sous commandement US".
« Alors que l'administration du président américain Joe Biden reconsidère son approche régionale, les groupes de Résistance au Yémen et en Irak profitent des lacunes persistantes dans les systèmes de défense saoudiens et effectuent des attaques de haute précision contre les intérêts du gouvernement saoudien », notait le Wall Street Journal. Or ces lacunes, poursuivait le journal, c'est aux alliés otaniens des USA à en partager les frais.
Côté saoudien du contrat, la désillusion est encore plus grande sinon comment comprendre que Riyad ait fini par appeler à la médiation irakienne pour reprendre langue avec l'Iran, six ans après le début d'une guerre qui a fait des arsenaux saoudiens une compilation de tout ce que l'axe US/OTAN possède d'armes létales dernier cri?
Une toute récente vidéo publiée par des agences pro-Résistance met en scène l'ampleur de cette déception. A Najran, au sud du royaume, où Ansarallah mène une fulgurante opération qui vise à s'emparer des hauteurs stratégiques de façon à lui procurer la possibilité de mieux pilonner les sites stratégiques de la province, l'armée saoudienne a recours désormais aux batteries de DCA russes, OS-1A "Solntsepyok"! Le TOS-1A Solntsepek est un système de lancement de fusée à 24 barils (MBRL) conçu et développé par la société russe - Omsk Transmash Design Bureau. C'est la dernière variante du système de lance-flammes TOS-1. Le châssis du système TOS-1A MBRL est basé sur le char de combat principal T-72.
Il conserve la même conception avec la tourelle remplacée par l'installation de lancement de fusée. Le système de lancement intègre 24 tubes de lancement de calibre 220 mm. En 2017, l'Arabie saoudite a signé un mémorandum avec la Russie sur l'acquisition de plusieurs types d'armes, dont le TOS-1A, le Kornet ATGM et le lance-grenades AGS-30 avec possibilité de production conjointe dans le royaume. En avril 2019, des photos du premier lot livré de «Solntsepyok» sont apparues en ligne. Selon les données disponibles, l'Arabie saoudite est armée de dix TOS-1A. Sauf qu'en guerre, il ne suffit pas d'être armé, il faudrait encore qu'on sache se battre.