C'est le doute le plus noir qui s'installe et qui ronge de l'intérieur l'entité sioniste. Commentant la première visite du chef du Pentagone à Tel- Aviv, qui y est attendu ce dimanche 11 avril , The National Interest écrit : "Le voyage du secrétaire à la Défense, LIyod Austin devrait viser à garantir qu’Israël dispose du "soutien" et des "outils" dont il a besoin pour "se défendre" et servir de "rempart de stabilisation" dans une région "dangereuse" qui reste d’une importance vitale pour les États-Unis... Après tout la détermination d’Israël à empêcher un Iran nucléaire représente un levier important pour les diplomates US dans les négociations avec Téhéran ... Et puis Israël a également pris la tête des combats contre l'Iran et ses alliés sur le terrain... et piloté à lui seul, les combats en zone grise, menant plus de 1000 frappes contre des cibles liées à l'Iran et à ses alliés, en Syrie et en Irak. Cette guerre sans merci s'est même élargie aux mers et depuis fin février s'est transformée en une véritable confrontation directe par commandos marins interposés qui du côté iranien s'est soldée par l'explosion de Hélios Ray et Lori, deux bâtiments israéliens et du coté israélien, par l'attaque contre les navires iraniens "Shar-e Kord" le 11 mars et "Saviz"... le 7 avril".
Et le texte d'ajouter :"Tout ceci fait que les Etats-Unis ont un dû envers Israël ... et ils l'ont d'autant plus que les liens Washington Tel-Aviv s’intègrent désormais dans le contexte de la concurrence croissante entre les USA d'une part et la Chine de l'autre. Tout comme la Russie de 2015 que le général Soleimani a fini par convaincre de s'engager militairement en Syrie, engagement qui a procuré à Moscou l'une de ses bases les plus stratégiques au monde à savoir Hmeimim, les Iraniens en sont désormais à jouer le même jeu avec la Chine. Or cette carte "chinoise", il l'a joué si profondément et si habilement que les Etats-Unis ont l'air de vouloir jeter du leste. Mais les Etats-Unis savent-ils que tout fléchissement envers l'Iran est éminemment dangereux puisque Téhéran compte se doter à la faveur de son pacte avec Pékin d'armes anti-satellite et de missiles hypersonique?"
Mais que se passe-t-il de si grave au Moyen-Orient pour que l'entité israélienne se sente "fragilisée", en maque de "soutien" et surtout d'"armes adéquates" à affronter l'Iran et ses alliés, voir dans cette région du Moyen-Orient où il se comportait jadis en "gendarme absolu", une région bien "dangereuse" et émaillé- de périls?
Le 7 avril 2021, à peine quelques heures après avoir attaqué à coup de mine ou de missile, les versions sont divergentes, le navire de renseignement iranien en mer Rouge, Saviz, l'entité israélienne a tenté un troisième depuis le 28 février contre le sud de la capitale, Damas. Or ce troisième, tout comme les deux autres le 28 février et le 17 mars s'est avérée un total fiasco, les missiles de croisière "Delilah" tirés depuis le Golan occupé à partir des F-16 israéliens, ayant été interceptés et détruits. SANA a parlé de quatre soldats syriens blessés, ce qui laisserait supposer que quelques-uns des engins israéliens auraient percé la DCA syrienne qui depuis le début mars brille par sa précision d'interception, ses capacités radars, ses capacités anti guerre électronique et surtout son ciblage. Est-ce le cas? Rien n'est moins sûr. Les sources militaires russes viennent de faire une spectaculaire révélation au sujet du raid raté du 7 avril d’Israël, un ratage qui pourrait bien justifier les lamentations pleurnichardes de l'article de The National Interest.
" On a appris que la plupart des missiles tirés le 7 avril avaient été détruits par des systèmes de défense aérienne placés sur la frontière syro-libanaise, non pas dans le ciel de la Syrie mais bel et bien dans l'espace aérien du Liban voisin. Les systèmes de défense aérienne syriens, à l'exception du système de défense aérienne S-300, ne sont pas en mesure de détecter les missiles furtifs israéliens, ni des bombes planantes à de telles distances. Cette tonitruante interception des missiles dans le ciel du sud du Liban s'inscrit dans le cadre d'une série d'interception de drones israéliens dont un Hermes-450 le 4 février à al-Zahrani, interprétée par les analystes comme étant le signe de l'émergence d'une DCA propre au Liban. Or le 7 avril, des explosions intenses retentis dans le sud libanais, non loin du Golan qu'occupe Israël, ont même donné lieu à des spéculations concernant l'abattage d'un F-16 israélien.
"L'armée de l'air israélienne a lancé des frappes aériennes à la périphérie de Damas. Selon le ministère syrien de la Défense, les frappes ont eu lieu à 00h56. La plupart des missiles ont été déviés par des systèmes de défense aérienne. Les experts attirent l'attention sur le fait que repousser les frappes israéliennes dans l'espace aérien du Liban voisin a impliqué le feu vert de la Russie mais elle est l'oeuvre de l'Iran et de ses alliés. A ce rythme l'armée syrienne et ses alliés sauraient parfaitement viser le ciel d’Israël à la hauteur du Golan voire la Galilée et qu'instamment sous peu une brèche irait s'y ouvrir."
Alors ces 1000 raids anti Syrie dont se vante The National Interest se sont-ils servi à créer dans le ciel du Liban un barrage anti aérien, pire, un tremplin pour des attaques anti avions dans le ciel d'Israël? Les informations officieuses sur le crash d'un F16 de l'armée de l'air sioniste, le confirme.
The National Interest écrivait justement : " Le voyage du secrétaire Austin pourrait également aider à accélérer le transfert de munitions à guidage de précision (PGM) vers le stock d’armes prépositionné des Etats-Unis en Israël. Jérusalem a besoin d'abondantes PGM pour dissuader ou atténuer un conflit imminent majeur avec l'Iran et / ou ses mandataires - principalement le Hezbollah. Fait révélateur, Israël a déjà dépensé une bonne partie de ses achats majeurs de PGM fabriqués aux Etats-Unis ces dernières années en faisant reculer l’ancrage militaire de l’Iran en Syrie et ailleurs." Aveu d'impuissance net et irrévocable! Israël a épuisé la totalité de ses réserves en missiles de croisière et tout comme l'Arabie des Salmane, totalement désarmé face aux drones d'Ansarallah, il est en rupture de stoch de "Delilah", alors même que la perspective d'un ciel israélien sur le point de se transformer en une cimetière des F-16 et des F-18 sionistes se pointe à l'horizon.
The National Interest renvoie d'ailleurs à une autre analyse terrifiée, qui apparaît dans la foulée du fiasco historique du 7 avril. L’Institut d’études sur la sécurité intérieure d’Israël (INSS) reconnaît l’échec de toutes les politiques de Tel-Aviv en Syrie et conseille aux autorités israéliennes de changer de cap : " Israël devra reconnaître qu’avec Bachar Assad au pouvoir, il sera impossible de repousser l’Iran et ses alliés sur le territoire syrien. Il devra donc lancer une campagne majeure pour arracher le pouvoir à Assad. "
Mais comment? " En empêchant la montée en puissance " de l’Iran et du Hezbollah en Syrie : dans le Sud de la Syrie, Israël devra voir en d’abord la faiblesse du gouvernement Assad et ensuite attiser la rivalité entre l’Iran et la Russie, une chance pour attaquer les alliés de l’Iran dont les forces du Hezbollah...
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Sur les frontières entre la Syrie et le Liban, les tensions entre le Hezbollah et Israël s’étendent jusqu’au territoire syrien et aux frontières entre la Syrie et le Liban. Le fait que le Hezbollah domine les frontières syro-libanaises met en évidence la faiblesse stratégique d’Israël qui a permis au Hezbollah de se réorganiser après la deuxième guerre du Liban."Alors que faire? L’institut, visiblement peu informé à la fois sur ce qui vient de se produire le 7 avril dans le ciel du sud du Liban conseille bêtement : "Il faut multiplier des opérations militaires en Syrie dans le cadre de la stratégie de " guerre entre les guerres"!