Au bout de trois mois d'obstination la Corée du Sud s'apprête à débloquer près de 7 milliards de dollars d'avoirs iraniens retenus dans ses banques. Seoul et la Nouvelle Delhi restent les deux alliés américains qui ont le plus souffert des sanctions US contre l'Iran.
L’Iran a libéré le pétrolier sud-coréen Hankuk Chemi et son équipage après l’arrêt du navire en janvier dans le golfe Persique, a rapporté vendredi l’agence de presse Yonhap, citant le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
Le navire a été saisi en janvier. L'Iran a souligné que le navire avait pollué ses eaux.
Un pétrolier sud-coréen détenu pendant des mois par l'Iran a quitté le port tôt vendredi après la libération du navire et de son capitaine.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré que le MT Hankuk Chemi avait quitté un port iranien vers 6 heures du matin, heure locale, après avoir terminé un processus administratif. Et, les données de MarineTraffic.com montraient que le pétrolier quittait Bandar Abbas tôt le matin.
Les garde-côtes iraniens ont arrêté le navire sud-coréen le 4 janvier. Téhéran affirme que le pétrolier a été arrêté pour avoir pollué les eaux du golfe Persique.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a également confirmé cette libération.
Cela intervient alors que Séoul s’est soumis à l’exigence de Téhéran de débloquer les 7 milliards de dollars gelés sous couvert des sanctions américaines.
La marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI) a cité la «pollution de l’environnement» comme motif de la saisie.
Le navire qui a été conduit à Bandar Abbas après avoir été saisi, aurait transporté 7 200 tonnes d'éthanol, selon la marine du CGRI.
L’Inde qui suit les politiques des États-Unis ayant imposé des sanctions contre l’Iran a subi des coups durs car les fonds de ce pays sont plus infimes et la Nouvelle Delhi devient plus dépendante du pétrole saoudien.
Les États-Unis qui se sont retirés unilatéralement de l’accord de Vienne, ont rétabli en 2018 les sanctions contre l’Iran.
Washington voulait ramener aussi près de zéro que possible les exportations du pétrole iranien.
Les États-Unis ont mis fin aux exemptions sur l’achat du pétrole iranien.
L’Inde a cessé en 2019 d’importer du pétrole iranien pour se conformer aux sanctions américaines.
Après que les pays dits OPEP + aient décidé de réduire leur production pour en augmenter les prix, la Nouvelle Delhi qui est maintenant complètement dépendante du pétrole saoudien, a fait face à de graves problèmes avec la hausse des prix du carburant.