Entre ce cirque UE/ONU appelé « conférence internationale d’aide et d’assistance à la Syrie » et d’extraordinaires propos du président Assad qui évoquant la « guerre US/Israël/OTAN » contre « le livre syrien », laissait entendre l’émergence dans son pays d’un mécanisme monétaire anti sanction bien valable, l’observateur averti sait quoi retenir : cette conférence « internationale d’aide et d’assistance » à la Syrie, cible depuis des années de sanctions US et depuis deux ans de la loi César, conférence qui, selon l’AFP, a été marquée par « l’engagement des donateurs internationaux » à « verser une aide totale de 6,4 milliards de dollars aux déplacés et réfugiés syriens », cela veut dire que le couple Biden-Austin qui a l’heure qu’il est, a tout le vieux continent sous les bottes de ses soldats, cherchera dans les semaines à venir à intensifier son action militaire par terroriste interposés face à l’armée syrienne et à ses alliés, d’où d’ailleurs cet attentat kamikaze qui vient d’avoir lieu au nord de Damas, qu’il cherchera, sur la rive est de l’Euphrate à faire sauter le verrou des Hachd sur la frontière syro-irakienne, et que dans le nord-est, sa priorité ira au face-à-face avec la Russie.
Sauf que des surprises l’attendent au tournant : A en juge des rapport, l’US Army est totalement aux abois sur la rive est de l’Euphrate, les convois militaires US étant pris entre deux feux que sont d’une part «les tirs à une cadence folle de missiles, de roquettes ou des attaques à la bombe de la Résistance irakienne qui traque les troupes US où elles vont » et de l’autre, « cette désormais impossible sécurité que l’US Army cherche à se créer à coup des tonnes d’armements et de munitions rapportés en Syrie et qui vole régulièrement en éclat à la faveur de quelques roquettes tactiques tirées par la Résistance. La semaine dernier, la base la plus fortifiée des USA à Deir ez-Zor, celle à l’aide de quoi les USA organisent la contrebande du pétrole syrien depuis la Syrie vers l’Irak d’où le Sultan Erdogan le pompe en direction de l’Europe a été visée par « plusieurs roquettes » et même le Pentagone qui se tait d’habitude, a évoqué un bilan de « plusieurs blessés ». Côté la Résistance, le pari du couple Biden-Austin est d’autant plus perdu que le raid aérien du 25 février contre Abou Kamal a été un monument d’échec aérien avec ces 5 missiles US tirés sur 7 qui ont été interceptés.
Et la Russie ? la tendance a été donnée en effet depuis que la Russie s’est mise à raser littéralement des sites de contrebande de pétrole syrien près des frontières turques avec des vagues d’Iskandar et de Tochka tirés depuis Hmeimim. Les raids de ce type ont marqué le quotidien des contrebandiers à Jarablus, à al-Bab il n’y pas si longtemps et tout porté à croire que ce scénario va se poursuivre. Selon SouthFront, ces attaques aux missiles tactiques se font appuyer par des bombardiers tactiques que la Russe a déployés massivement à Hmeimim. Pas Tu-95 mais plutôt les Su-34. Le mardi 31 mars, Avia-pro a fait état des raids russes impliquant des bombardiers à longue portée qui ont frappé les QG des terroristes pro-Turquie en synchronisant leurs opérations avec les drones de reconnaissance iraniens, Ababil. Evidemment ce tournant est à mettre sur le compte d’une totale rupture entre la Russie et les USA. Avia.pro affirme :
Une confrontation puissante entre les militaires russes et américains en Syrie n’est plus à écarter, le couple Biden-Austin ayant complètement enterré les accords et les mécanismes de communication qui existaient auparavant. La récente frappe de l'US Air Force contre Abou Kamal où les forces irakiennes sont présentes mais d’où l'armée russe est relativement proche a lieu alors que la Russie n’en a été informé que 5 minutes auparavant. C’est d’ailleurs en réponse à cette action américaine que la Russie a cessé d'informer l'armée américaine de ses actions, frappant les zones où se trouvent les mercenaires US/Turquie. La situation à Idlib n'en reste pas moins difficile - la Turquie ne respectant tout simplement pas ses accords déjà passés avec Moscou. Une confrontation en bonne et due forme est presque inévitable ».
Mais la surprise la plus colossale viendrait tout bonnement du président Assad lui-même qui évoquant la dépréciation du livre syrien par des réseaux bien actifs aux Etats Unis, en Europe et en Israël, a laissé entendre qu’il savait comment y faire face. Il y a deux mois son ministre de l’Energie a dénoncé en public et pour la première fois « les actes de sabotage » ayant visé les pétroliers « en partance pour la Syrie », pour expliquer la pénurie de l’essence et son rationnement. Cette révélation s’est soldé par une campagne à missile tactique contre les sites de contrebande de pétrole turc et américain en Syrie, par une attaque aux missiles de la résistance contre les emplacement pétroliers US à Deir ez Zor et the last but not the least par l’ouverture d’un front naval opposant l’Iran, principal fournisseur d’essence à la Syrie aux pirates de mer israéliens.
Or lors de la réunion de mardi du Conseil des ministres, le président syrien a indiqué que « l'ensemble des procédures, des législations et des lois récemment promulguées pour soulager les citoyens confirme l'idée que rien n'est impossible ». « Si nous ne sommes pas capables de résoudre tous les problèmes, alors nous pouvons en résoudre une partie... et si nous ne sommes pas capables aujourd'hui de résoudre un problème particulier, nous pouvons en résoudre d'autres qui soulagerait le citoyen », a dit Assad comme pour annoncer l’ouverture d’un nouveau chapitre. Puis, il a indiqué que l’un des exemples de ces mesures est la bataille du taux de change. Il a souligné la nécessité de « faire face à ce genre de bataille pour informer les gens de ce qui se passe actuellement autour du taux de change qui n'est pas moins important que la bataille militaire pour la stabilité du pays... tout comme la guerre... comme la sécurité alimentaire… comme beaucoup d'autres facteurs…». Les analystes prévoient une « étape majeur » à venir : les frappes Syrie-Russie-Résistance contre les bases de campement US? Ou des frappes aux nuées de drones contre la flotte d'agression US/Israël en Méditerranée? .. rien n'est plus à écarter...