De nouveaux détails ont été publiés sur l’interception des missiles furtifs israéliens par la DCA syrienne, tandis que la récente attaque au missile du Hezbollah contre un drone Hermes de l’armée israélienne fait toujours couler beaucoup d’encre dans les milieux médiatiques d’Israël.
Des sources militaires syriennes ont rapporté avoir intercepté en même temps 12 missiles furtifs israéliens Delilah.
Des sources militaires syriennes ont publié des détails sur l’attaque israélienne contre la capitale syrienne et l’aéroport international de Damas fin février 2021, a écrit le site web et portail d’aviation Avia.pro.
Selon ces nouvelles informations, les chasseurs F-16 israéliens ont tiré simultanément 12 missiles de croisière Delilah, conçus pour être capables de passer par les défenses aériennes en raison de leur signature radar réduite d’où vient leur furtivité.
Cependant, des systèmes de missiles Buk-M2E récemment déployés dans cette zone ont parfaitement réussi à repousser la frappe de l’armée israélienne et à intercepter les 12 missiles, ajoute la source.
Le 28 février 2021, vers 23 heures, quatre chasseurs F-16 Fighting Falcon de l’armée de l’air israélienne ont largué 12 missiles de croisière modernes Delilah sur l’aéroport international de Damas et dans la ville d’al-Ghizlaniyah, où se trouve une population civile. Une source militaire a indiqué que l’interception était extrêmement difficile en raison des circonstances sur le terrain. Selon cette source « les F-16 de l’armée de l’air israélienne volaient à une très basse altitude et utilisaient les montagnes du plateau du Golan pour se mettre à l'abri. Ils ont tiré 12 missiles de croisière, or les défenses anti-aériennes n’avaient que quelques secondes pour réagir ».
« En réponse au raid aérien israélien sur la banlieue de Damas, les unités de tir de la défense aérienne syrienne, équipées de systèmes de missiles Pantsir-S1 et Buk-M2 ont passé à l’acte et tous les missiles de croisière israéliens ont été abattus avec succès », a souligné la source militaire proche de l’armée syrienne.
Il est à noter que le Buk-M2E est le système de DCA le plus utilisé sur le territoire syrien. Il s’agit en fait des systèmes de défense aérienne qui représentent le plus grand nombre de missiles et drones israéliens et turcs abattus.
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Lors du dernier raid israélien, ce système de missiles de défense aérienne a intercepté avec succès 3 des 4 missiles tirés par la partie israélienne.
Le front du Golan n’est certainement pas le seul souci du régime israélien. Sur le front nord aussi, Israël est aux prises avec un défi de taille : les missiles du Hezbollah.
Pour les analystes israéliens, le fatal tir de missile de DCA du Hezbollah contre un « drone Hermes 450 de Tsahal » dans le ciel libanais constitue un nouveau défi pour l’armée israélienne qui se trouve désormais devant un dilemme des plus difficiles : comment éviter une escalade de tensions sur les frontières avec le Liban, alors que le Hezbollah libanais a considérablement affaibli le pouvoir dissuasif de l’armée israélienne ?
L’agence de presse Qodsna se réfère à un article publié par le journal Israël Hayom : « Ce n’est pas la première fois que le Hezbollah libanais frappe un drone de l’armée israélienne au-dessus du Liban ; mais à la différence des frappes précédentes, lors de l’opération de mercredi dernier, le missile a été tiré depuis un endroit inconnu. D’autre part, bien que l’armée israélienne a mené d’intenses opérations ces derniers jours dans le ciel libanais, il s’agissait d'opérations de collecte d’informations, pas offensives ».
L’analyste du journal Israel Hayom, Yoav Limor, n’exclut pas qu’à travers cette attaque, le Hezbollah ait voulu riposter à la mort de l’un de ses membres l’été dernier près de l’aéroport de Damas. « Par cette attaque, le Hezbollah cherche à créer une puissance de dissuasion face à Israël et à réaliser la parole de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, lequel a promis que la Résistance sera capable bientôt de frapper les avions de chasse israéliens au-dessus du Liban ».
Le journal israélien fait allusion à ce qu’il appelle le « silence de Moscou à propos de l’utilisation d’une batterie de DCA russe » pour intercepter le drone Hermes israélien. « Le Hezbollah va très probablement garder cette arme pour les situations d’urgence », ajoute l’article.
Toujours est-il que Yoav Limor affirme avoir constaté une opération plus que dangereuse au cours de ces dernières années ; « une opération ayant visiblement réduit la puissance dissuasive de l’armée israélienne, et qui mériterait une réaction sérieuse, sauf que l’on risque d’aller vers l’éclatement d’une confrontation en bonne et due forme ».
Un autre analyste israélien, Ron Ben-Yishai, estime pour sa part que le Hezbollah a utilisé le missile SA-6 pour afin de frapper le drone israélien. « Le Hezbollah avait auparavant utilisé ce type de missile après le bombardement en octobre 2019 de la banlieue de Beyrouth par les drones israéliens », a écrit Ron Ben-Yishai pour Yediot Aharonot. L’analyste israélien n’arrive pas à dissimuler son penchant à sous-évaluer la puissance balistique du Hezbollah, lorsqu’il prétend que « le Hezbollah aurait choisi cette fois-ci un missile habituellement utilisé dans les affrontements d’envergure avec Israël, rien que pour apaiser les critiques internes et les accusations d’avoir attisé la crise politique, économique et sanitaire au Liban ! »