Depuis le 26 février au soir, date à la quelle deux F-15 de l'US Air Force US ont décollé de la base d'Azraq en Jordanie, avec le soutien d'un super avion-espion E-11 A de la CIA qui, visiblement "brouillé", n'a pas su localiser les "cibles à abattre", quitte à réduire ces raids à de simples cliquetis n'ayant pu qu'endommager des connexes et des arbres à l'entrée de la base de "Imam Ali" de la Force Qods à Abou Kamal, il y a des "râles" qui s'entendent depuis l'autre bord de l’Atlantique qui dit ceci : pourquoi avoir ouvert la boite de Pandore en Syrie, alors même que les troupes US, visées à gauche et à droite en Irak auraient, sur fond d'un accord tacite avec la Russie, passer quelques temps "tranquillos" sur la rive est de l'Euphrate?
Avouons que la question a tout lieu d'être posée quand on suit le rythme effréné des convois logistiques US visés sur la quasi totalité des artères d'approvisionnement irakien et partant le nombre fol de ces mêmes convois, qui en quasi-fuite, franchissent le point de passage d'Al Waleed pour échouer à Hassaké et à Deir ez-Zor avant de repartir avec à leur bord non pas des troupes US, mais bien des terroristes daechistes fraîchement libérés et entraînés à al-Tanf. D'ailleurs le soir du raid du 26 févier et selon des informations, le duo Biden-Austin comptait en recaser quelques-uns non loin d'Abou Kamal, ce qui explique en partie le raid du 26 février. Mais fallait-il provoquer frontalement la "Résistance" pour ramener au devant de la scène Daech?
Ce matin Biden explique dans une lettre à l'adresse des congressistes démocrates et républicains râleurs dont le nombre ne cesse d'augmenter ce premier ratage militaire de son mandat pour dire que ce geste "répond au souci de protéger la vie des soldats US". L'argument tenu, lui répond-on "dans la mesure où rien que dans la journée de 27 février, à peine quelques heures après le raid, trois méga convois logistiques US ont été visés à travers l'Irak, et ce, sur fond de cette "trouille existentielle" que ressentent les troupes US, retranchées à Harir, à Aïn al-Asad et surtout à Balad, soit trois bases aériennes US en Irak, " potentiellement cibles de la "riposte de la Résistance irakienne". Une trouille attisée par ces nouvelles images que le CGRI iranien a publié ce samedi sur sa frappe historique au missile du 8 janvier à Aïn al-Asad.
Ces images le couple Biden-Austin en était évidemment conscient quand il a décidé de passer à l'acte, alors pourquoi commettre cette folie qui a même forcé le MAE irakien à se déplacer pour la seconde fois en moins d'un mois à Téhéran et rencontrer le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Chamkhani et entendre cette "terrifiante mise en garde" " l'Iran et ses alliés ne permettront pas aux USA de ranimer Daech". Plus d'un analyste n'a cessé d’évoquer l'image insultante de "bâton et carotte" pour expliquer que le raid du 26 février est le bâton de l'histoire tandis que la "perspective" ô combien incertaine de la levée de l'embargo anti-Iran est la carotte. Et bien c'est faux, archi-faux.
Le raid totalement échoué du 16 février fait écho à un autre échec encore plus spectaculaire, celui de la campagne de guerre dans la guerre d’Israël en Syrie qui commencée en 2016 a débouché tour à tour sur la consolidation de la base des alliés de la Résistance de l'armée syrienne au Golan ainsi que sur l'émergence d'une DCA syrienne d'origine non russe en Syrie orientale. Le raid du double F15 US contre Abou Kamal a eu lieu à peine un mois et deux semaines après un raid israélien dans cette même région, un raid ayant été conduit depuis le ciel de la Jordanie voisine, contre "sept localités stratégiques" de la Résistance à Abou Kamal, et à Deir ez- Zor, raids qui n'a fait enfin du compte qu'ouvrir les portes de la méga base russe de Hmeimim aux cargaisons de missiles tactiques, de rampes de lancement et de drones tactiques iraniens, convaincre les Russes de se retirer de T4 et de laisser la place à la Résistance, bref de placer le ciel de la Syrie orientale sous la protection de la Résistance.
Ces deux derniers jours, les sources russes n'ont cessé de revenir sur le premier raid de l'US Air Force contre Abou Kamal. Et bien ce premier clash USA/Résistance qui "place le champ de bataille au lieu d'Irak en territoire syrien", là où" les choses s’avéreraient nettement plus compliquées pour les USA puisqu'il s'agit d’Israël et que la Russie ne resterait pas les bras croisés à voir les Américains attaquer leur allié syrien", vient de faire l'objet d'une nouvelle analyse : "
"L'information sur l'étrange échec des F-15 américains lors de leur raid contre la base iranienne en Syrie a trouvé une première confirmation. Avia.pro citant des sources syriennes avait rapporté le samedi 27 février que le raid nocturne de l'armée de l'air américaine contre la base de la Force Qods et de ses alliés à Abou Kamal s'est avéré extrêmement inefficace. Pour des ""raisons inconnues"", la plupart des bombes ont raté leur cible, et aujourd'hui, grâce à l'apparition d'images satellites, cette information a été confirmée -seules deux des 7 munitions larguées par les chasseurs américains ont percuté des objectifs au sol."
Et le site d'ajouter : " Sur la vidéo, apparaissent des images satellites tournées de la base des forces iraniennes et pro-iraniennes dans la partie orientale de la République arabe, laquelle base vient d'être attaquée par l'US Air Force. À en juger par les points d'impact, 5 des 7 bombes ont raté leurs objectifs. De plus, la précision de frappes même des deux bombes ayant atteint leurs objectifs soulève beaucoup de questions - ces dernières ayant loupé les cibles principales à une distance de plusieurs dizaines voire de plusieurs centaines de mètres, ce qui a fait que les infrastructures n'ont été frappées qu'uniquement par des éclats d'obus! C'est mauvais, trop mauvais pour une US Air Force qui vient d'engager une épreuve de force bien risqué contre une puissance balistique bien avérée ayant déjà prouvé de quoi il est capable."
"D'autant plus que ces objectifs atteints sont parfaitement insignifiants, de cabines mobiles et des arbres. Qu'en est-il des stocks de missiles made in Iran au sein de la base? Ils sont restés intactes! A en juger les images, les bombes guidées US ont été déviées de leur trajectoire pour cause de systèmes de suppression électronique les ayant visé, systèmes que les Iraniens auraient déjà utilisés contre l'armée de l'air israélienne, lors du raid de fin janvier visant Abou Kamal. Y a-t-il un " verrouillage de facto anti-US du ciel syrien qui vient de se produire sur les frontières avec l'Irak et la Jordanie? Cela en a visiblement l'air."
Photos 1 (MQ-1), photo 2 (MQ-9), photo 3 (Kaman-22)
Au fait depuis l'échec de la campagne de guerre dans la guerre d’Israël en Syrie, campagne qui a valu à ce dernier une sévère mise en garde de Lavrentiev, les Américains semblent avoir décidé de s'engager directement en lieu et place d'Israël. Mais ce n'est pas une bonne idée s'ils croient pouvoir faire sauter le verrouillé frontalier syro-irakien en s'en prenant aux alliés irakiens et iraniens de l'armée syrienne. Il y a peu, certaines sources d'information ont évoqué l'arrivée en Syrie des cargaisons de drones de Shahed-129, drone ultra performant qui a déjà brillé en Syrie. Mais l'Iran n'en restera peut être pas là : il y a quelques jours les Iraniens ont sorti un étrange drone le dénommé Kaman-22, un mixte entre Reaper et Predator US. Sur son nez l'appareil, ressemble à un Predator mais la queue ailée ressemble à celle de Reaper. C'est sans doute ce mixte super intelligent qui permet à Kaman-22 d'être à la fois capable de combat, de reconnaissance et de guerre électronique. 24 heures d'endurance et une portée opérationnelle de 3000 kms, largement supérieur à la distance qui sépare l'Iran d’Israël! Un pareille drone pourrait dévier bien des missiles à guidage que les Américains ont dans leur arsenal balistique.
Mais il y en plus : en frappant Abou Kamal, Biden a pris le risque d'exposer ses bases à Deir ez-Zor, à Hassaké et les forces qu'il y déploie, 1500, dit-on avant la fin de l'année, surtout que ce Kaman-22 est chargé de 4 bombes intelligentes de type Qaëm, de deux missiles ( air-sol, air-ai?) d'un système de reconnaissance optique et d'un autre de guerre électronique. Les radars des Patriot que certaines sources disent avoir été déployés à Deir ez-Zor, ou à Hassaké ne tiendront le coup face à ce génial drone Kaman-22, un cocktail combat-reconnaissance- guerre électronique qui selon son concepteur dispose aussi d'antennes à réception satellite, permettra à la Résistance de réduire la taille de ses essaims de drones et de mieux tromper la DCA US.
Ce dispositif satellite, Shahed-129 en a, et c'est bien efficace quand il s'agit de localiser avec précision la cible. Kaman-22 en fera le meilleur des usages. Et dire que les experts affirment qu'avec autant de possibilités, le Kaman-22 pourrait être embarqué à bord des avions de combat et que par exemple aider les MiG-29 syrien ou les Su-35 à pulvériser les F-15 US en plein vol.. La vraie bataille US/Résistance ne vient que de commencer : les masques ayant été tombés, Israël ayant été littéralement supprimé de la scène aérienne et terrestre syrienne, il est grand temps de casser le géant au pied d'argile US... qu'est l'Amérique.