Côté actualité « russe » en Syrie, ce n’est certes pas cet non événement que les médias "golfiens" cherchent à mettre en relief, et qui serait un échange "raté" de prisonniers Israël/Syrie sous l’auspice russe qu’il faut retenir, mais bien ces propos pour le moins rares de émissaire spécial russe pour la Syrie, Lavrentiev… Cité par TASS, le haut diplomate n’a pas été tendre avec Israël qu’il a menacé première fois de « riposte directe » s’il poursuit ses raids aériens contre le territoire syrien : cette mise en garde a été lancée mercredi soir et à l’issu du 15ème sommet d’Astana où la Turquie atlantiste désormais peu confiante en les faveurs du clan démocrate au pouvoir à la Maison Blanche avait répondu oui à l’appel du dialogue de la Russie et de l’Iran.
L’idée d’une riposte syrienne aux frappes israéliennes n’est pas nouvelle surtout depuis que la Russie a décidé de livrer à l’armée syrienne les batteries de S-300, et de les faire intégrer à son C2 et ce, en réponse à la destruction de l’un d’un IL-20 russe dans le ciel de Lattaquié, abattu par le S 200 syrien que l’entité sioniste avait brouillé. ; ce qui est au contraire bien nouveau au contraire, l’accent mis sur une riposte « russe » à l’obstination israélienne à frapper le territoire syrien. La Russie a-t-elle changé de cap ? Il y a quelques jours les sources militaires proches de l’armée russe ont évoqué photo à l’appui l’établissement d’un corridor militaire reliant l’Iran à Hmeimim, cette base aérienne géant que Moscou possède dans la province de Lattaquié et qu’il développe très rapidement pour y faire poser ses bombardiers stratégiques Tu-95.
Mais la menace de Lavrentiev semble aller bien au-delà . S’il est peu probable que les missiles anti-missile russes visent directement les F-16 israéliens retranchés au Golan occupé, ou en Galilée voire à al -Tanf sur les frontières avec la Jordanie et l’Irak, il est au contraire bien probable que la Russie fasse en sorte que cet autre allié de la Syrie, la Résistance le fasse à sa place et qu’elle y apporte même son appui : depuis plusieurs jours déjà le régime israélien est en mode de panique en voyant et revoyant « sa liberté d’action » dans le ciel du Liban. Le crash d’un Hermes 450 à al-Zahrani dans le sud le 4 février, abattu par un missile air-sol que l’entité sioniste croit être un missile russe, l’a poussé effectivement dans la torpeur : les spéculations vont bon train sur l’origine mais encore sur la nature de cette DCA « hezbollahi », certaines sources sionistes ayant parlé tour à tour de SAM russe et de BUK, soit des systèmes que « l’armée syrienne ou l’armée iranienne aurait livré au Hezbollah ».
Or Buk n’est pas n’importe quel système de DCA : C’est un système antiaérien polyvalent mobile russe de moyenne portée destiné à la défense de forces terrestres et de points vitaux (ponts, centre de communication, centrale électrique,, ce qui convient parfaitement au Hezbollah en cas de confrontation et alors même que ses commandos s’apprêteraient à envahir la Galilée d’autant plus que le système en question opère dans un environnement d'intenses interférences électromagnétiques mais encore nucléaire.
Buk a un radar d'acquisition, capable d'engager six objectifs simultanément, il a un poste de commandement ; une plate-forme de tir, comportant quatre rampes de lancement ;un système de tir/chargement. La chasse aux F-16 ou F-15 israéliens dans le ciel du Liban serait donc un vrai spectacle à ne pas rater. Mais la « riposte russe » que brandit Lavrentiev pourrait revêtir des formes encore plus « dangereuse ». Selon le site militaire russe, Avia.pro , fait état d’un retrait des « forces russes et de leurs unités militaires de T4, base aérienne stratégique située à Homs, soit à quelques lieux d’al-Tanf, ce point de passage frontalier avec l’Irak et la Jordanie où les USA détiennent une base qu’ils utilisent en ce moment même à l’effet d’injecter les terroristes daechistes dans le désert syrien ou encore à al-Anbar, l’enjeu étant de déstabiliser l’armée syrienne et les Hachd de part et d’autre des frontières syro irakiennes.
Le site russe Avia.pro dit : "L'armée russe procède au retrait de son équipement, et de ses munitions de l'aérodrome militaire. 8 camions de l'armée russe auraient quitté la base aérienne il y a deux jours pour se redéployer à Qamichli où la Russie détient une base. des hélicoptères militaires des forces aérospatiales russes, précédemment basés sur la base aérienne T4, y ont également atterri."
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Que se passe t il exactement ? le site ne va pas plus loin mais il pourrait bien s’agir d’une première émergence des batteries de Bavar 373 dans le pays syrien. C’est e premier système de défense aérienne à haute altitude et à longue portée développé par l'Iran dont des exemplaires ont déjà été livrés à la Syrie. Un système capable de détecter jusqu'à 100 cibles et d'en suivre 60. Le Bavar-373 utilise un radar de contrôle de tir à longue portée et phasé, baptisé Meraj-4. Et avec ceci Israel est bien parti et avec lui les Américains qui continuent à menacer l’armée de l’air syrienne avec leur zone e 55 kilomètres établie autour d’al-Tanf. Quant à la Russie, elle rira bien dans sa barbe en voyant un premier F-16 israélien "abattu" dans le ciel d’al Tanf voire la Jordanie.