Les chasseurs russes Su-27 mettent le cap vers les bombardiers stratégiques américains B-1 déployés en Europe.
Au sommaire :
1- L'Inde rejoint l'exercice naval Iran-Russie
L’Inde rejoindra l’exercice militaire conjoint irano-russe, a déclaré le commandant de la marine iranienne.
Mardi 16 février, l’amiral Hossein Khanzadi a déclaré que l’exercice naval conjoint irano-russe, auquel se rejoindra aussi l’Inde, avait pour objectif d’assurer une sécurité collective dans le nord de l’océan Indien.
L’amiral Khanzadi a souligné que l’exercice en cours avait pour mission d’assurer la sécurité collective de manière qu’elle soit durable : « L’année dernière, nous avons eu à nos côtés la marine chinoise, étant une force toute puissante, mais cette année, en raison de la simultanéité des manœuvres avec le Nouvel An chinois, la Chine nous rejoindra plus tard ».
Le commandant a ensuite évoqué la participation de l’Inde à l’exercice de cette année : « La marine indienne figure parmi les plus puissantes de la région et sa participation à l’exercice en cours nous importe beaucoup. »
2- Joe Biden veut un "mini-OTAN" indo-Pacifique
Avec la Chine en toile de fond et sa puissance militaire montante au cœur de leurs préoccupations majeures, le président américain Joe Biden et son administration organisent la riposte en menant des discussions approfondies avec les principaux chefs de la diplomatie européenne. Ils préparent aussi un sommet prochain du « Quad », ce forum stratégique qui rassemble les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde et dont Washington souhaiterait en faire « un nouvel OTAN » en Asie.
Vendredi 5 février, les chefs de la diplomatie de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis ont déclaré leur intention de « relancer » les liens transatlantiques, lors de leur première rencontre virtuelle depuis que le président Joe Biden est entré en fonctions à Washington le 20 janvier. « Les ministres des Affaires étrangères ont convenu qu’ils souhaitaient relancer le partenariat transatlantique traditionnellement fort, et affronter ensemble les défis globaux à l’avenir, ont-ils affirmé selon un communiqué du gouvernement américain. Ce premier échange approfondi entre les ministres des Affaires étrangères depuis l’investiture du président Biden s’est caractérisé par une atmosphère confiante et constructive. »
Ces échanges virtuels ont été l’occasion d’aborder un éventail de sujets, dont l’Iran, la pandémie de coronavirus, mais aussi les relations avec la Chine et la Russie, a précisé Berlin. Le secrétaire d’État Antony Blinken a « souligné l’engagement américain en faveur d’une action coordonnée pour surmonter les défis mondiaux », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Des propos qui tranchent avec la politique du cavalier seul et de « l’Amérique d’abord » de l’administration Trump. Anthony Blinken et ses homologues ont « affirmé le rôle central de la relation transatlantique pour affronter les questions de sécurité, de climat, d’économie, de santé et d’autres défis auxquels fait face le monde », a ajouté Ned Price.
« Un sommet du « Quad » ne serait pas une surprise puisque l’alliance sécuritaire contre la Chine en Asie-Pacifique est une stratégie constante des États-Unis », relève Shi Yinhong, un expert des relations internationales de l’Université Renmin à Pékin cité par le South China Morning Post. Ce spécialiste table cependant sur une évolution probable du « Quad » en « mini-OTAN » pour l’Asie-Pacifique après que le Royaume-Uni a manifesté son désir d’en faire partie. Ce plan de l’administration américaine a déjà fait surface à plusieurs reprises ces derniers mois.
Sans confirmer explicitement la tenue prochaine de ce sommet, le ministère japonais des Affaires étrangères a indiqué que le Premier ministre Yoshihide Suga et le président américain étaient tombés d’accord sur le principe d’un renforcement du « Quad » à l’occasion d’un entretien téléphonique fin janvier.
Le « Quad » a tenu sa première réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères en 2019 à New York, puis une seconde en octobre 2020 à Tokyo.
Source : asialyst.co - Texte par Pierre-Antoine Donnet
3- Le Pentagone s’installe en Syrie
Selon la Voix de l’Amérique, l’administration Biden a décidé de construire une nouvelle base militaire en Syrie occupée.
Durant le mandat Trump, la Maison-Blanche avait trois ordonné le retrait de toutes les troupes US de Syrie où elles stationnaient illégalement. Le Pentagone et la CIA avec la complicité de l’envoyé spécial du président, James Jeffrey, avaient alors demandé des délais, puis avaient prétendu devoir laisser quelques troupes pour prévenir un retour de Daech. En réalité, des mercenaires kurdes exploitaient des puits de pétrole avec une société US. Les profits étaient répartis entre d’une part ces mercenaires et d’autre part la caisse noire de la CIA. Ils permettaient de financier des opérations secrètes dans d’autres régions du monde sans contrôle du Congrès.
Aujourd’hui, l’administration Biden renforce la présence militaire US en Syrie, en violation du droit international et des résolutions des Nations unies. Elle entend à la fois faire pression sur la Russie et sur les Gardiens de la Révolution iraniens de manière à reprendre la stratégie Rumsfeld/Cebrowski : les guerres sans fin débutées au Moyen-Orient élargi par les présidents George W. Bush et Barack Obama, puis interrompues par l’administration Trump.
Le nouveau secrétaire à la Défense, le général Lloyd Austin, avait déjà supervisé toutes les guerres du Moyen-Orient élargi – dont celle en Syrie – à la fin du mandat de Barack Obama. C’est lui qui avait mis en place un programme à 500 millions de dollars pour former les « rebelles » syriens. Il s’avéra qu’il ne trouva aucun rebelle et ne forma que « quatre ou cinq » soldats selon ses propres dires devant le Sénat.
Source : Voltairenet via Réseau international
4- Les Su-57 russes affûtent leurs armes
Les chasseurs russes Su-27 mettent le cap vers les bombardiers stratégiques américains B-1 déployés en Europe.
Avec le déploiement de quatre bombardiers stratégiques B-1 Lancer de l'US Air Force dans la base aérienne d'Orland, en Norvège, les chasseurs Su-27 des Forces aérospatiales russes sont en état d’alerte en cas de la moindre agression ou provocation à proximité des frontières de la Russie.
Leur mission prendra place dans le cercle polaire arctique et l'espace aérien international au large du nord-ouest de la Russie, selon plusieurs responsables de la Défense cités par CNN, qui y voient la possibilité de « réagir plus rapidement à une éventuelle agression russe ».
Seulement quelques jours avant ce déploiement, les Forces aérospatiales russes s’étaient exercées aux méthodes de destruction des chasseurs bombardiers de l’ennemi.
« Dans la région de Kaliningrad, un exercice de vol tactique a commencé avec un régiment d'avions de chasse de l'aviation navale de la Flotte de la Baltique. Des Su-27 participent à l'exercice », a rapporté le District militaire Ouest de Russie.
Il est à noter que ces exercices à grande échelle ont commencé au moment où les B-1 Lancer américains étaient transférés en Norvège, près des frontières russes. Ils y sont installés de manière permanente, témoignant de la volonté des États-Unis de concentrer leurs forces dans la région.
Selon les experts, la présence de systèmes d’armes à long rayon d'action peut dissuader les Américains.
Source : Avia-pro
5- Menace nucléaire US contre la Chine !
Le chef du Commandement stratégique américain (STRATCOM), chargé de superviser les opérations nucléaires américaines, a averti au début du mois qu’il existe une «possibilité réelle» de conflit nucléaire avec la Chine ou la Russie.
Écrivant pour le magazine en ligne de l’US Naval Institute, le commandant du STRATCOM, l’amiral Charles Richard, a déclaré : «Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, le département américain de la Défense n’a pas eu à envisager la possibilité d’une concurrence de grande puissance, d’une crise ou d’un conflit armé direct, avec une possibilité nucléaire. Malheureusement, l’environnement actuel ne nous offre plus ce luxe. Face aux menaces croissantes de la Russie et de la Chine et aux actions de la zone grise, les États-Unis doivent agir aujourd’hui pour se repositionner. Nous devons commencer par reconnaître que notre hypothèse la plus fondamentale – que la dissuasion stratégique tiendra, même en cas de crise et de conflit – va être mise à l’épreuve d’une manière inédite».
«Malheureusement, nos adversaires ont investi dans des capacités nucléaires et stratégiques conçues pour contraindre les actions américaines, tester nos alliances et, si nécessaire, nous dépasser – pour inclure l’utilisation nucléaire», a-t-il déclaré, ajoutant : « Il y a une réelle possibilité qu’une crise avec la Russie ou la Chine et il pourrait rapidement dégénérer en un conflit impliquant des armes nucléaires. Par conséquent, l’armée américaine doit déplacer son hypothèse principale de «l’utilisation nucléaire n’est pas possible» à «une utilisation nucléaire est une possibilité très réelle».
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