Le 7 février, une lettre importante du Leader de la Révolution islamique a été remise au président russe. Le site officiel de l'Ayatollah Ali Khamenei a révélé des détails du contenu de la missive.
L’émissaire spécial du leader de la Révolution islamique et président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, qui s’est rendu en Russie le 7 février, a remis une lettre importante du commandant en chef des forces armées iraniennes, l’honorable Ayatollah Ali Khamenei, à l'adresse du président russe Vladimir Poutine.
Sans tarder, les médias du monde ont commencé à émettre des hypothèses sur le contenu de la lettre au maître du Kremlin.
Le site officiel du Leader iranien (Khamenei.ir) a publié des parties des propos de Hossein Amir-Abdollahian, assistant spécial du président du Parlement islamique d'Iran pour les affaires internationales, et l’un des proches du président du Parlement qui l’a accompagné à Moscou. En voici un aperçu :
« [Le leader de la Révolution islamique d’Iran] insiste toujours sur le fait que dans la diplomatie, l’Iran doit garder l'équilibre : en menant la politique « ni l'Est ni l'Ouest » pour préserver son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale, et maintenir ses relations avec l'étranger. La politique étrangère des pays doit être redéfinie dans ce même cadre. Le 21e siècle est sans aucun doute le siècle de l’Asie. L'Asie a toujours été au centre de l'attention de la République islamique, et nous devons accorder une attention particulière à notre continent et au maintien de relations équilibrées avec les autres pays du monde.
En Asie et dans des pays comme la Russie, la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Malaisie, l'Indonésie et le sous-continent, il existe un important potentiel méconnu dont nous pouvons jouir étant donné nos affinités. En politique étrangère, afin de protéger les intérêts nationaux de notre pays, nous devons préférer l'Est à l'Ouest et nos voisins aux pays lointains. Il est évident que les relations avec les pays avec qui nous avons des intérêts communs sont prioritaires.
Ce voyage, effectué dans une période sensible où de nouveaux locataires sont entrés à la Maison Blanche, véhicule un message clair aux alliés régionaux de la République islamique d'Iran : celui-ci ne sera plus affecté par les jeux de la nouvelle administration américaine ou des trois pays européens impliqués dans l’accord nucléaire (France, Grande-Bretagne, Allemagne) et aucune décision de la Maison Blanche ne changera les positions de la République islamique d’Iran envers le renforcement de ses relations stratégiques avec Moscou et Pékin, et l'Asie en tant qu'acteur important de ce siècle.
Le temps de l'Amérique et de l'Europe est fini. Les développements à la Maison Blanche ne peuvent pas influencer les rapports de l'Iran avec ses alliés régionaux. On traverse une période sensible et le leader de la Révolution islamique a ressenti le besoin d'envoyer un message au président russe. »