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Zoom Afrique du 10 février 2021

Golfe de Guinée.

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Une riposte coordonnée des marines camerounaise et équato-guinéenne aux agents US/OTAN

 

Actualité en Afrique :

  • Éthiopie : l’exécutif lance une usine de production d’huile de cuisine pour plus de 113 millions $
  • Zambie : le régulateur télécoms met en vente un nouveau spectre de fréquence dans la bande des 800MHz
  • Le Mali met à contribution la diaspora pour former sa jeunesse
  • Des Nigériens se servent du digital pour valoriser l'artisanat local

 

Analyses de la rédaction :

1. Sénégal: l'armée sécurise la Casamance

Au Sénégal, le lancement de l’opération de sécurisation en Casamance porte ses fruits.

L’armée assure que la situation est sous contrôle à la frontière avec la Guinée-Bissau après deux semaines d’opérations contre les positions des rebelles du MFDC. Cette récente opération, inédite et musclée, a permis de déloger les hommes armés sur le front Sud. Ce qui laisse maintenant peu de chance à l’Occident d’utiliser cette épée de Damoclès sur Dakar.

La région, au sud du pays, est agitée depuis près de 40 ans par un conflit latent entre l’État et la rébellion indépendantiste.

« Il s'agissait de créer les conditions sécuritaires pour favoriser le retour de la population au bercail, (un bercail) qu'elle a abandonné il y a trente ans, explique le colonel Souleymane Kande, commandant de la zone militaire numéro 5. Le deuxième objectif, c'est de nous rétablir sur la frontière avec la République de Guinée-Bissau, avec qui il y a une coopération opérationnelle militaire. Le dernier objectif, c'est de détruire tous les champs de chanvre indien qui nourrissaient une économie criminelle ! »

« Sikoun est un PC historique, dans toute cette zone se pratiquent des activités illicites », explique le lieutenant-colonel Clément Hubert Boucal, commandant du bataillon des commandos. Y a-t-il eu des prisonniers, ou des victimes ? Pas de bilan humain annoncé. Lors de son repli, le chef rebelle du MFDC de Sikoun, Adamé Sané affirmait : « nous avons perdu le front, mais pas la guerre ».

On a pu constater le même scénario en Éthiopie, lors de l’attaque du gouvernement d’Addis Abeba dans la région du Tigré pour déloger et stopper la minorité séparatiste tigréen, ou encore, dans les régions anglophones au Cameroun.

Addis Abeba a attendu de régler le problème de manière diplomatique, mais en vain. Après les attaques des séparatistes contre les bases militaires fédérales et que l’objectif de déstabiliser le pays était lancé, le gouvernement éthiopien avait décidé de régler le conflit militairement pour sécuriser la région une bonne fois pour toutes.

Yaoundé a fait de même, en lançant l’opération Bamenda Clean, qui a apporté beaucoup plus de résultats.

Le seul hic, c’est que ces opérations ne sont nullement encouragées par les médias mainstream. Au contraire, ces mêmes médias leur mettent des bâtons dans les roues pour ainsi torpiller ces initiatives intra-africaines. Et actuellement, le Sénégal a pris les devants pour ne pas tomber dans ces mêmes pièges qui sont tendus par l’Occident. Car comme par le plus grand des hasards, ce sont toujours les pays qui prennent leur distance avec l’Occident, et qui n’acceptent pas nécessairement des diktats qu’on leur impose qui sont touchés par ce genre de scénario avec des groupes séparatistes.

Certes Dakar se détache, mais il ne veut en aucun cas que le pays sombre dans la déstabilisation, parce qu’il veut vivre pleinement son indépendance.

 

2. Mali: Noyé, Paris lance un SOS !

Au Mali, Paris est pris entre deux feux. D’un côté il est obligé d’avouer son échec et de l’autre, c’est qu’il doit absolument chercher à trouver le moyen de sauver la face.

Le Sénat français a organisé ce mardi 9 février le premier débat sur la guerre au Mali. Face aux sénateurs, et à quelques jours du sommet de Ndjamena, où l'exécutif annoncera ses orientations, la ministre des Armées Florence Parly et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ont défendu le bilan de la force Barkhane et répondu à une rafale de questions sur l'avenir de l'opération française.

Florence Parly, ministre des armées et Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, ont levé un coin du voile sur ce qui sera dit dans la capitale tchadienne. S’il y a un an, le sommet de Pau a eu pour ambition d'amorcer « un sursaut militaire au Sahel », celui de Ndjamena qui doit se tenir le 15 et 16 février prochain, sera celui « du sursaut diplomatique, politique, du sursaut du développement », a insisté Jean-Yves Le Drian.

En utilisant le terme de sursaut, Paris sous-entend qu’à son sens, les choses ne vont pas assez vite. Pour la France, le sommet de Ndjamena doit permettre de donner un coup d’accélérateur d’abord sur un plan diplomatique en renforçant la coopération entre les pays du G5 et les pays riverains du golfe de Guinée, et en favorisant une meilleure coopération avec l’Algérie et le Maroc. Mais ce sursaut doit également être politique. Paris souhaite ainsi que les autorités maliennes accélèrent la mise en place des accords d’Alger.

La France ne se contente plus de s’en prendre seulement au pays du Sahel, mais c’est toute l’Afrique de l’Ouest, y compris le Maghreb qui l’intéresse.

L’essai de Paris était dans un premier temps d’avoir une main en changeant la monnaie. Le Franc CFA allait donc devenir l’Eco, mais plusieurs pays n’ont pas accepté notamment le Nigeria et le Ghana. Les provocations du président français Emmanuel Macron avec la minimisation des atrocités commises pendant l’époque de la colonisation de l’Algérie. Une provocation qui montre ouvertement l’envie de Paris de vouloir déstabiliser ce pays du Maghreb.

Maintenant, en préparant le sommet de N’Djamena, Paris tente de détourner l’attention en se concentrant sur le golfe de Guinée mais également sur le nouvel eldorado le Mozambique.

La France entretient donc son comportement néo-colonial. Lors de ces commissions au Sénat français, Paris veut prendre les décisions à la place des Africains. Le débat ne tourne pas du tout autour du fait que depuis que les militaires français sont présents au Mali, le pays se trouve dans un bourbier aussi bien au niveau sécuritaire qu’économique.

Le débat ne tourne aucunement autour des échecs de Paris, mais le simple fait de mettre en avant quelques opérations militaires qui auraient « neutralisé » quelques Maliens suffit à Paris pour manœuvrer sur le fait que Barkhane serait efficace.

Si Paris comptait réellement se débarrasser du terrorisme dans le Sahel, il n’aurait pas empêché les autres pays, comme le Sénégal, ou encore le Cameroun ou l’Algérie, de rejoindre le G5. Ces pays ont montré qu’ils étaient prêts à combattre aux côtés de leurs voisins pour mettre un terme à ce fléau.

Grâce à ces commissions ou au Sommet de N’Djamena, Paris cherche surtout à accélérer le processus de démembrement du Grand Mali, et mettre en place la fameuse zone des trois frontières.

Si Paris prend ses décisions de son côté pour venir les imposer lors du Sommet de N’Djamena, les pays d’Afrique, et surtout les populations africaines, n’acceptent aucunement que les décisions viennent de l’Occident et ils veulent encore moins que les militaires européens débarquent pour coloniser les pays de l’Afrique de l’Ouest. 

3. Golfe de Guinée: l'alliance plus forte que l'alliance occidentale !

Selon les médias mainstream, le golfe de Guinée serait devenu l’épicentre de la piraterie maritime mondiale. Avec les nombreux navires de guerre occidentaux qui sont actuellement sur place, la piraterie maritime est en plein essor. Cette présence navale n’a jusqu’à présent montré aucun résultat positif. Sauf que, les pays de la région, qui sont les plus touchés par la piraterie et surtout les médias mainstream, ont convenu de mutualiser leurs efforts pour endiguer ce mal qui connaît une recrudescence au fil des ans. Et c’est une réussite !

Une riposte coordonnée des marines camerounaise et équato-guinéenne a permis de mettre en déroute plusieurs pirates, qui dans la nuit du lundi 8 février, ont attaqué un tanker à environ 115 NM au large des côtes du Cameroun.

À la suite de l’alarme donnée par le Centre multinational de coordination maritime (MMCC) Zone D, les marines des deux pays ont déployé leurs unités d'intervention : la frégate de Guinée équatoriale « Wele Nzas » et le patrouilleur camerounais « Dipikar » soutenus dans les airs par un hélicoptère. Selon le capitaine de vaisseau Sylvestre Fonkuah de la marine camerounaise, commandant de la zone D de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, cette réponse combinée a fait fuir la dizaine de pirates avant qu'ils ne puissent accéder à la citadelle de protection du navire.

Le tanker en cause a été identifié comme le « Sea Phantom », un navire de 13 ans immatriculé aux Iles Marshall. Il est arrivé sain et sauf à Malabo, en Guinée équatoriale, le 7 février.

Les alliances africaines rapportent beaucoup plus de résultats que toutes les alliances occidentales. Les faits sont bel et bien là.

Zoom Afrique s’est souvent penché sur la présence militaire navale de l’Occident dans le golfe de Guinée. La grande alliance occidentale concernant le golfe de Guinée, était la création du groupe des Amis du golfe de Guinée, le G7++ vers 2013.

Cette alliance regroupe toutes les plus grandes puissances mondiales dans le golfe de Guinée, avec comme but la conquête de la région.

Leurs ambitions ne s’arrêtent pas seulement au golfe de Guinée, mais elles touchent également les pays de la région allant du Sénégal jusqu’à l’Angola.

Les alliances intra-africaines fonctionnent beaucoup mieux que toutes ces puissances occidentales qui sont pourtant sur place et qui alimentent et renforcent la piraterie.

Aussi bien sur terre qu’en mer, lorsque les pays d’Afrique s’unissent, le résultat est bel et bien là.

 

4. RCA: Aucun dialogue possible avec des rebelles ! 

En Centrafrique, les avancées de l’armée centrafricaine sont fulgurantes.

Le 13 janvier, la CPC, une coalition de six groupes armés parmi les plus importants du pays, a entamé une descente vers Bangui tentant une prise de la capitale. Depuis, les forces centrafricaines appuyées par leurs partenaires russes et rwandais reprennent du terrain. Et mardi 9 février c’est une ville particulièrement stratégique qui a été reprise, ont annoncé les autorités.

Les forces armées centrafricaines ont repris ce mardi matin la ville de Bouar, première ville garnison du pays.

De violents affrontements y ont eu lieu le 9 et 17 janvier poussant plusieurs milliers de personnes à quitter leur domicile. Et conduisant à la prise de contrôle d’une partie de la ville par les groupes armés de la coalition.

C’est une étape importante pour le contrôle du corridor d’approvisionnement. La CPC y a concentré ses efforts depuis mi-décembre empêchant la circulation des véhicules de marchandises. Le but affiché de la rébellion : asphyxier la capitale.

Une ligne de front à Boali marquait jusqu’à récemment la position officiellement tenue par les forces légales. Mais depuis une semaine, les forces ont accéléré leur avancée sur le corridor : Bossembele le 4, Yaloke le 5, Bossemptele le 7 et Bouar ce mardi.

Rfi commente « une avancée rapide mais sans grande bataille, les groupes armés semblent se retirer devant l’avancée des forces régulières. Ce qui pose question pour certains observateurs : est-ce un aveu de faiblesse de la part de la coalition ? Ou une stratégie de repositionnement ? »

Parallèlement à ces opérations militaires, des discussions ont été engagées ces dernières 48h entre des émissaires de la Communauté des États d’Afrique centrale, plusieurs acteurs de la rébellion et l'ancien président centrafricain François Bozizé.

Visiblement ces groupes armés cherchent des financements et des alliés.

Selon un article de RFI : "Mais cette initiative « ne fait pas l’unanimité », rapporte un diplomate. Les chefs d’État de la région sont « divisés » dit-il, sur la conduite à tenir. Partisans d’un inévitable dialogue avec les rebelles d’un côté, partisans de la méthode forte de l’autre… Sans oublier, que les autorités centrafricaines ont toujours dit leur intention de poursuivre en justice les chefs de cette rébellion.

Mardi dans la capitale centrafricaine, on disait ne pas avoir être informé des rencontres en cours qui n’engagent « que la CEEAC ». On se dit ouvert à des discussions « dans le cadre existant de l’accord de Khartoum », mais pas à un « énième dialogue avec des putschistes ».

Dans un message vocal diffusé sur les réseaux sociaux mardi soir, François Bozizé a par ailleurs tenu à démentir les rumeurs faisant état de son arrestation au Tchad. « Je me porte bien », a assuré l’ancien président. Tout ce que nous demandons c’est le « dialogue et la concertation » a-t-il souligné.

Des paroles qui montrent bien que ces gens-là ne s’arrêteront pas tant qu’ils sont protégés et financés par les Occidentaux.

Suite à leur échec, ces groupes armés ne s’arrêteront pas de vouloir tenter de déstabiliser la Centrafrique et même d’autres pays de la région. Visiblement une nouvelle stratégie est en train de se mettre en place, qui viserait non pas la Centrafrique mais la Guinée équatoriale. Selon certaines sources fiables, ces groupes armés avec qui s’est rallié François Bozizé sont en réalité des mercenaires à la solde de Paris, et ils tentent de planifier également un coup d’État en Guinée équatoriale. Vu les échecs cuisants en Centrafrique en tentant de mettre à feu et à sang la Centrafrique et de renverser le pouvoir légal en place, ils reculent devant l’armée centrafricaine, se concentre sur la Guinée équatoriale, mais ils tenteraient probablement de vouloir déstabiliser le Tchad.

C’est peine perdue, ces groupes armés tentent de s’attaquer à des chefs d’État qui ont leur population, leur armée nationale et aussi leurs alliés africains qui sont de leur côté. Et ce sont des pays qui prônent le nationalisme et l’union intra-africain.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV