Ces 4 000 chefs de guerre daechistes que les troupes américaines ont déguisés ces dernières semaines juste avant l’expulsion de Trump de la Maison Blanche en soldats US, et fait infiltrer à bord des convois logistiques américains depuis Hassaké, al-Tanf et Deir ez -Zor à al-Anbar avant de les répartir à Salaheddine, Kirkouk et Diyala entre autres, là encore sous ombrelle protectrice US, l’axe US-Israël-Arabie n’auraient jamais dû les sortir du placard. Deux d'entre eux, de nationalité saoudienne, ont fait déclencher leur ceinture explosive le jeudi 19 janvier sur la place d'al-Tayaran de Bagdad, provoquant la mort de plus de 30 Irakiens. La contre-attaque est trop cinglante pour pouvoir être amortie de sitôt et si facilement. Comment ?
Le samedi 23 janvier, une nuée de trois « drones-missiles de croisière » a fait son apparition dans le ciel de Riyad et pas depuis le front Sud saoudien où Ansarallah a l’habitude de lancer ses missiles balistiques ou encore ses drones-missiles de croisière à l’assaut des raffineries d’Aramco à l’est, à l’ouest, des sites et aéroports militaires dans le sud ou des ports pétroliers et commerciaux comme Djeddah et Jizan.
Ce ne fut que dans le ciel d’al-Yammameh, palais de Salmane et son fils que les engins ont été interceptés et encore pas tous les trois et ce, à l’aide de la DCA du Prince Sultan Air Base.
Cela veut très clairement dire que le royaume saoudien pourrait ne pas avoir à disposer trop librement de ses kamikazes que le Pentagone de LIyod Austin vient de replanter en Irak et ce, pour la bonne et simple raison que l’Arabie saoudite fait face désormais tout comme son ami et allié, Israël, à un double front : le front Sud yéménite et le front Nord irakien.
Car ce trajet que les drones « irakiens » semblent avoir pris, une fois qu’ils auraient décollé de leurs bases « occultées » dans le sud ou voire dans l’ouest de l’Irak, et qui serait de quelque 1 000 kilomètres jusqu’à la ville de Riyad, pourrait être emprunté à l’avenir, non pas par trois mais par un essaim de plusieurs dizaines de drones-missiles de croisière. Surtout que l'Iran vient d’achever avec un tonitruant succès, 20 jours de manœuvres militaires « folles » avec un impressionnant volet « drone » où quelque 1 000 drones de combat, kamikaze, de reconnaissance et de guerre électronique ont pu voler en une seule fois.
La chose devrait bien alerter le camp d'en face puisque, comme chacun le sait, c’est l’Iran, le fournisseur de la technologie militaire aux composantes de l’axe de la Résistance et qu’il fait suivant désormais un pacte de défense commune.
Pour la petite histoire, l'exercice Grand Prophète-15 a impliqué des nuées de Shahed-181 et 171 soit deux répliques à 60 % de RQ-170, le plus mystérieux drone US que le Pentagone disait être imperméable.
Le prototype qui s'est infiltré dans le ciel de Riyad n’aurait visiblement pas été armé mais d’habitude, le Shahed transporte une charge de 500 kilogrammes, soit deux bombes intelligentes de type Sadid. Alors ces kamikaze que l’axe Riyad-Washington ont rassemblé sur le sol irakien et qu’il compte faire marcher à plein régime dans les jours à venir, pourraient bien être éliminés à leur source, en Arabie des Salmane.
Dans la nuit de vendredi à samedi 23 janvier, à peine quelques heures avant que les drones irakiens percent le ciel du palais des Salmane, l’aviation US a bombardé à Salaheddine, le 3e régiment de la 22e brigade de l’armée de Badr, liée aux Hachd al-Chaabi, alors que ses combattants encerclaient les terroristes de Daech, héliportés par les USA depuis la Syrie.
Ce lundi 25 janvier, l’armée de Badr a redemandé au Premier ministre irakien Mustapha Kazemi de déployer des batteries de DCA russe ou iranienne sur les frontières avec la Syrie, mais encore à travers tout le territoire irakien, « puisque les forces armées du pays ne sont pas en sécurité tant que les USA sont présents dans nos cieux et qui cherchent à les affaiblir pour ressusciter Daech. L’US Air Force bombardent les Hachd pour faire sauter les verrous terrestres anti Daech et transférer massivement les terroristes depuis la Syrie voisine vers al-Anbar. Si Kazemi ne nous aide pas à barricader le ciel de l’Irak, on le fera autrement ».
Plus d’un analyste y voient une ultime mise en garde à l’adresse de l’axe US-Israël : la Résistance irakienne n’a ni F-16 ni F-15 mais elle a bien mieux... Les USA et Cie n'ont qu'à essayer pour voir : « Aux côtés de ses alliés, l'Iran ne permettra pas que Daech refasse une santé en Irak... car les deux peuples ont uni leurs sangs depuis que leurs commandants ont été tués dans un seul et même raid commis par les Américains », vient de rappeler le porte-parole de la Diplomatie iranienne, en réponse à Mathew Toller, l'ambassadeur-officier de la CIA en poste à Bagdad.
Visiblement choqué par les événements en cours, l'intéressé aurait dit au conseiller pour la sécurité de Mustapha Kazemi que les États-Unis sont intéressés par un règlement de leurs différends avec l'Iran via la diplomatie.
Le discours a été presque repris mot pour mot par son nouveau boss, Blinken, qui a réagi en ces termes aux drones irakiens ayant superbement vaincu le Patriot : « Les États-Unis condamnent dans les termes les plus vifs la dernière frappe de drone contre la capitale saoudienne, Riyad, et déclarent que quiconque tenterait de miner la stabilité du royaume saoudien devrait rendre des comptes... La frappe qui a visé la capitale saoudienne samedi, contrecarrée par les défenses aériennes (!!), semble avoir ciblé des civils... De telles attaques sont contraires au droit international et érodent les efforts de paix et la stabilité... Nous nous efforçons de désamorcer les tensions dans la région grâce à une diplomatie fondée sur des principes, notamment en mettant fin à la guerre au Yémen. Et nous en profiterons pour aider notre partenaire, l'Arabie saoudite, à se défendre contre toute attaque sur son territoire et à demander des comptes aux auteurs. »
Le lecteur aura remarqué le refus paniqué de reconnaître l'émergence d'une puissance balistique irakienne sur fond d'un début de marche arrière...