Lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a évoqué plusieurs questions régionales et internationales, dont notamment la saisie d’un pétrolier sud-coréen par les forces iraniennes, pour l’irrespect des protocoles environnementaux.
Évoquant les allégations des pays occidentaux dont la France et les États-Unis, d’après lesquelles l’Iran envisageait un chantage à travers la saisie du pétrolier sud-coréen, Khatibzadeh a affirmé : « Je tiens à appeler la France au respect du droit international. L’environnement maritime doit être protégé. Le pétrolier battant pavillon sud-coréen a été saisi avec préavis et ordre judiciaire, pour avoir pollué les eaux du golfe Persique. »
« Ceux qui cherchent à politiser cette affaire font fausse route », a souligné le porte-parole de la diplomatie iranienne, et d’ajouter :
« Des pays qui se permettent de s’immiscer dans cette affaire ont oublié leur place. Protéger l’environnement maritime est notre devoir. À la partie sud-coréenne et à d’autres parties qui s’ingèrent dans cette affaire, nous avons dit plus d’une fois qu’une politisation de cette affaire n’aiderait aucunement à son règlement. »
Khatibzadeh s’est voulu rassurant sur le fait que la RII a pris des mesures nécessaires par voie consulaire et non-consulaire afin que l’équipage du pétrolier sud-coréen puisse demeurer dans le calme et ce dans des conditions sanitaires convenables.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a par la suite fait allusion aux agissements des États-Unis dans la région de l’Asie de l’Ouest. « Le régime de Trump a tout essayé ; leurs efforts ont tous échoué et ils le savent depuis bien longtemps. Et la résistance de notre peuple a eu pour résultat l’échec maximal de leur politique de pressions maximales. »
« Cela ne signifie pourtant pas que le peuple n’a connu aucun problème ; cela veut dire que les États-Unis n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs », a également ajouté le diplomate iranien, rappelant que selon les estimations de la Banque mondiale, 2021 sera une année de ressort économique pour l’Iran.
En ce qui concerne l’argent iranien bloqué en Corée du Sud, Khatibzadeh a indiqué qu’en principe, c’est la Banque centrale de la RII qui mène les négociations à ce sujet. « Le ministère des Affaires étrangères oriente les négociations », a-t-il ajouté.
Toujours selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, il n’est pas question que Séoul ne libère les fonds bloqués iraniens.
« La partie coréenne ne nous a pas encore rendu l’argent, et cela va sans doute impacter le cours des relations bilatérales. Mais les Sud-coréens n’ont jamais dit qu’ils ne nous rendraient pas la somme. Cependant, ils ont avancé un prétexte pour le non-paiement que nous qualifions d’inacceptable. »
Saïd Khatibzadeh a aussi affirmé que la visite en Iran d’une délégation sud-coréenne était aussi dans le cadre du paiement de la somme que Séoul devait à la partie iranienne. « Nous souhaitons que les fonds iraniens soient débloqués rapidement et nous espérons que la Corée du Sud n'attendra pas le 20 janvier », a ajouté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Pour rappel, le Corps des gardiens de la Révolution islamique a fait part le 4 janvier dans un communiqué de la saisie de « Hankuk Chemi », navire-citerne battant pavillon sud-coréen qui transportait 7200 tonnes de matière chimique, en raison de la violation du protocole concernant la protection de l’environnement maritime dans le golfe Persique.
