Depuis deux ans, l'Iran met en scène dans le golfe Persique la concrétisation parfaite du concept A2/AD, inventé pour la première fois par la Chine : De la destruction d'un RQ-4 US à 120 millions de dollars dans le ciel du golfe Persique, fait qui a éliminé le modèle de drone US du marché à l'abordage du pétrolier Steno Impero dans les eaux du golfe Persique, en passant par des opération de sommation menées des forces navales iraniennes contre la flotte de guerre US, une flotte dont les bâtiments n'osent plus se rapprocher ni du détroit d'Hormuz ni des eaux côtières iraniennes, les Iraniens exposent sous les yeux souvent ébahis des Chinois, l'illustration quasi absolue d'une stratégie maritime porteuse et qui pourrait leur servir de modèle en ces temps où la mer de Chine tend à devenir en un champ de bataille naval à part entière.
"Le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Tan Kefei, a mis en garde les pays occidentaux contre l’envoi de navires en Mer de Chine méridionale, avertissant que cette mer ne devait pas se transformer en un champ de conflits et de rivalités entre les grandes puissances. « Notre armée fera recours à toutes les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité territoriale, la sécurité et les intérêts nationaux aussi bien que la paix et la stabilité de la région », a-t-il fait savoir. Cette rhétorique, on la connait. C'est celle qu'utilise la force navale du CGRI chaque fois qu'il y a un face-à-face avec les Etats-Unis dans le golfe Persique. Or, il semblerait qu'il y ait une interconnexion. Comment? ".
« Une entreprise chinoise a dévoilé au début de 2019 sa propre conception de navire de guerre robotique.Un peu comme ce projet dit "Ya Mahdi" iranien qui lors de l'une des récentes manœuvres navales du CGRI a mis en scène une sorte de drones sous-marin sans pilote. A quoi jouent les Iraniens et les Chinois? La marine chinoise cherche à intercepter les navires de surface ou mini-sous-marins US sans avoir en payer le prix humain, en cas de confrontation militaire. Idem pour l'Iran dont les drones sous-marins visent à infliger des pertes aux USA sans qu'il y ait des pertes dans le camp d'en face. Et puis avec un navire captif, des techniciens chinois pourraient tenter de contourner les mécanismes anti-sabotage et, siphonner les codes de communication ou les logiciels d'intelligence artificielle propriétaires, télécharger des données de navigation ou des règles d'engagement préprogrammées, ou rechercher des cyber-vulnérabilités qui pourraient être exploités contre des véhicules similaires. "
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"Or la prolifération des navires de guerre robotiques pourrait rendre la guerre navale moins dangereuses en termes humains. Si la Chine envoyait un destroyer américain d'un milliard de dollars et une partie de son équipage au fin fond du détroit de Taiwan, une déclaration de guerre de Washington et une mobilisation dans la région suivraient sans aucun doute. Mais si un missile chinois détruisait soudainement un satellite de renseignement américain en orbite d'une valeur d'un milliard de dollars, la Maison Blanche et le Congrès américain pourraient choisir d'éviter une escalade immédiate. Comme ils l'ont fait pour ce RQ-4 abattu par les Iraniens. Et c'est à cela que la Chine travaille en imitant parfaitement l'Iran. Alors que les systèmes autonomes prolifèrent dans les airs et sur l'océan, leurs commandants militaires se sentent visiblement encouragés à frapper ces plates-formes, s'attendant à des répercussions moindres en évitant la perte de vies humaines, tout infligeant un coup dur à la fois à notre économie de guerre mais aussi au prestige de nos armements. Il ne fait aucun doute que Pékin surveille de près la réaction de l'administration Trump à la destruction d'un drone de surveillance Global Hawk par l'Iran, le 20 juin [2019]...N'est-ce pas la première concrétisation de l'alliance stratégique Iran-Chine"?
