I'Institut israélien dit de recherche sur la sécurité "nationale", INSS, a bien tort d'assommer le public sioniste en lui vendant comme il l'a fait dans son tout récent rapport consacré aux défis "sécuritaires" 2021, des salades genre "le front Nord connaîtrait en 2021 une situation similaire qu'en 2020", "Gaza occupe le troisième rang des menaces anti-Israël", "l'Iran irait ''peut-être oui peut-être non" riposter au double meurtre de Soleimani-Fakhrizadeh et au sabotage de Natanz" et qu'en somme, malgré un danger qui persiste sur le flanc est (Iran-Syrie-Irak-Yémen), tout va bien dans le meilleur du monde puisqu'Israël "est militairement puissant" bien que désormais politiquement, inexistant.
Mardi et mercredi, 5 et 6 janvier, s'est déroulé au centre de l'Iran à Semnan, l'un des plus grands exercices de drones jamais réalisés au monde, impliquant pas moins de centaines de drones de 30 modèles différents, de combat, de reconnaissance, kamikaze, de guerre électronique, et appartenant à quatre composantes de l'armée iranienne. Pour un Israël dont Rafael vient de dévoiler avec fracas un système de drone autonome, "capable d’agir en véritable éclaireur à l’intérieur des bâtiments". Et ce, on le sait, parce qu'en cas d'attaques des commandos du Hezbollah contre la Galilée, il n'y aurait même pas un vaillant soldat sioniste à vouloir risquer sa peau pour aller sauver les colons capturés, la nouvelle de cette méga manœuvre n'a aucune chance d'être passée inaperçue. Surtout que les appareils, d'une portée de 20 à 2000 kilomètres, ont brillé par une totale synchronisation même quand leur mission était de nature bien différente, allant de l'offensive à la défensive. Or qui dit "synchronisation" de drones, dit aussi "nuée de drones" et qui dit nuée de drones d'attaque, dit Ansarallah/Aramco/Eilat... et puis par extension Hezbollah/Haïfa ou encore Gaza/Ashkelon...
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Surtout que l'armée iranienne a fait sortir au cours de ces deux jours d'exercices, un certain "Arash", drone "aveugleur" puisque à la fois kamikaze et défonceur de radar. Cette deuxième vertu étant un plus qu'"Arash" le possède par rapport aux prototypes Kiyan 1 et 2 qui lui ont servi de référence. Les experts ne l'ont pas dit mais cette capacité à faire bousiller des batteries de DCA, "Arash" le posséderait grâce aux récepteurs d'onde-radar placés en son cœur.
Mais ce n'est pas tout : pour un Israël dont le drone-éclaireur précité "produit trop de bruits, ce qui risque de le faire détecter"(!), Arash a eu une royale surprise, une endurance non stop de 1400 kilomètres dans sa version qui a participé aux exercices : ayant quitté à l'heure zéro -les côtes du Makran - côte sud de l'Iran- le superbe Arash a pulvérise sa cible à Semnan (centre de l'Iran), soit une distance de 1400 kilomètres. Les Israéliens diront qu'entre le Yémen et Eilat il y en a 1700 kilomètres de distance, mais cela ne fait rien puisque selon le porte-parole des manœuvres, les versions d'une portée de 2000 kilomètres ont "elles-aussi" réussi à accomplir leur mission.
Ce succès fait de l'Iran la seule puissance de drone à pouvoir lancer à l'assaut des "ennemis de la Résistance" des drones kamikaze-anti-radar sur une distance aussi importante et à ne pas rater le coup. Dans le temps ce même Rafael vantait son Harop qui n'a qu'une portée de 1000 kms. C'est important mais ce n'est plus suffisant quand comme le dit le rapport de INSS, "on est encerclé depuis le Nord, le Sud, l'Est et la Méditerranée" et qu'on est en plus face "à un nouveau facteur d'insécurité, front intérieure qui, Palestinien ou Sioniste, est un baril de poudres". Et puis ce chiffre fatidique "2000 km" qui a été jusqu'ici la matrice des pires "cauchemars balistiques" de l'entité sioniste, vient de trouver son équivalent dronesque. Cela veut dire en termes clairs que n'importe quelle cible "immobile" ou "radar immobile" soit les radars de Patriot, d'Arrow ou même de THAAD que les Américains ont plantés au Néguev dans l'espoir de pouvoir créer entre Riyad - qui en possède - et Tel-Aviv un espèce de DCA intégrée, ne survivrait pas à une première frappe au drone simultanée de la Résistance. Et puis largement plus difficile à intercepter un Shahab ou un "Soumar" qu'un Arash dont les algorithmes et surface radar sont infiniment plus faibles.
Et dire qu'en décembre, le ministre israélien de la Guerre qui veut "ramener l'Iran à l'âge de pierre" a annoncé si bruyamment avoir testé avec succès une "DCA multicouche, un cocktail fait de Dôme de fer et de Fronde de David"! Peine et argent perdu, diront les experts. Surtout qu'Arash a aussi une troisième vertu sa capacité à être utilisé dans l'espace maritime contre les bâtiments de combat qui pour cause de leur lenteur feraient une excellente cible sur quoi Arash pourrait verrouiller.
Très mauvaise nouvelle pour un régime israélien qui en dépit d'une campagne médiatique bruyante, n'a même pas osé envoyer son sous-marin au-delà du détroit de Bab el-Mandeb, préférant le maintenir à Eilat au cas où Ansarallah enverrait ses missiles Qods-3 voire 4 détruire la flotte de guerre israélienne ou les sites gazo-pétroliers du port. Mais c'était bien avant qu'Arash refait surface. Il se peut que ces bateaux téléguidés qui ont fait le malheur de Ben Salmane à Djeddah en s’attaquant aux pétroliers occidentaux, finissent par embarquer des drones comme Arash et alors, c'en sera fini avec cette batterie de Dôme de fer récemment déployée à Eilat. Mais puisqu'une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule en Israël, selon le site web américain, Axios, Benyamin Netanyahu exige désormais le contrôle total de la "politique iranienne" d'Israël et ce, alors même que Joe Biden se prépare à prendre ses fonctions dans le bureau ovale. Au sein de l'armée sioniste, "c'est visiblement la panique le dispute à la consternation : « La question de la sécurité et principalement le dossier iranien ne sont pas l’affaire personnelle d’une seule personne », aurait dit Gantz qui est prêt déjà à renvoyer son chef d'état- major pour ses récents et dangereux verbiages anti-Résistance...