Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours télévisé, ce dimanche 3 janvier, à l’occasion du 1er anniversaire de la mort en martyr de l’ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de corps d’armée Qassem Soleimani, et du chef adjoint des Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi), Abou Mahdi al-Mohandes.
Seyyed Hassan Nasrallah a tenu à présenter ses condoléances à l’occasion du premier anniversaire de la mort en martyr du général Soleimani, d’Abou Mahdi al-Mohandes et de leurs camarades de combat, à leurs familles et à l’axe de la Résistance tout entier.
Le secrétaire général du mouvement de résistance islamique du Liban a indiqué : « Il faut faire preuve de fidélité envers les martyrs de la Résistance. Le silence n’y a aucune place ; tout au contraire, il faut essayer de connaître et de faire connaître les martyrs de la Résistance. Il faut reconnaître leur grandeur et leur dévouement. Bref, il faut rester toujours reconnaissants envers ces martyrs et leur rendre hommage en éprouvant un grand respect envers eux. »
« Le martyre du général Soleimani et d’Al-Mohandes était un événement qui a marqué l’histoire, tout comme leur cérémonie de funérailles en Iran qui a créé la plus grande cérémonie de funérailles jamais organisée dans le monde », a affirmé le secrétaire général du Hezbollah.
Nasrallah a rappelé qu’à l’époque même de la guerre imposée par l’ancien régime irakien contre la RII, cette dernière n’avait pas oublié le Liban et la Résistance, lors de la guerre israélienne contre les Libanais. « Et pendant la guerre en Syrie, l’Iran n’a cessé de soutenir le peuple et le gouvernement syriens », a-t-il ajouté.
« L’Iran et la Syrie ont offert le plus grand soutien à la Résistance depuis 1982 ; l’Imam Khomeyni (que son âme repose au paradis) envoya à l’époque une délégation de l’armée iranienne au Liban afin d’empêcher le progrès de l’armée israélienne », a-t-il affirmé.
Le secrétaire général du Hezbollah a ensuite fait allusion à une déclaration du général Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
« Hier, l’un des amis iraniens a dit quelque chose qui a été falsifié par certains médias libanais. […] Ces médias disent qu’il a affirmé que les missiles de la Résistance en Palestine et au Liban viennent tous de l’Iran, comme si ces missiles représentaient la ligne de front pour défendre l’Iran. Non. L’Iran a offert cet appui afin que Gaza et le Liban puissent se défendre. »
Nasrallah a ajouté que Gaza et le Liban constituaient la ligne de front de combat pour le Hezbollah ; « ces deux régions ont été depuis des années la ligne de front de la lutte contre les sionistes ».
Seyyed Hassan Nasrallah a également affirmé que le Hezbollah est l’un des plus indépendants mouvements de résistance dans toute l’histoire de l’Humanité, ajoutant : « Au Liban, nous faisons distinction ceux qui nous ont soutenus par argent ou par armement, ou par la mort en martyrs de leurs forces, et ceux qui ont comploté contre le Liban, ayant soutenu des années durant l’ennemi israélien. »
De même, il a argué que ni les Irakiens ni les Syriens ne pouvaient regarder du même œil ceux qui ont concocté des complots contre leur pays en y envoyant des terroristes suicidaires, et ceux qui leur sont venus en aide afin de libérer leur patrie de l’occupation des terroristes.
Nasrallah a affirmé qu’une grande inquiétude s’était installée dans la région du golfe persique, mais aussi et surtout en Israël, au premier anniversaire de la mort en martyr des commandants de la Résistance. « La région vit une tension accrue », a indiqué le secrétaire général du Hezbollah, ajoutant :
« L’Iran est un puissant pays, capable de riposter aux agresseurs où qu’il souhaite sans aucun besoin de faire appel à ses alliés régionaux, de la même manière qu’après la mort en martyr du général Soleimani, la base d’Ain al-Asad qui accueillait les militaires américains dans l’Ouest irakien a été prise pour cible d’une attaque balistique iranienne. »
Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé que l’axe de la Résistance avait réussi à laisser derrière elle la mort en martyr des commandants de la Résistance. « Toujours est-il qu’à chaque fois qu’il perd un commandant, l’axe de la Résistance en sortira plus fort, plus déterminé et plus vigilant », a-t-il fait remarquer.
« Si l’Iran voit un héros national en la personne de “Haj Qassem”, nous, au Liban et au sein du Hezbollah, nous le voyons comme un héros du sacrifice, du courage et de la défense des peuples opprimés dans le monde et surtout au monde musulman. Ses efforts et dévouements étaient pour défendre non seulement les chiites, mais tous les musulmans ou non musulmans au monde. »
En ce qui concerne les démarches et les acquis du général martyr, Nasrallah a affirmé que ce dont on parle à l’heure actuelle n’en est qu’une petite partie. « Il y a des questions que ne pourraient pas être évoquées », a-t-il dit.
Dans l’optique de Nasrallah, le martyr des commandants de la Résistance est une source d’inspiration qui mobilise les peuples de la région afin de faire une réalité des slogans en faveur de l’expulsion des forces américaines de la région. Il a ajouté que Qissas serait une punition juste et équitable pour les commanditaires et les auteurs de l’assassinat du général Soleimani et ses compagnons.
S’agissant des agissements américains contre la Résistance islamique au Liban, Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé que « de nos jours, les États-Unis demandent à des pays dont vous auriez rarement entendu le nom, de placer le Hezbollah sur leur liste de groupes terroristes ». « Cela fait partie d’une lutte ayant lieu contre la Résistance », a-t-il ajouté.
Pour finir, le secrétaire général du Hezbollah a ajouté que le les ennemis, aussi, étaient à l’heure actuelle encerclés. « L’ennemi est entré dans une guerre perdue d’avance ; et le blocus renforcera notre confiance envers la source véritable de pouvoir », a souligné Seyyed Hassan Nasrallah.