Une toute dernière information révélée par Al Arabi al-Jadid fait état des contacts précipités des autorités émiraties avec Téhéran : ces derniers, terrorisés à l'idée d'avoir à subir les impacts de la riposte iranienne à l'assassinat du grand général Soleimani il y a un ans ou encore, normalisation avec Israël oblige, à la mot de Fakhrizead, assassiné le 27 novembre par le Mossad, auraient cherché à persuader l'Iran de leur innocence : " les Emirats ne sont impliqués ni de près ni de loin dans l'assassinant de physicien nucléaire en chef iranien" que certaines informations avaient pourtant donné comme étant l'oeuvre conjointe de l'axe ami-ami Israël-Emirats. Les Emiratis seraient, toujours à en croire le journal, très inquiets pour la "sécurité" du trafic maritime via le détroit d'Hormuz ou encore à travers le golfe Persique maintenant que la perspective d'une guerre US/Iran s'approche et qu'au contraire à toute les attente, l'USS Nimitz quittent la région au lieu d'y rester pour veiller à la sécurité de Ben Zayed.
Mais il y a pire : ces contacts secrets d'Abou Dhabi avec Téhéran, s'ils sont vrais, marquent l'effondrement d'un autre pans des rêves de grandeurs de Ben Zayed, la "sécurisation du golfe Persique" via Israël, une aporie en soi dont les cheikhs fortunés d'Abou Dhabi et de Dubaï devront à l'heure qu'il est mesurer la limite et en parler surtout à leurs paires marocains, eux aussi, emportés par le torrent Trump qui s'estompe.
Mais les Emiratis ont une double peur : avoir des frontières maritimes communes avec l'Iran mais aussi avec Ansrallah. Pour la troisième fois en l'espace de quelques jours, Sanaa a lancé ce dimanche un méga avertissement à Israël et cette fois en la personne de son ministre de la Défense. Ces derniers jours ont été marqués par les mises en garde destinée au régime de Tel-Aviv qui disait avoir envoyé un sous -marin dans les eaux du golfe Persique, pour participer aux "futures frappes de l'USS Georgia contre l'Iran". A l'heure qu'il, ce sous-marin anonyme semble avoir été bloqué à l'entrée du détroit de Bab el Mandeb, par crainte d'un Ansarallah dont les missiles Qods 3 et 4 d'une portée de 1400 à 1700 kilomètres sont braqués sur Eilat tout comme ses mines marine qui elles, au nombre de 500, tapissent le fond de la mer Rouge.
« Les pays adhérant à la coalition saoudienne sont traîtres ; ils ont vendu leur pays depuis quelques décennies et ils essaient maintenant de vendre notre terre à Israël et aux pays étrangers », a déclaré le ministre de la Défense du gouvernement du salut national yéménite, Mohammed Nasser al-Atefi cité par le site Internet « le 26 septembre ». « Il existe de nombreuses bases et zones sur le sol saoudien que si vous l’êtes autorisé, vous pouvez visiter et où vous pouvoir voir les centres de commandement, les réseaux d'écoute et d'espionnage de l’armée israélienne. Malheureusement, ceux qui fournissent divers services, des véhicules de sécurité et de patrouille à ces bases sont les forces de la coalition qui envahissent le Yémen. Et bien en se battant contre l'armée saoudienne, Ansarallah se bat à vrai dire contre Israël. L'année 2020 sera une année sombre et douloureuse pour les ennemis de la nation libre du Yémen", a-t-il ajouté.
Cette mise en garde très claire à l'adresse de l'entité sioniste succède à celle du chef de l'agence de renseignement du gouvernement de salut national yéménite qui a souligné la semaine dernière que cet organe surveillait "les moindres agissements du régime d’Israël contre le gouvernement légitime yéménite". Beaucoup y ont vu une claire allusion au trafic des cargos israéliens en mer Rouge en provenance du port d'Eilat, le point d'accès de l'entité sioniste à la corne de l’Afrique. Dans le cadre d'une méga confrontation, il va sans dire qu'Eilat ne sera plus praticable alors même qu'il est le siège de la flotte de guerre israélienne et le lieu de transit du flux du gaz et du pétrole vers les raffineries de Haïfa.
Et si cette mise hors service d'Eilat se combine à celle de Haïfa et des ports du sud d’Israël, dont la charge revient au Hezbollah, on comprend parfaitement pourquoi les Emirats de Ben Zayed commence peu à peu à revenir sur terre et à comprendre que la sécurité on le fait pas avec l'ennemi juré des nations arabes et musulmanes. Depuis le 22 novembre, et la frappe au missile Qods-2 contre Djeddah, les Emirats auraient du le comprendre. Ben Zayed n'a pas l'intérêt à s'assimiler à Israël ni dans le golfe Persique ni en mer Rouge. Avis aux amis algériens qui se demandent comment bloquer net la "percée sioniste" en Méditerranée occidentale".
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