Au sommaire :
1- La guerre « soft » de la France contre la Russie ?
L’activité de l’Association des Écoles d’études politiques du Conseil de l’Europe a été décrétée « indésirable » en Russie par le parquet général du pays, son activité ayant été considérée comme une menace aux « fondements de l’ordre constitutionnel et à la sécurité » de l’État.
« À la suite de l’étude des documents reçus, le parquet général russe a décidé de déclarer indésirable l’activité sur le territoire de la Russie de l’organisation non gouvernementale étrangère Association française des Écoles d’études politiques du Conseil de l’Europe », indique le communiqué.
Selon le département, les agissements de l’association constituent une menace aux « fondements de l’ordre constitutionnel et à la sécurité de la Russie ».
Source : Sputnik
2- Guyane : que fait l’armée française ?
Ce 23 décembre, à l’aéroport d’Orly, un militaire ayant été affecté au 9e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] a été contrôlé par les douanes avec 4 kg de cocaïne en sa possession. Interpellé, il a été immédiatement placé en garde à vue dans les locaux de la Police aux frontières d’Orly, dans le cadre d’une enquête de l’Office antidrogue [Ofast].
Seulement, et selon des informations du quotidien Le Parisien, quand une policière lui a apporté un repas dans sa cellule, le militaire de 33 ans en profite pour lui dérober son arme avant de se tirer une balle au niveau de la tête. « Blessé, il est mort lors de son transport à l’hôpital », a ensuite fait savoir le parquet de Créteil. Ce dernier a confié une enquête pour « recherche des causes de la mort » à l’Inspection générale de la police nationale [IGPN].
Qu’un militaire ait pu être pris avec autant de cocaïne sur lui peut sembler surprenant dans la mesure où son profil ne coïncide pas exactement avec celui récemment décrit dans un rapport du Sénat au sujet des « mules », qui, à partir de la Guyane, se livre au trafic de drogue(s).
On aimerait bien rendre l’info à la lettre, mais le rapport du Sénat n’est-il pas sur le point d’occulter quelque chose ? L’armée française soutient-elle des réseaux de trafic de drogue en Guyane ?
Le site Opex 360 en donne les détails : ce trafic au départ de la Guyane ne cesse de prendre de l’ampleur. D’après les chiffres de l’OFAST, les saisies de cocaïne liées aux filières guyanaises se sont élevées à 2 500 kg en 2019, soit près de vingt fois plus par rapport à 2010. En outre, 1 200 passeurs ont été interpellés, contre 601 en 2017 et « seulement » 88 en 2010.
Source : Opex360
3- Nord Stream 2 : le coup fatal US ?
Après de nombreuses sanctions à l’encontre du Nord Stream 2, les États-Unis préparent « un coup mortel » à porter « dans le cœur » du projet de ce gazoduc russe, rapporte Reuters ce mercredi 23 décembre. Selon les informations dont dispose l’agence, ces nouvelles mesures ne viseront ni les gouvernements ni les responsables gouvernementaux.
Dans les semaines à venir, l’administration Trump imposera une nouvelle série d’importantes sanctions à l’encontre du Nord Stream 2, d’après de hauts responsables américains cités dans un article de Reuters paru ce 23 décembre. Il s’agira, selon eux, d’« un coup fatal » donné à ce gazoduc.
Le projet de gazoduc Nord Stream 2 prévoit la mise en place de deux conduites dont la capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an, reliant le littoral russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique.
Source : Sputnik
4- Comment les USA ont-ils annulé un exercice de survie hivernale Chine-Canada ?
Les États-Unis ne sont jamais très loin du Canada quand il est question de défense et de relations étrangères. Le 9 décembre dernier, le site d’actualité Rebel News et le journal Globe and Mail ont révélé que l’Armée populaire de libération chinoise et les Forces armées canadiennes devaient réaliser un exercice conjoint en 2019. Ce à quoi s’opposait le Pentagone.
L’entraînement de survie hivernale était prévu à la Garnison Petawawa, une base terrestre des Forces canadiennes située dans la ville du même nom, dans la province de l’Ontario. De six à huit soldats de l’armée chinoise étaient censés prendre part à cet entraînement par temps froid.
Selon ce que rapportent les deux médias, l’annulation de l’événement a fortement déplu à Justin Trudeau. Le Premier ministre considérait que le geste risquait d’aggraver les relations entre Pékin et Ottawa, quelques mois après l’arrestation à Vancouver de la haute dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou.
À la suite de l’arrestation de Mme Wanzhou en décembre 2018, la Chine avait procédé à l’arrestation de deux Canadiens en Chine, Michael Kovrig et Michael Spavor, ce qui est considéré par Ottawa comme des actes de représailles. Les « deux Michael » – comme les désigne souvent la presse canadienne – sont toujours détenus à l’heure actuelle.